Amis

Chers lecteurs,

Même si ce n’est surement pas le lieu pour l’évoquer sur ce blog à vocation originel politique, je souhaitais évoquer un sujet qui me tiens à coeur : l’amitié. Une notion qui prend de la place et de son importance vis à vis des autres et au sein des rapports humains.

Le départ d’un ami n’est pas forcément quelque chose de facile à appréhender ni à gérer. Ceci d’autant plus lorsque le départ n’est pas prévu! On a beau se dire que l’amitié est quelque chose de positif, qui dure tout la vie, que rien n’arrête. Mais, quand on creuse un peu plus, on voit vite apparaître le coté obscur de la relation. De près ou de loin on est vite affecté par ce genre de problème, qu’on l’admette ou non.

Ce qui arrive aussi dans la vie, ce sont les rencontres que l’on pense pour la vie, et qui au fil du temps s’estompe petit à petit, pour devenir un souvenir au fond d’un carton. L’expérience reste amer quand on la vit, surtout lorsque l’on remarque sa présence familière, voire qui se répète. Et là c’est le drame . . . La vie n’est pas forcément celle que l’on croit ni celle que l’on voudrait qu’elle soit. On se base sur des principes fondamentaux que nos parents et ainés ont pu nous inculquer mais très vite on déchante face à la réalité des faits.

Tout commencement prend la forme heureuse de l’amitié à auquel on pense pouvoir résister toute une vie. Mais quand on y regarde de plus près, très vite la vie nous rappelle à elle. La connaissance et le savoir que l’on peut avoir vis – à – vis de l’amitié n’a plus rien à voir avec celle que l’on croyait notre au départ. C’est pour cela que l’on peut [ou l’on se doit] se remettre en question pour comprendre.

C’est pour cela que l’étude de nos contemporains doit être mise en relation avec les « Anciens » pour pouvoir déterminer le sens et l’ordre des priorités. En soit la relation amicale entre deux personnes ne coulent pas de source. Le commencement semble aller de soit mais très vite le mot fin peut apparaître s’il on n’y prend pas garde. Savoir se préserver et par là même savoir préserver la relation que l’on entretien. Tout acte que l’on pense anodin ne l’est pas forcément et pour cela le caractère de l’un ou de l’autre peut très vite blesser ou rompre une amitié.

D’où il faut toujours garder une distance dans les relations, même les plus intimes. Ceci étant dit je dois avouer que moi même je ne soit pas un bon exemple pour tout ça. C’est à ce stade là que le problème de l’amitié se pose pour moi et qu’il doit être évoqué. Car au fond le rapport amical et moi n’a jamais fonctionné ou tout du moins cela à toujours posé problème.

On l’a toujours dit, et on le sait depuis quelque temps déjà, [le fait] que les enfants sont méchants entre eux, d’autant plus dans les cours d’écoles ou les lieux publics. Ce qui dans mon cas a été vérifié dès la plus tendre enfance en devenant le vieil ours solitaire que tout le monde connait aujourd’hui. Mais peu être je devais être amener à l’être, aller savoir . . . Là haut ce qu’il a pu être décidé pour moi? Une chose est sur c’est que mes chers camarades de cours n’avaient aucunes pitiés et d’aucuns scrupules à l’égard des autres et du mien en particulier. Ceci en toutes les circonstances que ce soit.

C’est peut être pour cela que j’ai toujours envié ma soeur jumelle et ses amies sur l’attitude que les autres enfants avaient à leurs égards.

Au fond l’amitié comporte certaine zone d’ombre que l’on ne sait pas toujours éclaircir de prime abord. Mais parfois on ne peut même pas l’éclaircir tellement le brouillard en lui même est présent. C’est contre toute attente que ce dernier apparait sans que l’on ait pu prêter attention ni crier gare ou pouvoir dire quoi que ce soit. Toute la notion du danger réside là en ce sens où il faut acquérir son propre savoir et son expérience afin de pouvoir réaliser son chemin de l’amitié ensemble.

La théorie de l’amitié commence là, le respect de l’autre du coup également. Le respect des autres est la notion clé du partage et de l’amitié. Le respect que l’on a de soi et des autres est primordial par la suite pour entreprendre un début d’amitié. Ce qui a toujours été difficile pour moi, voire insurmontable dans certains cas. Ceci dans le sens où j’ai toujours tout donné, tout de suite, voire trop vite ! Peut-être ceci est le commencement des défauts majeurs qui font que ma vie ne soit pas si rose et que tant de problème en découle aujourd’hui ? Que tout ceci fasse de moi l’homme aigris, morose, triste et solitaire que tout le monde connait?

La notion de l’amitié n’est pas toujours celle que l’on croit, ni celle que l’on attend ! En ce sens la perte de mémoire, des choses et des connaissances n’arrangent en rien nos petites histoires d’amitiés. Bien au contraire très vite la main mise et le contrôle de l’autre peut s’avérer néfaste pour la relation amicale que deux personnes souhaitent entretenir l’une et l’autre. C’est pour cela que des efforts doivent être fournis des deux côtés sinon très vite la fin de l’amitié prend tout le monde de court.

Ce qui me permet de partager avec vous ce texte de Montaigne ; Sur l’amour et l’amitié

[ « En la vraye amitié, de laquelle je suis expert, je me donne à mon amy, plus que je ne le tyre à moy. Je n’aime pas seulement mieuix luy faire bien, que s’il m’en faisoit ; mais encores, qu’il s’en fasse qu’à moy : il m’en faict lors le plus, quand il s’en faict : et si l’absence luy est ou plaisante ou utile, elle n’est bien plus doulce que sa présence ; et ce n’est pas proprement absence, quand il y a moyen de s’entr’advertir. »]

[« Au demeurant, ce que nous appellons ordinairement amis et amitiez, ce ne sont qu’accointances et familiaritez nouees par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos ames s’entretiennent. En l’amitié de quoy je parle, elles se meslent et confondent l’une l’autre d’un meslange si universel, qu’elles effacent et ne retrouvent plus la cousture qui les a joinctes. »]

Donner tout à un ami semblait une évidence pour moi, voir même la base mais pas dans le sens évoquer par Montaigne dans son essai « Amour / Amitié ». C’est donc sur cette relation qu’il faudra s’attarder pour essayer de comprendre ce que peut signifier vraiment la notion de l’amitié chez l’Homme et l’humanité en générale.

On a pas tous les mêmes attentes sur l’amitié et sur les rapports humains, ce qui oppose nombre de personnes, couples, familles, tribus sur ce genre de liens sociaux. L’être humain en général ressent un élan d’égoisme sur certain point ce qui dans un sens ne permet pas un lien social. Mais quand on regarde ça de plus près la vie reprend le dessus et les liens sociaux (tel que l’amitié) également.

On a pas toujours le bon mot, ou la bonne action, lors de l’entreprise que l’on veut mettre en place. Tout les choix que l’on fait sont fait pour être assumer. Bien ou mal, mais ils doivent l’être. Souvent des regrets peuvent apparaître en contre-partie de cette joie qui peut être notre au début de l’expérience. Chose dont il faut tenter d’analyser les prémices pour comprendre comment d’un bien on peut arriver à un mal, ou vice versa?

La nature des relations humaines est quelque chose de pas toujours facile à comprendre, et surtout à analyser. J’en suis témoin dans la vie de tout les jours, et mon caractère bien particulier me le rappel allègrement. Mais est-ce pour autant que l’on doit tout laisser tomber, s’écraser, laisser parler les gens contre soi? Je ne pense pas que ce soit la bonne méthode à employer. Pour autant devons-nous être le plus fort, et contre vents et marrés, jouer le rôle du maître sur son dominion? Je ne crois pas! Et c’est bien là le problème : tout ce complique à partir de là! Dominant ou dominé, se laisser faire ou pas, toutes ces possibilités qui s’offrent à nous et dont on ne connait jamais la réponse à y apporter !

Certains vous diront que la patience et le pardon doivent être les maîtres-mots de la relation humaine s’il on veut obtenir quelque chose de viable. Mais ceci n’est pas chose simple pour tout le monde à concevoir. Il faut ainsi comprendre la perplexité de la relation humaine et son rapport avec les autres en particulier. Nul homme ne peut prétendre avoir la science infuse et pour cause nous sommes tous au même niveau quand on y repense un peu. Le tout est de savoir quelle décision prendre face à cela et par-dessus tout la confiance en soi demeure l’élément primordial avant tout autre chose {action} à mettre en oeuvre. Il faut donc tout donner face à soi-même et aux autres pour éviter ainsi de se retrouver dans une situation où l’on ne peut plus rien faire et où l’on se sent coincé {prisonnier}.

La position de l’amitié quand on y pense n’est pas facile et très vite une complicité peut naitre. Voilà tout la complexité qui peut en découler et qui ne laisse pas forcément indemne. Va, vis, deviens, ne te pose jamais de question ! Ne revient jamais en arrière ! Le passé reste à sa place, le présent continue son chemin vers le futur.

@romainbgb – Paris le 22 mai 2011

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