Les quais de gare et moi n’avons jamais été de grands amis, et pourtant dans bien des circonstances, nous nous sommes croisés ! Je dois avouer que 2010 fut une année épique pour cela, et que bien des moment décisifs pour moi durant cette année se sont produit dans les gares parisiennes. À croire que la vie a voulu me faire un signe à travers les départs et les retours des personnes.
Est-ce pour autant que je dois croire à la vie et à tout ce qui s’y rattache ? Je ne suis pas sûr de pouvoir y répondre par l’affirmative ! Si seulement . . .
Le fait est qu’avec moi tout se conclut toujours par la sacro-sainte formule : « on verra . . . » ! Ceci étant dit, ça ne nous avance pas à grand chose de savoir si oui ou non le sens de ce que l’on fait est tracé ou voir réalimenté pour la suite de ma vie ! Tous ces ronds de fumés rondes ou noires, n’aident en rien la suite à donner à la vie, d’où le fait que la nécessité de tenir un discours un peu plus cohérent s’impose ici. Et pourtant … sans vouloir être prétentieux je pense qu’il faudra que je m’y applique pour être compris.
Mais c’est là où le bât blesse : je n’y arrive plus ! Je crains que la force d’inspiration de rédaction m’ait fait faux bond. Tout s’estompe comme lorsque l’on se retrouve sur le quai de la gare et que l’on voit le train partir au loin. Je me retrouve dans quelque situation bien connue de tous où le départ de quelqu’un de cher laisse des traces. On ne peut guère rester de marbre face à certaines situations ou actes qui se produisent en nous. Il faut toujours pour cela tenir le bon bout, et faire comme le bon adage : « bon vent malgré mauvaise fortune ».
La vie et les amis peuvent aussi aider parfois à tenir et à trouver un nouveau chemin de gare. Ils peuvent aider à tenir bon contre les aléas que l’on subit. Du coup, je dois avouer ne pas avoir été de prime abord fan des départs dans une gare ou tout autre lieu. Vous conviendrez qu’il y a toujours mieux que de se retrouver sur un quai de gare parisien et voir la personne et son train disparaître au loin ! Cela crée une certaine dureté et un sentiment insupportable à mon goût ! La faiblesse qui reprend le dessus, les peurs, les craintes, les larmes et tout ce que l’on ne veut pas qui arrive et qui se produit quand même ! Tout ce qui n’arrange personne : ni la personne qui reste, ni celle qui part.
Tenir bon, avancer, ne pas reculer, ne pas se retourner : « Sois un homme mon fils » ! Tel est ce que je devrais mettre en place à mon égard et pouvoir retrouver le sens de ma note et de mon expression dans la vie. Je ne sais guère pourquoi, mais un sentiment de scepticisme m’envahit. Mais est-ce pour autant la meilleure des solutions à adopter ? Surtout vis-à-vis de soi et d’autrui ? La position peut être discutable à bien des égards, surtout celle de savoir si l’on doit faire fi de ses sentiments, et d’avancer coûte que coûte contre tout ce que l’on laisse derrière soi.
Ce qui n’est guère facile, car plein de choses vous reviennent alors en mémoire et vous vous retrouvez devant la crainte du début : celle de la feuille blanche. La gare parisienne se vide, le train s’en va, vous restez seul avec votre conscience. Comme sur cette note qui était vierge de tout sens et qui se retrouve maculée de considération désormais improbable pour certains. De là, à savoir, si tout cela est négatif ou pas : c’est un tout autre débat qui s’ouvre là. Encore une gare, encore un départ, encore une nouvelle chance de reconquête sur soi-même !
@romainbgb – 13 juin 2011