Ces dernières semaines ont donné lieu, de nouveau, à une certaine politique spectacle, dont à mon sens, l’UMP aurait pu bien se passer depuis les derniers épisodes de septembre et novembre dernier. Force est de constater qu’au niveau de la démocratie au sein des partis ce n’est pas encore une notion tout a fait facile à mettre en place. Cela partait pourtant d’un bon sentiment, avec une organisation, au sein de la fédération parisienne et lyonnaise, de primaire pour désigner le candidat de la droite en vue des municipales de 2014. Autant pour Lyon, tout a été fait dans la dentelle, autant pour Paris . . . c’est une autre histoire !
Autre état des lieux à considérer également, c’est au sein du très ministériel septième arrondissement parisien, la déclaration de candidature de 4 candidats issus de la droite et du nouveau centre parisien, pour être le prochain premier magistrat de l’arrondissement. Une chose inédite dans le quartier, habitué à avoir un seul candidat issu de la droite, comme nous le rappelait les élections de M. Frédéric-Dupont, Mme Aurillac et M. Dumont. Les choses se sont corsées le 27 novembre 2007, lors de l’annonce de candidature de Mme Dati, Garde des Sceaux du gouvernement Fillon, à la Mairie du VIIe arrondissement. Dès lors, le calme de l’arrondissement parisien, en terme électorale, a pris une tout autre tournure.
Pour les municipales de 2008, Mme Delvolvé-Rosset avait lancé la fronde (sous l’étiquette MoDem) en s’opposant à Mme Dati pour la place de maire du VIIe. Pour le cru 2014 c’est tour à tour, M. Le Roux, puis le tandem Mme Namy-Caulier/M. Dumont, de venir se frotter avec le Sénateur Pozzo di Borgo (UDI) à l’actuelle maire, Mme Dati, afin de conquérir le Saint Graal : le fauteuil du maire !
C’est à ce moment là où l’on se rend compte du feuilleton, digne des séries américaines, que l’arrondissement du Palais Bourbon connaitra l’an prochain. Certains verront donc un appel de pied lancé aux électeurs socialistes et au candidat désigné par le Parti Socialiste, pour un tremplin au sein de l’arrondissement. Le prochain maire du VIIe arrondissement parisien sera-t-il élu avec l’étiquette socialiste ? Affaire à suivre . . .
Face à cela avait lieu en ce premier week-end de juin, une primaire ouverte à Paris, afin de désigner le candidat de la droite pour la Municipale 2014. Ceci pour lancer la course à la Mairie de Paris face à Mme Hidalgo, 1ère adjointe de M. Delanoë, et candidate pour le Parti Socialiste. Après le retrait dernière minute de Mme Dati, il reste en lice cinq candidats : Mme Kosciusko-Morizet, M. Bournazel, M. Legaret, M. Margain, et M. Tieu. Mais le Conseil Constitutionnel a émis le 24 mai 2013 la décision n° 2013-4769 AN – déclarant inéligible pour une durée d’un an, M. Tieu. Ce dernier est donc contraint de se retirer dans la course à la primaire.
Les résultats sont tombés lundi à 19 heures : Mme Kosciusko-Morizet est déclarée vainqueur avec 58,16% des voix. Ils ont été 23 314 à s’inscrire et 20 074 à voter. Derrière NKM, ils ont placé le maire du Ier arrondissement M. Legaret (20,40%), le conseiller de Paris M. Bournazel (10,75%) et le conseiller régional M. Margain (10,34%).
Je ne reviendrai pas sur les querelles internes, et dont la Presse a su donné échos, en ce qui concerne les fraudes électorales qu’aurait connu ce vote électronique qui a été piloté par la Fédération UMP de Paris. Je tiens en revanche à revenir sur un point : celui de ma non-participation et de facto à mon non vote lors de cette primaire.
En tant que membre du Comité départemental de Paris j’ai pu assister au préalable à une réunion d’information au siège de l’UMP, concernant la préparation et le vote pour la primaire parisienne. Au sein de cette réunion avait participé M. Goujon (Président de la Fédération de Paris), et les candidats Bournazel, Legaret et Margain. Après une heure de débat et d’échange avec la salle, je me suis très vite rendu compte, à mon grand regret, de l’incapacité à organiser une primaire comme il se doit ! Ce qui c’est confirmé quand la campagne interne a été lancée, avec certaines équipes totalement dépassées par la campagne et ne prévenant personne sur les lieux où rencontrer les candidats à la primaire. Un fiasco tellement prévisible qu’avec ma carte électron il m’était impossible de m’inscrire sur le site de la primaire. Me restait le choix de faire un chèque me diriez-vous ! Je veux bien, mais à qui ? À chaque fois que j’ai posé la question, on m’a informé que c’était possible, mais dès que j’ai demandé l’adresse d’envoi et la personne à qui l’adresser : personne ne savait . . . Ce qui a donc confirmé mon choix de non-participation à la primaire.
Mme Kosciusko-Morizet a donc été la candidate élue par les militants parisiens, ce qui reste un choix incontestable. Ce sera un trio féminin que la Ville de Paris verra l’an prochain pour établir qui sera le successeur de M. Delanoë au fauteuil de Maire de Paris. Mme Hidalgo (PS) et Mme de Sarnez (MoDem) venant compléter le tableau dans la course à la Municipale parisienne.
Une chose est donc sûre : le prochain maire de Paris sera une femme !
@romainbgb – 06/06/2013