Une fierté normande.
Chers lecteurs,
Je vous propose de bien vouloir continuer le chemin de l’entretien à travers un nouveau portrait qui donne la parole à la jeunesse. Je souhaite poursuivre ce chemin juvénile en revenant avec vous sur le parcours d’un jeune engagé au service de sa Région. Notre personnalité a su faire sien le chemin pour mêler de front sa passion de la politique, de l’écriture et de l’Histoire normande.
Management des Collectivités locales. Ce sont sur des bancs lillois que notre interrogé peaufinera son cursus dans l’enseignement supérieur après une Licence en Sciences politiques.
Les Jeunes Normands Conquérants ! Place à l’engagement citoyen qui remplit le parcours personnel de notre interrogé avec la fondation de ce club de réflexion régional.
UVSQ – SciencesPo Saint-Germain-en-Laye. Le cursus de notre personnalité se peaufine avec un Master 2 en Politique d’influence, communication et stratégie, sciences politique et gouvernement.
Terres-de-Caux. L’expérience électorale et locale démarre pour notre personnalité qui goûte à l’exercice au sein de cette Commune nouvelle normande.
EZA. Le Cabinet de conseil sera une corde à l’arc de notre jeune normand pour apprendre une nouvelle expérience lors d’une campagne régionale.
Normandie. Dans la continuité professionnelle, une nouvelle mission pour notre engagé qui entre au Cabinet du président de Région pendant 2 ans avant de devenir le collaborateur des élus de la Majorité régionale.
Normandie, Région de passions Nouvelle expérience. Nouveau défi. Notre invité développe une nouvelle corde avec celle de l’écriture et la parution de son premier ouvrage.
Histoires de Normands. Fier de sa Région, notre interrogé partage sa passion en devenant chroniqueur radiophonique et télévisuel sur les antennes de RCF Normandie et BFM Normandie depuis la rentrée.
Je vous laisse découvrir le portrait de M. Gaulthier Lenôtre, collaborateur d’élus, écrivains et animateur d’histoires de Normands.

Ce portrait a été réalisé lors d’un entretien en visioconférence le 30 septembre 2025.
Bonne lecture !
@romainbgb – 09/10/25
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Biographie Express de M. Gaulthier Lenôtre :
*1998 : Naissance au Havre (Seine-Maritime).
*2016 : Titulaire du Baccalauréat série Économie et Science Sociales.
*2016-2019 : Licence Sciences Politiques à l’Université de Lille.
*2018 : Stage au sein du cabinet de Mme Morin-Desailly, présidente de la Commission Culture, Éducation et Communication du Sénat.
*2019-2020 : Master 1 management des collectivités territoriales à l’Université de Lille.
*2019 : stage au service protocole et relations publiques au Cabinet du président de la Région Normandie.
*2019-2024 : président-fondateur du club de réflexion Les Jeunes Normands Conquérants !
*2020 : – présent sur la liste de M. Vasse à Terres-de-Caux (Seine-Maritime).
-collaborateur au Cabinet du président de la Région Normandie.
*2020-2021 : Master politique d’influence, communication et stratégie, sciences politique et gouvernement à l’UVSQ en partenariat avec Science Po Saint-Germain-en-Laye.
*2021 : – présent sur la liste régionale de M. Morin à la Région Normandie.
-collaborateur en alternance au Cabinet de Conseil EZA.
*2021-2023 : Collaborateur au Cabinet du président de la Région Normandie.
*Depuis 2023 : Collaborateur d’élus de la Majorité régionale à la Région Normandie.
*depuis août 2024 : Animateur de la série podcast “Histoires de Normands”
*déc.2024 : parution de Normandie, Région de passions aux éditions du Panthéon.
*depuis sept. 2025 : -animateur sur RCF Normandie.
– Chroniqueur “Histoires de Normands” dans l’émission Nous les Normands sur BFM Normandie.
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À quoi rêvait le petit Gaulthier lorsqu’il était enfant ?
« On commence fort !
« Le petit Gaulthier rêvait de commenter le Tour de France. On n’est pas du tout dans l’univers Normandie, ni dans celui de la politique mais c’était le rêve. Au fur et à mesure les objectifs ont changé. Mais pour répondre de façon brute à la question primitive c’était cela ! »
Comment est née votre rencontre avec la politique ?
« Ma rencontre avec la politique est venue très jeune. C’était lors de la campagne présidentielle de 2007. J’étais encore au Primaire. J’étais fasciné par toute cette mise en scène des meetings politiques, quels que soit les candidats. C’est ce qui m’a donné l’envie de mieux connaitre ce milieu.
« Le soir je relisais les professions de foi des candidats. Je me souviens de celle de Frédéric Nihous, d’Olivier Besancenot, de Nicolas Sarkozy, de Ségolène Royal… Je les avais accrochées avec de la pâte à fixe sur le mur le long de mon lit. Ce qui me permettais le soir de les lire. C’est vraiment venu de cela. C’est le souvenir le plus lointain que j’ai. »
Que retenez-vous de vos années de Sciences Politiques à l’Université de Lille ?
« Ce que j’en retiens c’est que j’ai énormément appris sur la France, sur son Histoire, sur certaines périodes dont on parle que trop peu. Ceci, c’est pour la partie théorique.
« Je me suis également rendu compte, des dynamiques qu’ils pouvaient y avoir, auprès des étudiants, dans des prises de positions. Idem chez le corps professoral.
« J’avais l’envie d’être sur le terrain, de commencer à travailler rapidement, plutôt que de faire de longues études. J’ai fait un BAC +5 parce que c’est un peu le chemin qu’il faut suivre. En réalité, je travaillais déjà sur mes projets à coté, sur mes engagements. J’avais d’avantage la tête à cela plutôt qu’aux cours. Même si j’étais assidu. »
Comment avez-vous vécu votre stage auprès de Mme Morin-Desailly au Sénat ?
« Ma famille n’est pas du tout dans la politique. Il faut savoir qu’au départ je n’étais pas non plus prédestiné à des études en Sciences politiques. J’avais candidaté dans des Écoles de journalisme. Je n’ai pas été pris. C’est un peu « par défaut » que je me suis retrouvé dans ce cursus-là. Comme c’était déjà un centre d’intérêt pour moi, j’ai poursuivi dedans.
« Je l’ai vécu comme une vraie opportunité et une vraie chance. J’ai effectué un stage d’1 mois, puis de 3 mois. Cela a été un honneur et une source d’apprentissage qui a vraiment fait naître en moi cette volonté de m’engager pour une Normandie Conquérante. »
Quelle expérience gardez-vous de vos études à l’Université de Lille et à l’UVSQ ?
« Mon Master 1 en Management des Collectivités territoriales a été toujours à Lille. Cela a été un choix que j’ai fait, non pas pour devenir fonctionnaire. Ce n’était pas un choix qui m’intéressait à l’époque. En revanche, j’ai décidé de suivre cette formation pour connaitre le fonctionnement des Collectivités territoriales, les compétences, le fonctionnement intérieur. Puisque ce qui m’a fait m’engager en politique, c’est pour militer pour la décentralisation.
« Personnellement, je suis un Girondin convaincu, dans une France souveraine. Je tiens vraiment à ce que ce soit précisé. Je me suis dit que quitte à être Girondin, à porter politiquement ce message, autant connaitre son dossier. Il faut savoir de quoi l’on parle. C’est pour cette raison que j’ai suivi ce parcours-là en Master 1. J’ai très vite compris que cela me mènerait à la voie pour devenir fonctionnaire, ce que je ne voulais pas.
« J’ai poursuivi en Master 2, cette fois-ci à Saint-Germain-en-Laye, dans un cursus qui me convenait davantage. Ce qui permettait de compléter la théorie avec d’autres notions plus pratiques pour tout ce qui est relation publique, communication politique etc… Cela a été une belle année en alternance, dans un Cabinet de conseil aussi. »

Comment avez-vous vécu cette expérience des Jeunes Normands Conquérants ! ?
« C’est une vraie fierté d’avoir créé de 0 ce groupe-là. On a vécu tous ensemble une belle aventure parce que l’on se rassemblait 1 fois par mois, dans un département normand, avec des jeunes et des élus de la Normandie Conquérante pour avoir une transmission théorique du fonctionnement d’une collectivité territoriale. On a énormément appris. On s’est familiarisé avec des sujets qui sont parfois techniques. Ce qui nous a permis de grandir d’un point de vue culturel. Mais aussi avec des sujets pratiques en rencontrant des artisans, des industriels, des représentants des réseaux économiques.
« Tous ceci nous a forgé une vraie connaissance de la chose publique. Ce qui, à titre personnel, m’a renforcé dans l’idée de m’engager dedans, d’une manière ou d’une autre. Peut-être pas forcément d’un point de vue électoral. Je ne cours pas après. Mais en tous les cas de pouvoir mener des projets qui puissent être utiles pour la vie de la Cité. C’est ce qui me tiens vraiment à cœur.
« Les Jeunes Normands Conquérants ont eu une vraie chance. Je tiens à le rappeler ici. Celle qu’un ancien ministre, un président de Région, accepte de faire confiance à des jeunes. En l’occurrence de me faire confiance, au début, sans vraiment me connaitre.
« Cette confiance pour animer un réseau régional de jeunes. On est monté jusqu’à 70.
« En 5 ans, on a publié des centaines de propositions dont plus d’une vingtaine ont été retenus.
« Puisque nous sommes en période de rentrée, je peux en citer une. Les élèves de Seconde reçoivent à ce moment-là des ordinateurs financés par la Région. C’est une jeune de la Manche qui avait proposé cette idée. Nous avons réussi à ce que sur le bureau d’accueil, une courte vidéo dynamique recense et explique les aides dont pouvaient bénéficier les jeunes lycéens. C’est une concrétisation de ce que nous avons fait tous ensemble.
« J’ai grandi humainement. J’ai surtout rencontré des centaines de Normands de tous horizons, de toutes classes sociales. On a tissé des liens profonds et c’est ce qui, encore aujourd’hui, continue d’animer mon engagement pour la Normandie en valorisant notre belle Région ainsi que les Hommes et les Femmes qui la font rayonner. »

Comment avez-vous vécu la campagne municipale de 2020 à Terres-de-Caux ?
« Une belle expérience qui n’a pas été simple puisque j’étais encore étudiant à Lille. Tous cela en plus de mes devoirs et en plus des Jeunes Normands Conquérants, Je m’occupais de la Communication. Je faisais des allers-retours les week-ends entre les deux Villes pour être présent sur le terrain. Je n’étais pas en position éligible. Cela m’a permis de voir de l’intérieur comment cela se passait dans une Commune nouvelle comme celle de Terres-de-Caux, à laquelle je suis attaché.
« Je disais tout à l’heure que je ne cours pas après les mandats. J’aime la chose publique plutôt que la politique. La manière dont je perçois son engagement c’est que ce n’est pas un dû. Ce n’est pas une position de confort. Lorsque l’on s’engage en politique c’est vraiment pour aller sur le terrain, travailler les dossiers. Je me permettrais de dire une chose. Celle qu’à mon sens, ce n’est pas le cas de beaucoup d’élus. Ceux qui profitent d’avantages que plutôt ceux qui sont sur le terrain. Pas tous ! Mais il faut aussi savoir le dire. »

Quel regard portez-vous sur les élections régionales de 2021 ?
« J’en garde un regard positif. C’était dans un contexte particulier puisqu’il y avait la Covid-19. On n’a pas pu aller sur le terrain comme il était coutume de le faire.
« Pendant cette campagne, j’étais en alternance dans un Cabinet de conseil qui travaillait pour la campagne des régionales. J’avais à la fois la casquette de président des Jeunes Normands Conquérants, de candidat, mais également de consultant.
« On a pu proposer à Hervé Morin de repenser la manière de faire campagne en ouvrant un studio de télévision. Chaque soir on y animait avec les têtes de listes ou les principales figures de la liste des émissions thématiques. Chaque Vice-président de la Normandie Conquérante présentait le bilan mais aussi les nouvelles propositions. Il y avait des milliers de téléspectateurs lors de ces diffusions-là. Je pense que c’était une manière de maintenir le contact avec les Normands. »
Comment avez-vous vécu votre alternance au sein du Cabinet de conseil EZA?
« J’ai eu une vraie chance. Ce Cabinet de conseil était à Paris. Ce qui m’a permis d’y évoluer et d’y découvrir ce microcosme que je voyais de loin.
« Les missions, ainsi que Thomas Elexhauser, m’ont amené à être assez souvent en Normandie. Ce qui m’allait bien parce que je suis fier d’être Normand. Je m’y sens bien et aspire à y rester. On rencontrait des Normands. On organisait des meetings. Ceci allait jusqu’à commander des drapeaux normands et des accessoires à distribuer aux personnes qui assistaient aux réunions publiques. On montait tout de A à Z. Cela m’a appris beaucoup de choses.
« J’aime bien dire de cette expérience qu’elle m’a appris la vie. Je suis sincère. J’en ressort grandit d’un point de vue culturel, en tant qu’étudiant en science politique, certes. Mais d’un point de vue pratique, j’en étais un peu démuni. Sans réelle expérience à l’époque, j’ai dû apprendre à souscrire des assurances pour chacune des réunions publiques, à négocier ceci, à gérer cela. J’ai eu ces responsabilités-là.
« Il a fallu faire preuve de sérieux. Prendre sur soi. Ce n’est pas évident lorsque l’on se retrouve pour la première fois à gérer ces questions administratives, surtout pour la campagne régionale d’un président de Région. J’en suis sorti grandit humainement. J’en remercie encore une fois Thomas Elexhauser de sa confiance. »
Que retenez-vous de votre passage au Cabinet de M. Morin ?
« C’est une nouvelle responsabilité que ces 2 annés passés au Cabinet avec Hervé Morin.
« C’est Hervé Morin qui m’a sollicité et fait confiance pour que je sois son collaborateur et que je l’accompagne durant sa mission de chargé du programme économique pour la candidate de la Droite et du Centre durant la campagne présidentielle de 2022. J’ai été amené à lui organiser son Tour de France à la rencontre des partenaires économiques puisqu’il était en charge du programme économique de la candidate. On est même aller dans le Lander de la Sarre pour mettre en perspective les idées.
« Cela a été très enrichissant. Je me suis senti à ce moment-là très bien. L’un de mes objectifs c’est de pouvoir sillonner la France pour rencontrer les forces vives. Là, j’étais vraiment dans ce qui m’anime. C’était une belle expérience. Une fois les échéances électorales passées, je suis davantage resté au niveau régional, à l’accompagner à ses rendez-vous, à traiter les demandes etc…
« Je lui ai fait part de mon souhait d’être davantage mobile. J’ai besoin de mobilité. J’ai besoin de rencontrer les Normands. C’est pour cela que je suis aujourd’hui collaborateur au groupe politique depuis 2 ans. »

Comment vivez-vous votre nouvelle mission auprès des élus de la majorité au sein de la Région Normandie ?
« Je le vis très bien parce que cela me permet, je le disais, de traverser la Normandie chaque semaine. Dire que je fais chaque semaine 1000 bornes, ce n’est pas exagéré. Cela arrive très régulièrement puisque je m’occupe d’élus aussi bien dans le Département de la Manche, que dans le Calvados. D’autres élus ont d’autres responsabilités un peu plus régionalisées. C’est-à-dire qu’ils sont soit délégués soit Vice-président. Ce qui m’amène à traverser l’Eure, la Seine-Maritime, l’Orne également.
« C’est très enrichissant. Cela me permet d’approfondir ma connaissance géographique du territoire, d’une part. Mais aussi culturelle en allant à la rencontre des âmes qui font rayonner notre belle Région. Je découvre chaque jour de belles histoires, que j’ai voulu mettre en valeur dans mon premier ouvrage. C’est une vraie chance. C’est un travail. C’est un métier qui est exigeant mais qui n’a pas de routine, en fait. Ce qui est enrichissant. »

Comment est né ce projet d’écriture Normandie, Région de passions ?
« Cela faisait des années que je voulais écrire un livre lorsque j’étais étudiant. Mais bon ?! Pour raconter quoi ?! Lorsque l’on est étudiant, on n’a pas vécu la vie. Je ne l’ai toujours pas d’ailleurs. J’ai encore beaucoup à apprendre.
« C’est surtout, ce que j’écris d’ailleurs dans le Préambule, le contexte ! Le contexte national, le contexte institutionnel. C’est le climat ambiant qui m’a poussé et contraint à prendre la plume parce que je pratique un métier où je vois de belles choses. Comme celle de voir des artisans qui perpétuent des savoirs-faires, des industriels qui mettent en place des projets innovants et structurants pour un territoire. De l’autre côté, je constate bien qu’il y a une forme de fatalisme, de résignation, qui gagne les cœurs et les esprits sans dire son nom. Ce sont des exemples tout simple.
« Combien de fois j’entends que les gens ne veulent plus écouter la télévision et qu’ils n’y croient plus, que de toutes les façons il va nous arriver quelque chose ?! La situation est là, certes ! Je ne suis pas dans une vision biaisée de la réalité. La situation est difficile mais je ne veux pas que l’on se laisse tous envahir par ce sentiment-là
« Je me suis dit : « Gaulthier, tu as certes que 26 ans, mais tu vois de belles choses ! » Je pense que participer à entretenir cet optimisme, cette espérance, en prenant la plume n’est pas une idiotie. C’est pour cela que j’ai décidé d’écrire ce livre pour mettre en valeur 21 belles histoires de Normands qui sont méconnus mais qui dans nos Villes et Villages font de belles choses. Ce qui contribue à diffuser ce message positif. C’est pour cela que j’ai décidé d’écrire. »
Que retenez-vous de cette expérience que vous avez consigné en décembre 2024 ?
« J’ai des retours qui sont très positifs. J’ai effectué là un Tour de Normandie de 13 étapes, dans les 5 Départements Normands. Le livre s’est vendu à plus de 700 exemplaires. À 27 ans maintenant, sans avoir une grande notoriété, je trouve que c’est plutôt honorable.
« Je suis surpris, en réalité, de rencontrer des personnes que je ne connaissais pas. Par le biais de ma communication, par mes passages médiatiques, elles ont été marquées, sensibilisées, intéressées par ma démarche et sont venues spontanément sur mes étapes du Tour de Normandie. J’y ressent beaucoup d’attente. C’est-à-dire que ce message d’espérance et d’optimisme soit davantage présent médiatiquement.
« Ce qui me revient souvent c’est le fait que l’on préfère insister sur ce qui va mal, sur ce qui ne fonctionne pas. C’est bien de le dire. C’est bien de le relever. Encore une fois, dire que tout est beau, que tout est bien, que les gens sont gentils, ce serait une vision biaisée. Mais l’on insiste trop sur le mauvais et pas assez sur le bon. C’est ce qui contribue à ce décalage, à ce climat dépressif ambiant. C’est ce qui me revient vraiment.
« Je reçois en tous les cas beaucoup d’encouragement à poursuivre cette implication. Cela me donne de la force en tous les cas pour contribuer, continuer à écrire un deuxième livre et à porter un message de fierté régionale et d’optimisme. »
Les élections municipales sont annoncées pour mars 2026. Est-ce que vous comptez y jouer un rôle ?
« Absolument pas ! Je ne compte pas me lancer aux élections municipales. Aujourd’hui, la manière dont je vois mon engagement dans la vie de la Cité est davantage porté sur des projets structurants.
« En 2027, il va y avoir l’Année du Millénaire des Normands et de Guillaume Le Conquérant. Je suis animateur d’une émission sur RCF Normandie et chroniqueur sur BFM Normandie dans une émission qui se lance cette semaine.
« Je vois mon engagement comme étant un relais de ce qu’il se passe dans nos Villes et nos Villages. J’entrevois, je ne peux pas trop en dévoiler la teneur aujourd’hui, à travers la publication d’un 2ème ouvrage, de faire en sorte que les Normands eux-mêmes, par l’achat du livre et une participation complète, puissent participer à l’entretien de leurs patrimoines locaux.
« Mon implication je la vois toujours dans la vie de la Cité, toujours dans la chose publique, mais sans forcément y être élu. Mais aussi pourquoi je ne me lance pas ? C’est parce que j’ai déménagé récemment dans la Manche. Je n’y suis pas implanté politiquement.
« Cela revient à ce que je disais au début. Je ne me sens pas à l’aise avec cette notion d’être parachuté. Je pense qu’il faut connaitre le territoire pour mieux le représenter. Je ne veux pas me lancer à corps perdu dans une élection municipale alors que je ne connais pas les personnes. Je trouve que ce serait déplacé vis-à-vis des habitants. »

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?
« Les réseaux sociaux permettent de diffuser le message au plus grand nombre. J’essaie d’être actif, sans en faire trop, sur les réseaux sociaux. Ceci notamment sur Facebook, sur Instagram et dans une moindre mesure sur TikTok, même si j’y suis moins à l’aise. J’essaie d’y être présent pour faire parler de ma démarche.
« Ce n’est pas pour faire parler de moi. Tel que je perçois mon engagement : oui, j’ai écrit un livre. Oui, l’on voit ma tête. Oui, l’on m’entend sur RCF et l’on me voit sur BFM Normandie.
« Je me vois plus comme étant le moyen, comme étant l’outil, pour mettre en valeur les Hommes, les Femmes, les artisans, les agriculteurs qui font les choses. Je me vois plus comme étant cela.
« Je ne fais pas cela pour ma petite pomme à moi, si je puisse dire, mais je profite de ces opportunités-là pour justement entrainer derrière moi toutes les personnes qui font de belles choses. J’ai à cœur de faire parler d’eux, de leurs rendre hommage, d’octroyer de la reconnaissance. C’est ce que je dis régulièrement lors de mes interviews. On manque de reconnaissance ! On manque de personnes qui le disent et qui mettent en avant des personnes inconnues de nos Villages. Je me vois donc comme un outil.
« Les réseaux sociaux sont également comme un outil où je communique dessus. Je montre de belles choses, surtout auprès des Normands. J’axes ma communication sur la fierté régionale pour fédérer les Normands autour de leur culture, de leur Région.
« Pour terminer, cela revient à ce que je disais tout à l’heure concernant mon engagement politique pour le Girondisme, pour la décentralisation. Je pense que la décentralisation peut fonctionner s’il y a l’adhésion populaire derrière.
« Ce qui fait que la loi NOTRE de 2015 n’est, à mon sens, pas une véritable réussite, sauf en Normandie, c’est parce que nous avons fait cela sans les citoyens. Nous avons fait cela sans le peuple. C’est pour cela qu’après, je pense notamment en Alsace, l’État a été confronté à des oppositions, à des manifestations. On a dilué les identités locales pour faire plaisir à l’Union Européenne. C’est l’Europe des Régions. Ceci sans sonder le peuple, en fait.
« Si cela fonctionne en Normandie, c’est que déjà il y a la cohérence géographique, la cohérence historique. Ce qui malheureusement n’est pas le cas dans les autres Régions. Cela fonctionne en Normandie. Je veux insister là-dessus pour que les Normands soient fiers de leur Histoire et que plus qu’une entité administrative, il y est de l’émulation populaire. »
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Merci à M. Lenôtre pour sa bienveillance et sa participation à ce portrait.