L’humanitaire est un business.
Effectivement il montre l’économie du Bien, je suis « juste » en donnant pour une cause lointaine. En réalité il n’en est rien. Les Justes agissaient directement.
L’humanitaire montre le règne de l’individualisme et de la société consumériste.
Aujourd’hui tout le monde fustige l’individualisme, les politiques sont les premiers accusateurs. Les socialistes, principaux adorateurs de 1789 et de mai 1968, voient le remède à l’individualisme par la « justice sociale ».
L’individualisme prend sa source en 1789 avec la Révolution, c’est à dire ou furent consacrés les libéralismes, on ne pense plus la société mais l’Homme dans la société. L’Homme dénoué de tout corps censé socialiser est perdu. Ils accéderait à la Liberté mais une Liberté si lointaine et si longtemps conservée du côté de Paris.
Il resurgira dangereusement en 1968 qui voyait toute la contradiction entre le refus de l’impérialisme, de la société de consommation américaine et l’envie viscérale de « jouir sans entraves », l’envie si ce n’est le besoin de libertés individuelles.
1968 voyait dans la famille un danger, dans l’ordre un fascisme. Il n’avait pas compris qu’étaient là deux moyens de grandir.
Le capitalisme humanitaire.
Quoi de plus charitable que de donner quelques centaines d’euros à une association pour qu’elle même les donne à des petits du Tiers-monde?
Quoi de plus louable que d’acheter le CD des Enfoirés pour que la vingtaine d’euros servent à payer les repas des SDF ?
La vérité, c’est que personne ne se soucie de la misère. Il est plus simple de dépenser 20 euros dans un CD plutôt que d’inviter à diner chez soi un SDF mourant de faim.
La société de l’image est la principale accusée, les grands shows télévisés animés par des « artistes » « français » qui donne des leçons d’humanité sans pour autant payer leurs impôts chez nous, de ces gens qui n’hésitent pas, avidement, à calculer si cela sera bon pour leur image, à les écouter, il faut donner toujours plus, n’oublions pas le mot le plus important, d’argent.
Alors mesdames et messieurs les humanistes, à bon entendeur.