Tribulations girondines.
Chers lecteurs,
Je vous propose un nouveau parcours dans la galerie de portraits que compte notre chère LettreR. Ce qui nous permettra de voyager entre l’Empire du Milieu et notre contrée de la Gironde. Je dois avouer que le parcours de notre nouvelle personnalité sort une fois de plus de l’ordinaire des biographies lues jusqu’à présent. Je vous invite à pousser l’horizon de la curiosité en partant à la découverte de notre nouvel interrogé.
Je vous laisse découvrir le portrait de Monsieur Xavier Loustaunau, consultant en stratégie et développement.
Dans le cadre pandémique que nous connaissons, la réalisation de ce portrait a été réalisé par échanges de courriers électroniques.
Bonne lecture !
@romainbgb – 15/11/21
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Biographie Express de M. Xavier Loustaunau :
*1974 : naissance à Pessac (Gironde).
*1995 : DU Langue et Civilisation japonaises – Université M.Montaigne-Bordeaux 3.
*1998/1999 : boursier du gouvernement français / Université Normale du Shandong – Jinan, (Chine).
*1999 : Maîtrise Langue, Littérature et Civilisation chinoises, mention FLE – Université Montaigne-Bordeaux 3.
*1999-2001 : attaché de coopération pour le français au SCAC de l’Ambassade de France à Pékin, (Chine).
*2002-2004 : consultant spécialiste de l’enseignement supérieur chinois
*2003-2005 : directeur des Relations Internationales des Écoles du Campus de Bissy à Bordeaux-SOGEDEC.
*2005 : Master Asie Orientale et Sciences Humaines à l’Université D. Diderot-Paris 7.
*2005-2007 : directeur Marketing et Développement de BLS Bordeaux & Biarritz – Groupe BLS.
*2007-2011 : directeur Régional de France Langue Bordeaux & Biarritz.
*2011: Master Grande Ecole – Kedge Business School.
*2011-2014 : directeur adjoint de l’Alliance française de Shanghai, (Chine).
*2014-2015 : consultant délégué pour l’Amérique du Nord et la Chine – basé à Montréal (Canada).
*2016-2018 : directeur chez SAS Immo des Quartiers – Bordeaux.
*2018 à 2020 : chargé de mission au Cabinet du Maire de Bordeaux.
*depuis 2020 : consultant en stratégie et développement – Xavier Loustaunau Conseil.
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A quoi rêvait le petit Xavier lorsqu’il était enfant ?
« Quelle belle entrée en matière ! Xavier rêvait d’Asie, d’arts martiaux, de voyage, de partage et d’aventure humaine ! »
Comment avez-vous vécu vos années étudiantes à Bordeaux ?
« Ces années sont sans doute les plus belles de ma jeunesse tant l’insouciance faisait partie de nos vies. Dans le cadre universitaire, j’ai eu la chance de suivre plusieurs cursus qui me passionnaient et nous étions encore peu à choisir les voies empruntées à cette époque (japonais, chinois, ethnologie). »
Que retenez-vous de votre année d’étudiant-boursier à l’Université de Jinan en Chine ?
« En tant que spécialiste de philosophie chinoise, partir en Chine pour étudier une année dans la province de Confucius, le Shandong, fut pour moi une incroyable opportunité ! La capitale de cette province, Jinan, était peu développée et nous en étions aux balbutiements d’internet et des premières messageries électroniques. L’immersion fut donc totale et je dois bien reconnaître que les rencontres faites sur place sont toujours gravées dans ma mémoire tant cette expérience de vie représente une expérience humaine extraordinaire. J’encourage d’ailleurs chaque étudiant(e) à se permettre de vivre une telle aventure ! »
Quelle expérience gardez-vous de votre rôle d’attaché de coopération au SCAC de l’Ambassade de France à Pékin ?
« C’est cette étape de vie qui m’a permis d’entrer dans le monde du travail. J’y ai énormément appris et y ai fait d’innombrables rencontres passionnantes. Mesurer les enjeux de la coopération bilatérale est essentiel pour comprendre la force des liens tissés entre deux grands pays. Notre relation à la Chine est historique avec la reconnaissance de la République Populaire de Chine par le Général de Gaulle, premier Chef d’État à avoir passé le pas alors que la République Populaire de Chine avait été fondée par Mao Zedong.
« Toutefois, le moment clé de ce passage à Pékin restera ma rencontre avec le Président Chirac et son ministre des Affaires Étrangères, Hubert Védrine. Les deux hommes s’appréciaient et s’estimaient. En 1997, au moment de la cohabitation, Chirac lui a d’ailleurs dit : « la seule chose qui soit positive dans cette débâcle, c’est que vous soyez là. » »
Que retenez-vous de votre année de Master à l’Université Denis Diderot-Paris 7 ?
« Une année à distance, car je travaillais et, dans le même temps, je suivais les cours de ce master fort intéressant au cours duquel j’ai eu la chance d’assister au passionnant cours de philosophie du Professeur François Jullien. C’est cette année-là que j’ai étudié l’origine des flux migratoire des étudiants chinois vers la France. »
Comment avez-vous vécu votre expérience de directeur Marketing et Développement au Groupe BLS ?
« Le marketing et le développement supposent une grande capacité d’écoute des publics, des marchés, et une capacité d’adaptation rapide et ciblée. Elle m’a donc permis de mieux comprendre l’être humain, ses fragilités et ses forces. »
Quel regard portez-vous sur votre expérience de directeur régional de France Langue ?
« En tant que Directeur régional de France Langue, j’ai eu le privilège de manager des équipes diverses, de grande qualité, et de développer la confiance réciproque. Nos objectifs étaient systématiquement atteints et l’international laissait présager de belles années devant nous. »
Quelle expérience gardez-vous de votre Master à la Kedge Business School ?
« J’estime qu’il est nécessaire de se mettre à niveau tout au long de sa vie professionnelle. Et c’est précisément ce que m’a apporté ce Master. Apprendre aux côtés de managers de grande qualité m’a permis d’acquérir ou de conforter certaines compétences dans les domaines du management bien-sûr, mais également dans les domaines de la gestion financière, du marketing et de la stratégie d’entreprise. »
De 2011 à 2014, vous êtes directeur adjoint de l’Alliance française de Shanghai. Quelle expérience en gardez-vous ?
« Une expérience fondamentale car, plus mûre, j’ai pu diriger cette vitrine de la réussite en matière de coopération linguistique et culturelle franco-chinoise. Plus de 10 000 étudiants par an, 3 sites dédiés dont un pour les jeunes apprenants (dès 2 ans et demi !). Faire venir de grands acteurs, chanteurs, sculpteurs français (Agnès Jaoui, M, IAM, H. Bourgès, etc…), proposer une vie culturelle française locale de grande intensité. Quelle aventure humaine ! Nous y étions en famille et je garde de ces trois années un souvenir indélébile. »
De 2018 à 2020, vous êtes chargé de mission au Cabinet du maire de Bordeaux. Comment s’est passé le recrutement ? Quelle expérience en gardez-vous ?
« C’est très simple : J’ai rencontré Pierre Lothaire, alors maire-adjoint du quartier Caudéran et conseiller départemental du Canton 3 (Caudéran-Saint Augustin). Il a souhaité que je rencontre le directeur de Cabinet d’Alain Juppé qui m’a contacté une semaine après pour une rencontre informelle. 15 jours après, celui-ci me rappelait pour un entretien au cours duquel il me proposait de rejoindre le Cabinet du Maire en charge des quartiers de Bordeaux centre et Caudéran.
« Ce défi m’a semblé tout à fait approprié et j’acceptais la proposition avec enthousiasme ! J’y ai découvert un milieu qui n’est autre que le reflet de la contradiction humaine : le pouvoir, aussi petit soit-il, amène les élus et ceux qui gravitent autour d’eux à se méfier de son prochain.
« Toutefois, aux côtés de Pierre Lothaire, j’ai constaté que la politique, menée avec sincérité et détermination, pouvait changer le cours des choses et améliorer la vie des gens. C’est pourquoi je m’inscris dans une démarche lucide et néanmoins combattive face à une façon de faire de la politique que j’estime aujourd’hui archaïque, où l’égo ne laisse plus aucune place aux idées. C’est le constat que je fais du monde politique qui nous gouverne. »
Comment appréhendez-vous votre rôle de consultant en stratégie et développement ?
« L’accompagnement managérial est une activité passionnante qui vous permet de travailler simultanément sur 3 niveaux :
« 1er niveau – la performance : la compréhension de son rôle « business » dans l’entreprise et de la valeur ajoutée attendue par l’organisation, à titre individuel mais également dans l’animation des équipes.
« 2ème niveau – les compétences : les savoirs, savoir-faire et savoir-être à travailler pour se situer au bon niveau : il s’agit de renforcer les compétences et la capacité à les mobiliser en situation
« 3ème niveau – l’ambition : le développement personnel et le leadership, c’est-à-dire, la maîtrise de ses capacités pour atteindre les objectifs de la mission. Plus largement, il s’agit de déployer l’ambition personnelle du manager au service de son développement professionnel.
« Voilà ce sur quoi je travaille avec mes interlocuteurs. »
Comment appréhendez-vous l’année présidentielle qui s’annonce ?
« Le paysage politique est en pleine restructuration et nous avons tous besoin de garder la tête froide. Tout d’abord, faire preuve de discernement soi-même afin d’aider les autres à en avoir. Remettre les choses à leur juste place : le président de la République a fait ce qu’il avait à faire pour maintenir le pays debout tout au long de cette crise sanitaire.
« Toutefois, il s’agit là de donner du sens à l’action publique et aux décisions qui sont ou qui ont été prises. Beaucoup de pédagogie et une bonne dose d’intelligence collective !
« Enfin, que les partis politiques ne s’enferment pas dans leur pré-carré à courte vue avec pour unique objectif la petite tactique politicienne qui n’intéresse plus personne et qui conforte l’abstention massive.
« Pour redonner du sens au vote, les partis doivent impérativement se remettre au travail, s’ouvrir aux nouveaux talents, encourager au lieu de réprimer, et stopper les petits calculs électoraux de faible envergure qui ne manquent pas d’affaiblir la démocratie. La démocratie est en premier lieu attaquée par ce genre de comportement indigne. »
Comment vivez-vous cette période pandémique ?
« J’éprouve une grande compassion à l’égard de mes concitoyens, de tous ceux qui se sentent fragilisés car, malgré les chiffres de l’Insee, la crise sociale et sociétale, de confiance, est là. J’écoute, j’entends et j’agis avec la plus grande sincérité pour proposer et mener à mon échelle des actions. J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie, et je suis heureux de m’investir dans la vie publique pour améliorer le quotidien de tous. »
Quels rapports avez-vous avec les réseaux sociaux ?
« Les réseaux sociaux sont incontournables aujourd’hui pour communiquer en masse. Je prends le parti de les utiliser pour m’adresser à la sphère médiatico-politique principalement. Mes soutiens, quant à eux, connaissent mes engagements mais les réseaux sociaux leur permettent en un coup d’œil de suivre mes actions, commentaires et autre partage d’informations que j’estime importantes. »
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Merci à Monsieur Loustaunau pour son écoute et sa participation au portrait.
Merci à Monsieur Cabanis pour son aide précieuse.