Portrait Niortais.
Chers Lecteurs,
Bonne et heureuse année 2023 !!! Santé, Bonheur, Prospérité !!!
Je vous propose de bien vouloir continuer le chemin de l’entretien en donnant une nouvelle fois la parole à la jeunesse et à l’action. Je souhaite revenir avec vous sur le parcours de l’un des jeunes députés que compose la nouvelle législature en reprenant le chemin des terroirs.
Droit Public. C’est sur les bancs de la Faculté de Droit de Bordeaux que notre interrogé étudiera avant de rejoindre les bancs de La Sorbonne pour finaliser son cursus juridique en Droit de l’Immobilier.
Northern Illinois University. C’est au cours d’un été que notre personnalité ira à la découverte du Droit et de l’Économie américaine au sein de cette Université Outre-Atlantique.
Juriste. Suite à ses études juridiques, notre personnalité se spécialisera dans le conseil juridique afin de débuter sa carrière professionnelle.
Municipales 2014. C’est au cours de cette élection et suite à sa rencontre avec le futur maire de Niort, M. Baloge, que notre interrogé se présentera sur sa liste et débutera son engagement électoral et politique en devenant collaborateur au Cabinet du maire.
Niort. Dans cette continuité, le 1er mandat local se concrétise en 2020 en devenant Adjoint au Maire chargé de l’Urbanisme, l’Habitat et les affaires foncières.
Communauté d’Agglomération du Niortais. Autre étape importante qui concrétise la carrière politique de notre interrogé lorsqu’il devient le délégué du Président.
Région Nouvelle-Aquitaine. Notre interrogé continue de graver les échelons électoraux en devenant conseiller régional suite à son élection comme tête-de-liste départementale.
#Circo7901. Dans la continuité de son parcours électoral, notre interrogé prend le chemin des urnes en se portant candidat aux élections législatives de juin dernier pour la 1ère circonscription des Deux-Sèvres. Il devient l’un des plus jeunes députés de la Législature.
Je vous laisse découvrir le portrait de M. Bastien Marchive, député de la 1ère circonscription des Deux-Sèvres.
Ce portrait a été réalisé lors d’un entretien à l’Assemblée nationale, le 17 janvier 2023.
Bonne lecture !
@romainbgb – 20/01/23
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Biographie Express de M. Bastien Marchive :
*1990 : naissance à Niort (Deux-Sèvres).
*2008 : titulaire du Baccalauréat série Économique et Scientifique.
*2008-2013 : Master 2 en Droit Public des Affaires à l’Université de Bordeaux.
*été 2011 : chargé d’accueil à la Caisse d’Épargne de Niort (Deux-Sèvres).
*été 2012 : Introduction aux notions américaines de Droits et des Affaires de la Northern Illinois University (États-Unis).
-juriste en Droit Public chez TEN France (Poitiers).
*2013-2014 : Master 2 en Droit de l’Immobilier, Construction, urbanisme et contrats à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
*été 2013 : juriste Urbanisme et Environnement au Cabinet Cazamajour à Bordeaux.
*mars 2014 : colistier sur la liste de M. Baloge aux élections municipales de Niort (Deux-Sèvres).
*mai-juil.2014 : juriste en Droit de l’Immobilier commercial chez Accessite (Paris).
*sept.2014-déc.2019 : collaborateur au Cabinet du maire de Niort (Deux-Sèvres).
*2015 : adhésion au Parti Radical.
*janv.-mars 2020 : directeur de campagne de M. Baloge, candidat à la mairie de Niort (Deux-Sèvres).
*mai2020-juin2022 : Adjoint au Maire de Niort (Deux-Sèvres), chargé de l’Urbanisme, l’Habitat et les affaires foncières.
*juin 2020-juin 2022 : délégué du Président de la Communauté d’Agglomération du Niortais.
*juil.2021-juil.2022 : conseiller régional de la Région Nouvelle-Aquitaine.
*depuis juin 2022 : député de la 1ère circonscription des Deux-Sèvres.
-membre de la Commission des affaires économiques.
*oct. 2022 : nommé au Conseil d’administration de l’Agence Nationale de l’Habitat.
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À quoi rêvait le petit Bastien lorsqu’il était enfant ?
« Un enfant a plein de rêves, tout dépend de l’âge dont on parle. Une chose est sûre, c’est que j’ai toujours eu l’envie d’aider les autres. Lorsque j’étais enfant, pendant un moment j’ai eu l’envie d’être pompier, par exemple. J’ai souvent été délégué de classe. J’ai toujours eu, quelque part, cette fibre de m’engager, d’accompagner, de représenter les autres, qui ne m’a jamais quitté par la suite.
« Quand on vient d’un quartier classé en zone prioritaire, on rêve mais l’on ne se permet pas non plus de rêver en trop grand. Au Collège, j’avais l’envie d’être collaborateur de député. Le fait d’être député aujourd’hui, cela ne sort pas de nulle part. »
Comment est née votre rencontre avec la politique ?
« Tout dépend ce que l’on entend par politique. Être délégué de classe au CP, c’est déjà de la politique, quelque part.
« L’élément clef pour moi est ma rencontre avec l’actuel maire de Niort, Jérôme Baloge, qui à l’époque n’était pas encore maire. Je l’ai rencontré à Paris, paradoxalement, en novembre 2013. C’est ainsi qu’il m’a proposé très vite d’être sur sa liste pour les municipales de 2014. Ce qui m’a plu. J’y suis allé, puis les choses ont suivi leurs cours. Cela a vraiment été l’élément déclencheur de l’engagement politique.
« La volonté et l’intérêt étaient là mais je voyais peut-être tout cela pour plus tard. Quand on a 23 ans, on ne se dit pas que l’on peut aller au bout de tout cela. M. Baloge était adhérent au Parti Radical, ce qui m’a amené à y adhérer aussi en 2015. Cela ne vient pas de nul part. Dès 2014, je travaillais à son Cabinet. M. Baloge a été élu maire. J’étais colistier mais en position inéligible. »
Que retenez-vous de vos années d’étudiant en Droit à Bordeaux et à la Sorbonne ?
« Je retiens avant tout une stimulation intellectuelle importante. Ce sont des moments très prenants mais passionnant parce que quelque part l’on se construit un socle d’idées, un socle de connaissances qui vont nous servir ensuite. Mais aussi une méthode de travail, une certaine rigueur, qui me servent encore aujourd’hui.
« Il y a un professeur qui m’a marqué plus particulièrement, c’est Bernard Pacteau, qui était mon professeur de Libertés Fondamentales à Bordeaux. Il avait été juge ad hoc à la Cour européenne des droits de l’Homme. C’est une notion vraiment intéressante à étudier la liberté et les droits fondamentaux. C’était passionnant. »
Quelle expérience retenez-vous de votre année universitaire aux États-Unis ?
« J’en retiens la découverte d’une autre culture. C’était essentiellement porté sur du Droit et de l’Économie. C’est intéressant de découvrir quelque part d’autres modèles de Droit et économique. Le modèle américain est très différent du notre. Je retiens vraiment cela.
« La découverte d’un pays, tout simplement. Je n’y étais jamais allé. C’est un pays assez particulier, qui tient une place assez particulière dans le monde. C’était vraiment intéressant. »
Comment s’est passé votre expérience de juriste en Droit de l’Immobilier ?
« Je l’ai fait aussi sur de l’Urbanisme, sur du Droit Public en général. Le dernier emploi que j’ai fait est précisément sur du droit de l’immobilier commercial.
« De mes expériences juridiques, j’en retiens la découverte de l’entreprise et du monde de l’entreprise. C’est passionnant mais j’ai assez vite compris que je ne ferais pas juriste toute ma vie. Ce qui m’intéressait vraiment était plus les négociations qu’il pouvait y avoir ou la plaidoirie, par exemple, de l’avocat, que la recherche véritablement juridique et détaillée. Même si tout cela me sert aujourd’hui dans mes fonctions de député. C’est utile d’avoir des réflexes avec la loi, de savoir comment la lire, que chaque virgule a son importance. Tout cela aide.
« J’ai été collaborateur ensuite, pendant 5 ans, au niveau d’une collectivité locale. Je resterais peut-être dans le secteur de l’immobilier, de l’urbanisme ou du logement que j’affectionne particulièrement. Tout cela pas forcément sur des fonctions de juriste.
« Dans ma formation, j’ai fait du Droit mais également de la Science Politique. Pendant toute ma Licence, j’ai fait un double parcours. J’avais déjà cet intérêt pour les Sciences Politiques. C’est une question que je me poserai… »
Comment avez-vous vécu votre expérience de collaborateur à la Mairie de Niort ?
« Pour être tout à fait exact c’était à la Mairie de Niort et à l’Agglomération. J’étais sur ces 2 collectivités.
« J’avais une proximité assez forte, de par mes fonctions, avec tous les élus ; avec le maire et président tout particulier. Ce qui était vraiment intéressant. J’ai découvert la manière dont se prenait les décisions politiques et dont se portait les grands projets. Cela a été très formateur. J’ai vraiment appris beaucoup de chose.
« Ce que je retiens surtout c’est que comme c’était un échelon local, tout ce que l’on oriente est concret. Cela se voit. Aujourd’hui, les décisions que l’on prend dans l’Hémicycle, mettent toujours un certain temps avant d’être perceptibles. Plus l’échelon est local, plus c’est vite, concret et tout cela a un impact direct dans la vie des gens. »
Comment avez-vous vécu les municipales de 2020 ?
« Tout d’abord, il faut rappeler que l’on a été élu au 1er Tour. En revanche, il a fallu attendre la fin du déconfinement, donc fin mai, pour prendre les fonctions. On a été élu mi-mars et il a fallu attendre fin mai pour débuter le mandat. On a été comme tous les Français : confinés.
« Ce que j’en retiens, c’est surtout la rencontre d’un grand nombre de Niortais avec des discussions, des débats, des réunions publiques. C’est surtout le nombre de personnes que l’on a pu rencontrer qui était important. Tout ceci autour de la construction d’un projet.
« Le maire étant sortant, il y a une forme de continuité. Pour autant, on se réinterroge. On fait le bilan. Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné ? Qu’est-ce qu’il faut peut-être améliorer ? Quelles sont les nouveaux enjeux de l’époque ? Tous ceci autour d’échanges avec les Niortais et on élabore un programme que l’on porte, que l’on défend et que l’on confronte.
« Ce sont des échanges qui ont été très variés. Si je dois retenir quelque chose, c’est vraiment cela ! »
Comment s’est passé votre mandat d’Adjoint au Maire de Niort ?
« Il est vrai que je suis passé de l’autre côté de la barrière puisque j’étais collaborateur au Cabinet du Maire. J’étais notamment déjà sur ces sujets-là. Je travaillais déjà avec l’élu de l’époque en charge de cela.
« Quelque part les dossiers, je les connaissais. La manière de faire, je l’avais vu faire. Quelque part, c’est le début d’une action politique en tant que décideur politique. Quand on est collaborateur de Cabinet, on accompagne, on conseille, on propose. Là, on a le poids des décisions, quelque part. On se sent vraiment utile. Cela nous donne vraiment une bonne raison de se lever le matin. »
Que retenez-vous de votre expérience de délégué du président de la Communauté d’Agglomération du Niortais ?
« L’Intercommunalité, comme c’est le cas avec la Communauté d’Agglomération, c’est une autre gouvernance où l’on réfléchit à l’échelle d’un territoire, d’un bassin de vie. Cela familiarise avec le sens du consensus. Comme l’on réfléchit à l’échelle d’un bassin de vie, on a des territoires qui ont des enjeux différents les uns des autres.
« Il y a des questions d’équilibre territorial qu’il faut garantir. On doit être dans une discussion, dans du compromis. Si je dois retenir quelque chose, c’est vraiment cela.
« On est vraiment sur des grands projets structurants, plus que sur l’échelle municipale. On est sur des grands plans. On se projette vraiment sur l’avenir. C’est moins dans le quotidien, une Communauté d’Agglomération, que la Ville où l’on est dans le concret. »
Quel regard portez-vous sur votre mandat à la Région Nouvelle-Aquitaine ?
« J’étais tête-de-liste départemental lors de cette élection. Ce qui m’a permis d’être élu conseiller régional.
« J’en retiens une Assemblée régionale très politisée, de par le scrutin de liste, très partisan. Un peu comme une petite Assemblée nationale, quelque part.
« J’en retiens une Région très éloignée. Vraiment. Une Région très technocratique. En tous les cas pour la Région Nouvelle-Aquitaine et la manière dont elle est gouvernée. »
Quel regard portez-vous sur la campagne présidentielle de 2022 ?
« La chose qui m’interpelle dans cette campagne, c’est le score des partis populistes. Cela dénote une certaine colère, certaines incompréhensions, certaines maladresses qui ont pu peut-être être commises. Cela engage à œuvrer pour que le scenario soit différent. Même si au final cela se conclut par une victoire pour notre camp politique, pour nos idées. Malgré tout, on ne peut pas occulter tout cela. Cela engage encore d’avantage. La responsabilité que l’on a est d’autant plus grande.
Vous avez été élu député de la 1ère circonscription des Deux-Sèvres en juin. Comment avez-vous vécu ce moment ?
« Il est vrai que c’est un moment où tout s’enchaine.
« Mon premier sentiment a été la satisfaction que les idées portées pendant la campagne l’emportent. Il y a une forme de reconnaissance vis-à-vis des Deux-Sévriens qui m’ont fait confiance. Puis, une envie d’y aller. Une envie de commencer. On s’est battu pendant plusieurs semaines pour défendre ses idées. Le soir de l’élection, on a envie de les porter et évidemment de remercier ceux qui ont fait confiance et d’avancer.
« J’étais avec les militants le soir de mon élection. Je suis allé à la Préfecture. Ensuite, je suis allé à la Permanence où l’on avait organisé un pot. J’étais avec eux quand je l’ai appris. Je pense que c’est comme cela qu’il faut le vivre.
« Après, chacun est libre de le vivre comme il le souhaite. Mais je peux le comprendre que certains fassent ce choix. Peut-être par la crainte de la réaction qu’il pourrait avoir s’ils perdent.
« J’ai eu tout de même 1’700 voix d’avance. On sentait que c’était serré, malgré tout. On sentait que la bascule était faite. Sur les derniers jours avant le 2nd Tour, l’on voit qu’il y a une petite différence. C’est des ressentis. Cela vaut ce que cela vaut. Cela dépend des personnes que l’on voit. C’était des signaux. »
Quel regard portez-vous sur votre expérience et votre rôle de député ?
« Je m’étais engagé pendant la campagne à être un député présent localement. Je considère que si l’on passe son temps à Paris, on ne représente plus personne.
« C’est très intéressant. On réfléchit à plein de choses, très théoriques, mais qui doivent être confronté à la réalité du terrain. Depuis 6 mois, je vais par exemple à la rencontre de tous les maires de ma circonscription. Il y en a 56. Je participe au plus d’évènements possibles. Je fais des visites d’entreprises. Je fais des rencontres d’associations et des différents acteurs institutionnels, des EPHAD, le Conseil de Surveillance de l’Hôpital…
« Ce qui me marque c’est la satisfaction des gens d’avoir un député qui soit accessible. Que l’on soit d’accord ou que l’on ne le soit pas. Ils ont quelqu’un qui les écoute et qui est en capacité de relayer. C’est très apprécié.
« À Paris, oui, c’est une découverte. On apprend en marchant ! [Rires] Quelque part… Mais vous voyez j’ai réussi à obtenir le fait que l’un de mes amendements soit adopté par un large consensus. J’ai fait un rapport sur le logement et l’urbanisme. Ce sont des choses où l’on a vraiment le sentiment de contribuer à ces sujets sur lesquels on s’investit. C’est gratifiant. »
Comment vivez-vous votre mandat au conseil d’administration de l’Agence Nationale de l’Habitat ?
« Le mandat vient juste de commencer en décembre dernier. Il est encore un peu tôt pour faire un premier bilan. C’est une Institution qui s’est énormément développer ces dernières années sous l’impulsion du Gouvernement. Elle a pour rôle d’œuvrer à la rénovation énergétique. C’est un sujet qui, je trouve, est majeur pour les années à venir. Je suis très heureux de pouvoir m’investir là-dessus. »
Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?
« On trouve de tout sur les réseaux sociaux mais cela a un intérêt majeur, c’est de permettre un lien direct avec tous ceux qui le souhaite.
« Si l’on veut me contacter cela peut se faire sur LinkedIn, Twitter, Facebook, TikTok, Instagram. On va pouvoir m’écrire directement. Je suis le seul à gérer mes réseaux sociaux. C’est moi que vous allez avoir. C’est moi qui vais répondre.
« Ce lien direct est intéressant et il marche dans les 2 sens. N’importe quel citoyen que ce soit peut me contacter directement et moi, de mon côté, je peux aussi avoir un lien direct avec les citoyens sans forcément passer par communiqué de Presse ou des choses comme cela. Cela permet aussi de rendre compte de mon action directement à ceux que cela intéresse.
« C’est chronophage, c’est sûr. Comme je vous le disais dans ma première phrase, je garde malgré tout une forme de recul vis-à-vis des réseaux sociaux. Mon objectif n’est pas de faire le buzz. Certains cherchent cela. Ce n’est pas du tout mon approche. Je ne m’en sers pas comme cela. Mon but ce n’est pas de développer ma notoriété avec les réseaux sociaux. Ce n’est pas l’effet recherché. C’est vraiment un lien avec essentiellement les habitants du territoire et d’être quelque part transparent avec eux, de préserver ce lien avec eux. C’est vraiment comme cela que je le vois. »
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Merci à Monsieur le député pour son écoute et sa participation au portrait.
Merci à Mme Guibaud-Rabiller et M. Bussery pour leurs aides précieuses et leurs bienveillances lors de la réalisation du portrait.