Une génération marseillaise.
Chers lecteurs,
Je vous propose de continuer le chemin des portraits en prenant la direction du Sud pour donner la parole à l’engagement. Je souhaite poursuivre le chemin local en revenant avec vous sur le parcours d’un jeune engagé au service de sa Région et de sa Ville. Notre personnalité a su faire sien le chemin pour mêler de front sa passion de la politique et de l’engagement.
Université d’Aix-Marseille. Ce sont sur ces bancs de que notre interrogé peaufinera son cursus dans l’enseignement supérieur en devenant titulaire d’une Maitrise en Droit-Histoire du Droit et en débutant son engagement militant à l’UNI.
Institut Portalis Notre personnalité peaufinera son parcours en ajoutant un diplôme de Sciences juridiques et morales à l’issue de son passage au sein de cet Institut à l’Université d’Aix-Marseille.
Parlement Européen. Notre invité démarre ainsi sa carrière professionnelle en rejoignant l’équipe d’un député européen, Renaud Muselier, en devenant son assistant parlementaire en circonscription.
Provence-Alpes-Côte d’Azur L’expérience professionnelle s’agrandit avec le rôle de conseiller politique du président de la Région, Christian Estrosi.
Région Sud. L’aventure en Cabinet continue pour notre interrogé qui rejoint l’aventure de Renaud Muselier au sein de la Région pour devenir tour à tour conseiller en charge des affaires réservés, directeur de Cabinet Adjoint puis enfin Directeur de Cabinet.
Marseille. L’aventure personnelle et l’engagement militant de notre interrogé passe aussi par l’engagement local pour sa Ville. Les élections municipales de mars 2026 permettra à notre personnalité de se lancer dans l’aventure électorale auprès de Martine Vassal.
Je vous laisse découvrir le portrait de M. Romain Simmarano, directeur de Cabinet du président de la Région Sud.

Ce portrait a été réalisé lors d’un entretien dans un café parisien le 23 septembre 2025.
Bonne lecture !
@romainbgb – 20/10/25
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Biographie Express de M. Romain Simmarano :
*1989 : Naissance à Marseille (Bouches-du-Rhône).
*2005 : Titulaire du Baccalauréat économique et social mention Très Bien.
*2009-2013 : Maitrise de Droit-Histoire du Droit à l’Université d’Aix-Marseille.
*2010 : Vainqueur du Concours d’éloquence Demosthène.
*2010-2012 : diplômé en Science juridiques et morales de l’Institut Portalis à l’Université d’Aix-Marseille.
*2014-2015 : Attaché parlementaire de M. Muselier au Parlement Européen.
*2014-2020 : Chargé de cours en droit constitutionnel, culture générale et intégration économique européenne à l’Université Aix-Marseille.
*2016 à 2017 : Conseiller politique au Cabinet du Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, M. Estrosi.
*2017 à 2020 : Conseiller en charge des affaires réservées au Cabinet du président de la Région Sud, M. Muselier.
*2020 à 2023 : Directeur de Cabinet Adjoint et conseiller politique du président de la Région Sud, M. Muselier.
*Depuis 2023 : Directeur de Cabinet du président de la Région Sud, M. Muselier.
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À quoi rêvait le petit Romain lorsqu’il était enfant ?
« [Rires] D’être pilote de Formule 1 ou spationaute. Comme vous le remarquez, je suis arrivé assez loin du compte. Mais vous avez ma réponse. Ce sont ces 2 disciplines qui étaient véritablement valables.
« Ensuite, il y a eu ma confrontation avec le réel, avec l’école, avec la nécessité de se projeter vers une réorientation. Puis, il y a eu un moment, vers mon année de 3ème, en 2002, l’élection présidentielle, où j’ai accompagné ma mère à la marche contre la présence de Jean-Marie Le Pen au 2nd Tour de l’élection présidentielle. Même si cela n’est pas ce qui a fondé la totalité de mon engagement politique, c’est là où j’ai compris que des choses très importantes pouvaient se jouer.
« L’avantage c’est que j’ai toujours eu, que ce soit dans mon entourage familial ou amical, des personnes passionnées par la politique. De mon enfance jusqu’à ma vie de jeune adulte, j’ai toujours été entouré par la vie politique, par l’engagement, par le militantisme. »
Comment est née votre rencontre avec la politique ?
« Elle est née d’abord par mon père, qui a été délégué syndicale CGT pendant 20 ans sur le Port de Marseille, précisément à la SNCM. C’est lui qui m’a donné le goût de l’engagement, de façon très générale. D’un autre côté, par ma mère, qui était une militante socialiste. C’est elle qui m’a donné le goût des partis, des organisations politiques.
« Je pense que la politique a toujours été à la maison parce que j’ai des souvenirs d’à peu près toutes les soirées électorales. Il est vrai qu’en 2002, c’est la 1ère fois que je descendais dans la rue avec mes parents pour quelque chose de sérieux. C’est peut-être le jour où j’ai réalisé que la politique pouvait avoir un impact dans la vie quotidienne, même si tout cela était très lointain en réalité. »
Que retenez-vous de vos années sur les bancs de l’Université d’Aix-Marseille ?
« Cela a été une chose très formatrice parce que l’Histoire du Droit c’est le Droit pour les Historiens contrariés. C’est très instructif sur le fond. Mais c’était aussi des années d’engagement politique pour moi. Je suis entré, dès ma 1ère année, à l’UNI, qui était à l’époque le prolongement universitaire de l’UMP. Cela a un tout petit peu changé depuis.
« J’ai découvert aussi ce que cela pouvait faire d’être outsider permanant. C’est-à-dire de militer dans un espace qui de prime abord ne veut pas de toi. Ceci dans un espace où la gauche intellectuelle et morale considérait qu’elle avait tous les droits et que notre seule présence était une espèce d’anomalie. C’est très formateur parce que cela créer une carapace. Je pense que tous ceux qui ont connu l’UNI à cette époque, où c’était encore ce que c’était, ont gardé cette carapace. »
Quelle expérience gardez-vous de vos études à l’Institut Portalis ?
« C’étaient les plus beaux moments de tout mon parcours universitaire. L’Institut Portalis c’est une maison un peu originale, au sein de la Faculté de Droit d’Aix-Marseille, qui nous apprenait justement à sortir du cadre juridique pur ; à envisager le monde sous tous ses aspects. Tous ceci avec une ouverture d’esprit politique et intellectuelle formidable.
« J’ajoute tout de même quelque chose qui a compté pour moi, qui ne suis pas né sur un tapis de rose. Même si je n’ai jamais eu à me plaindre de ma situation.
« Cela a été aussi le lieu d’apprentissage de codes sociaux, que je n’avais pas forcément avant. Cela, dans un parcours, je crois que l’on sous-estime l’importance de ces endroits et/ou de ces structures qui vous apprennent à vivre autrement. »
Comment avez-vous vécu votre expérience au Parlement Européen ?
« En réalité, Renaud Muselier était une personnalité politique de 1er plan à l’époque, qui avait arrêté la politique en 2012. Il cherchait alors à s’entourer d’une jeune garde nouvelle pour son retour en politique en 2014. L’un de mes meilleurs amis, qui était son directeur de campagne adjoint, m’a proposé d’intégrer l’équipe. C’était au milieu de mon 2ème semestre. En réalité, cette équipe, je ne l’ai plus jamais quitté après.
« J’étais assistant parlementaire local. C’est-à-dire que j’avais le travail le plus ingrat. Celui qui consistait de transformer ce qui était fait au Parlement Européen, en circonscription. C’est comme de l’alchimie en fait. On te demande de transformer une matière difficile politiquement en matière immédiatement compréhensible par les Marseillais, par les Toulonnais, par les Niçois, par tous ceux qui étaient dans notre circonscription. Pour cela, il fallait choisir nos batailles. C’est là où j’ai appris à prioriser en réalité.
« Ce n’est pas la même chose si tu parles du sous-amendement n°4 de tel règlement ou si tu parles de quelque chose de concret comme le règlement sur les droits des passagers que Renaud Muselier avait contribué à écrire.
« Cela a été aussi la prise de conscience que l’Europe, s’il on s’en servait bien, elle pouvait être un accélérateur énorme des politiques publiques. Mais l’on n’avait pas à l’époque, et que l’on n’a toujours pas, une culture d’optimisation européenne en France.
« Je crois que cela on l’a appris en même temps avec Renaud Muselier. Moi en tant que collaborateur, lui en tant qu’élu. Ce qui nous a d’ailleurs beaucoup servit pour la suite à la Région. »
Que retenez-vous de votre expérience de chargé de cours à l’Université d’Aix-Marseille ?
« Cela s’est fait tout de même en chevauchement. J’avais commencé en réalité à donner des cours dès ma 3ème année de Licence. J’ai continué à le faire durant un certain temps pendant ma carrière professionnelle avec Renaud Muselier. C’était objectivement une des plus belles expériences professionnelles de ma vie. En plus, j’avais une vraie diversité dans les disciplines : culture générale, droit constitutionnel, intégration économique européenne. Il y a eu plusieurs professeurs et maitres de conférences qui m’avaient fait confiance.
« Mon meilleur souvenir reste d’avoir donné des cours de droit constitutionnel. C’est-à-dire qu’il fallait me voir à 23 ans donner des cours à des Femmes et des Hommes qui venaient sur leurs temps libres étudier en formation continue. Ils avaient tous entre 30 et 50 ans.
« Cela avait été une formation extraordinaire parce qu’il faut à la fois de l’humilité mais en même temps un petit peu d’assurance que tu ne construis pas instinctivement. J’ai adoré cela.
« Mon cours de droit constitutionnel en formation continue c’est mon meilleur souvenir de cette période. Tu rencontres des personnalités courageuses qui se démènent pour pouvoir se former, continuer leurs études. C’étaient pour la plupart des grands passionnés soit d’Histoire, soit d’Institutions, soit des 2. Cela tombait bien parce que je l’étais aussi. »
Que retenez-vous de votre passage au Cabinet de M. Estrosi à la Région PACA ?
« Un grand président qui avait remporté une victoire très difficile face à Marion Maréchal – Le Pen. C’est quelqu’un qui a tout de suite mit, avec Renaud Muselier qui était son Vice-président délégué, la Région en ordre de marche administrativement, techniquement et politiquement. Pendant l’année et demi qu’il a passé à la présidence de la Région, Christian Estrosi a remis à flot cette Institution qui était à la dérive.
« Au-delà du président de Région, la vérité c’est que j’ai aussi découvert un grand maire de Nice et une personnalité politique assez exceptionnelle. Dix ans après, c’est la seule personne capable de réunir 6’000 personnes dans un diner de rentrée comme il le fait au Lou Festin Nissart. Il a été vraiment un grand Monsieur, pour moi, dans ma formation.
« J’ai découvert la vie de Cabinet en Collectivité. Jusqu’à présent j’étais très solitaire, comme assistant parlementaire local, dans un travail quasi quotidiennement tout seul. Là, j’ai découvert ce que cela voulait dire de travailler en équipe.
« J’étais à la fois conseiller politique mais j’avais tenu à avoir des compétences de fonds. J’avais récupéré l’enseignement supérieur, la recherche et la santé. C’était très formateur. C’était le début de l’apprentissage d’un vrai collectif politique au service d’une Institution et d’un président. On s’est beaucoup amusé pendant cette période. »
Quel regard portez-vous sur votre premier poste de conseiller de M. Muselier ?
« Conseiller aux affaires réservées c’est fantastique et je le recommande à tous les jeunes collaborateurs qui veulent progresser. Il y a une diversité dans les missions. À la fois en termes de niveau et en termes d’impact. Vous pouvez le matin traiter un dossier personnel, difficile et l’après-midi vous pouvez focaliser sur l’organisation d’un grand évènement.
« Être aux affaires réservées cela veut dire avoir chaque jour une mission différente, un interlocuteur différent. Chaque jour découvrir quelque chose de neuf.
« Probablement que c’est la meilleure école pour ensuite une mission d’encadrement parce que c’est celle qui vous familiarise à tout. »
Comment avez-vous vécu la campagne municipale de 2020 à Marseille ?
« Je ne l’ai quasiment pas vécu. Je n’ai fait quasiment aucune intervention durant cette campagne-là. En réalité, je deviens Directeur de Cabinet Adjoint en décembre 2019.
« J’ai justement été là, pendant que certains s’engageaient dans la campagne municipale. J’ai été là pour les remplacer ou en tous les cas occuper leurs fonctions. J’étais beaucoup plus occupé par les affaires régionales que par la campagne politique à Marseille.
« Finalement, j’en suis resté très éloigné, mais pour des raisons professionnelles. C’est ce qui me permets aujourd’hui d’avoir un certain recul par rapport à cette période. »
Comment avez-vous vécu l’expérience de Directeur de Cabinet Adjoint de M. Muselier ?
« Cela a été une expérience expresse. Je pense avoir appris en 1 an ½ plus qu’en 10 ans.
« Puisque dès mars 2020, c’est la Covid-19. Je me retrouve en situation d’encadrement de toute l’équipe. C’est-à-dire à peu près une quinzaine de personnes. Ceci avec la nécessité de faire fonctionner la maison à distance, dans des conditions que tout le monde connait.
« Ceci avec la nécessité de se mobiliser pour trouver des masques, pour apporter des aides économiques, pour maintenir la continuité des transports, pour apporter des réponses sociales à certains secteurs comme la culture ou le sport qui se demandaient comment ils allaient survire ?!
« Au service de Renaud Muselier, cette équipe a fabriqué la réponse institutionnelle de la Région à la Covid-19. Cela s’est étiré sur la durée jusqu’à arriver aux élections régionales qui évidement ont été, là aussi, un apprentissage très important puisque c’était l’élection de Renaud Muselier à la présidence de la Région. »

Que retenez-vous de l’élection régionale de la Région Sud en 2021 ?
« Comment puis-je te dire cela ?! Rien ne s’est passé comme prévu dans cette élection régionale
« Renaud Muselier avait un excellent bilan, notamment à l’issue de la Covid-19. Mais chacun sait comment s’est passé la greffe avec le bloc central de l’époque, la majorité présidentielle. J’ai été marqué par sa résistance. Tout le monde le donner perdant de 10 points dès le 1er Tour. Il a complétement renversé la table.
« Cela a été une très grande fierté d’avoir pu faire partie de son équipe à ce moment-là. En plus, cela a été un apprentissage de la résilience en politique. La confirmation qu’une bataille n’est jamais perdue avant le coup de sifflet final.
« Puis la démonstration aussi sur le fond que l’addition, le rassemblement et quelque part aussi la focale sur le local sont toujours une bonne réponse à ceux qui veulent nationaliser les débats, voire les internationaliser. On avait vraiment fait ce choix de notre Région d’abord, porté par Renaud Muselier, qui a été un succès. »
Quel regard portez-vous sur la campagne présidentielle de 2022 ?
« C’est la campagne où Renaud Muselier quitte Les Républicains parce que personne là-bas ne voit arriver le danger Éric Ciotti. C’est cela qui se passe. Dans mon rôle de Directeur de Cabinet Adjoint et de conseiller politique, je suis évidemment tout cela de très près.
« Je me rends compte que chez Les Républicains, à cette époque-là, il y a une sous-estimation complète du risque Éric Ciotti. Renaud Muselier fait donc le choix de quitter le parti et de soutenir Emmanuel Macron. La Guerre en Ukraine éclate et la campagne change de visage. Il faut bien le dire. On a eu le sentiment, avec 2 ans d’avance sur tout le monde, de faire le bon choix cette année-là.
« Au fond de prévenir en vain à l’époque toute la famille politique historique de Renaud Muselier, qu’il y avait un danger au sein de l’édifice LR qui s’appelait Éric Ciotti et que personne ne le voyait venir. L’Histoire nous a donné raison.
« Cela a été aussi l’occasion de découvrir pour la 1ère fois la fameuse Macronie. Je me suis rendu compte qu’il y avait un ADN macroniste, qui n’est pas du tout le notre, mais qui est passionnant. En tous les cas qui est intéressant.
« C’est cette volonté de toujours vouloir débattre, de beaucoup travailler sur le fond, d’avoir des démarches très participatives. Cela a été une découverte très intéressante. »

Comment vivez-vous votre nouvelle mission en tant que Directeur de Cabinet de M. Muselier ?
« J’ai eu la chance en tant que Directeur de Cabinet Adjoint d’avoir la confiance du Directeur de Cabinet, Jean-Philippe Ansaldi. Ce qui m’avait permis d’être préparé à cette mission. Il s’est toujours appuyé sur moi en confiance absolue.
« Il est vrai que c’est le passage à une autre étape puisque tu deviens véritablement le chef d’équipe avec la nécessité de faire fonctionner la machine, de maintenir une ambiance de camaraderie, de collégialité, qui permet à chacun de tenir le coup. Ce sont des métiers très prenants et très chronophages.
« C’est aussi un statut dans lequel, quoi qu’il arrive, tu es responsable. Il n’y a plus de faux semblant. Il n’y a plus de « ce n’est pas moi, c’est l’autre. » Là, quand tu es Directeur de Cabinet, tout ce qui arrive relève techniquement de ta responsabilité. C’est très bien d’avoir des instincts politiques, de l’énergie, de l’impulsivité.
« Cette expérience-là, qui est la mienne depuis 2 ans ½, fait mûrir aussi. Elle permet de prendre du recul, de la hauteur, sans jamais perdre l’envie d’être efficace et de penser à l’intérêt général et à l’efficacité de la politique publique sur le terrain. C’est cela aussi le rôle d’un Cabinet. C’est d’être toujours là pour vérifier que ce qui est demandé par les élus et par le président, mit en œuvre par l’Administration, fonctionne comme on l’entend et a de vrais effets positifs sur les habitants du Territoire. S’il on ne fait pas cela. Si l’on perd le fils avec la vraie vie. On n’y arrive pas.
« J’ai appris à dire à tous les collaborateurs de Renaud Muselier que j’ai sous ma direction de ne pas faire relire les discours par un expert, un administratif. « Faites le relire par votre pote qui se fiche de la politique, à votre frère qui se moque de vous, à votre mère qui ne regarde jamais les infos ! » C’est à la vraie vie qu’il faut parler et pour laquelle il faut agir. »
Les élections municipales sont annoncées pour mars 2026. Quel rôle comptez-vous jouer pour ce qui concerne la Cité phocéenne ?
« Effectivement en marge, et sans rapport avec mes fonctions, pour la 1ère fois de ma vie j’ai décidé de pousser mon militantisme que j’ai depuis mes 15 ans jusqu’à son expression la plus pure. C’est-à-dire que je serai candidat au côté de Martine Vassal aux élections municipales de 2026. En tous les cas je me porte candidat pour être à ses côtés.
« Je suis convaincu que c’est une occasion en or de pouvoir servir la Ville et de m’attaquer personnellement, au sein d’un collectif, aux problèmes endémiques que notre Ville rencontre. On vient de vivre 5 années, très honnêtement, de déclin prononcé. Je ne peux plus le supporter. Je ne peux plus supporter cette Ville qui était déjà en retard, encore s’enfoncer dans l’anormalité, dans les crises.
« Je pense que cette alliance entre une nouvelle génération et des personnalités politiques expérimentées comme Martine Vassal et Renaud Muselier permettra demain à Marseille de retrouver du bon sens, de l’efficacité. C’est comme cela que j’envisage les choses. »

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?
« On fait partie d’une génération un peu bizarre qui a grandi sans mais qui a vécu avec. On est un peu charnière. Je me demande toujours s’il on avait eu les réseaux sociaux à l’époque de notre Collège ou de notre Lycée… Je pense que les choses auraient été bien différentes. Pour autant, ils étaient là lorsque l’on avait 20 ans. On ne s’en exonère pas. On a vraiment vécu avec.
« Oui, c’est un outil indispensable et très puissant pour faire passer des messages politiques mais en même temps il faut essayer de ne pas tomber dans le piège des algorithmes captifs. Il faut toujours cultiver un esprit critique, de recul sur les choses. Les réseaux sociaux ont très vite fait de vous enfermer dans un silo et de ne pas vous en faire sortir.
« Avec Génération Marseille, qui est le nom du collectif que j’ai créé avec l’avocate Sandra Blanchard, on essaie justement d’utiliser les réseaux sociaux comme une caisse de résonnance et non pas comme une cage à idées dans laquelle on se retrouve.
« À titre personnel, je suis très à l’aise avec les réseaux sociaux. Je le suis un peu moins avec des formats comme TikTok, c’est normal. Ce n’est pas ma génération encore. Je crois que de toutes les façons il faut tous les utiliser parce que, à l’inverse de tout ce que je vous dis depuis tout à l’heure, l’absence des réseaux sociaux est une faute.
« Vieille doctrine de militant : « S’il y a un champ de bataille, il faut être dessus ! » Là, on a une bataille des idées. On a une bataille de projet pour notre Ville. On a une bataille des visions de développements pour Marseille. Il faut y être. »