Parfois il faut savoir prendre de la distance face à soi-même ; C’est un peu ce qui se passe en étant assis autour de cette table, sur cette terrasse, dans les hauteurs d’un caillou des Antilles françaises. L’ile de Saint-Barthélemy semble être le cadre idéal pour une pause hivernale. Avec la décennie qui vient de s’écouler, ce n’est pas de refus. Un nouvel horizon, au rythme des vagues qui cognent contre les rochers. Cette Baie de Marigot, dominant une partie de l’ile, est propice à la méditation et à l’écriture. Les voiliers qui se dessinent au loin autour de l’île Tortue, semblent être digne d’un tableau de grand maître. Totuga en vue. Jack Sparow semble pouvoir surgir à tout moment…!
Revenons à la réalité !
Il y a des voyages et des destinations plus simples d’accès. Le cyclone Irma a encore laissé des séquelles sur cette partie française des Antilles. Ça se mérite d’arriver ici ! Après une tentative avorté par Saint-Martin, cap sur la Guadeloupe. Neuf heures de vol après, le papillon apparaît à Point-à-Pitre. Passage obligé depuis l’île caillou, Point-à-Pitre reste la destination la plus simple pour relier les deux îles depuis la Métropole. Le passage du cyclone Irma ayant anéanti l’aéroport de Saint-Martin. Le temps de prendre un avion petit porteur et nous revoilà parti pour une heure de vol en direction de l’aéroport de Saint-Jean. Comme un oiseau qui se pose sur la mer, l’arrivée à Saint-Barthélemy se fait tout en douceur, entre la montagne et la mer. Ouf !
Une fois ce périple passé, la piste d’aéroport pointe le bout de son nez. Fier comme Artaban, le Shérif de Saint-Barh, veille au grain. Assis sur son fauteuil d’avion en cuir, digne d’une première classe, les Ray-Ban vissées aux oreilles. Bruno Magras accueille quiconque arrive sur son île. Le premier contact est établi. Engouffré dans la voiture, l’aventure peut commencer.
Le spectacle qui s’offre à nous est loin d’être le cadre idyllique d’une carte postale. Irma est passée par là. La nature se charge de nous le rappeler. C’est dans ce contexte que Saint-Barthélemy s’ouvre à moi. Je n’étais pas revenu sur l’île depuis le réveillon 2009. Le temps a bien évolué depuis. Le contexte n’est plus le même et la figure du patriarche n’est plus là. Drôle de sensation et sentiment nouveau apparaissent. La réalité 2018 peut prendre place et effacer la vision idyllique que l’on peut se faire. Prendre le large au fond de soi et se plonger dans l’écriture. Une mission simple en soi. Un recul nécessaire dans ce cadre insulaire pour aller de l’avant et pouvoir avancer.
L’aventure c’est l’aventure !
Rien que le déplacement vaut le coup d’œil. Il faut dire qu’après le passage du cyclone Irma et l’arrivée de la dépouille de Johnny Hallyday sur l’île, Saint-Barthélemy n’avait jamais fait autant parler d’elle.
Il suffit de se rendre au Cimetière de Lorient pour comprendre le sens du culte voué à l’Idole des Jeunes ! Du matin au soir, en solo ou en groupe, le recueillement se fait devant la tombe de Johnny Hallyday. En pleine polémique sur son héritage, les témoignages d’affection sur sa sépulture ne désemplissent pas. Selfies et dépôts de fleurs et/ou de tout objets à son effigie sont de mise. Anonyme, gendarme, touriste, tout le monde y passe et s’y arrête pour avoir son souvenir avec le Taulier. Moi compris 😉
Les tours opérateur vont commencer pour permettre aux fans du Taulier de pouvoir venir rendre hommage au rockeur. Un petit tour par Saint-Martin et ils pourront faire un aller-retour dans la journée pour venir se recueillir sur la tombe et déjeuner sur l’île. Les habitants se préparent à cette invasion en même temps que la course nautique de la Bucket qui débutera mi-mars. Un nouveau souffle pour l’île qui en a bien besoin.
La volonté du président de la Collectivité de Saint-Barthélemy et celle de ses administrés est le moteur de l’action de l’ile. Cette force permet aux Saint-Barths d’avancer et de se serrer les coudes pour remettre l’île à flot et permettre aux touristes d’arriver. Le souffle nouveau ! Véritable image paradisiaque, décriée dans tous les médias comme étant l’ile des milliardaires, Saint-Barthélemy n’en reste pas moins une île ! Les problèmes d’eau courante et de coupure d’eau vont avec. Le charme insulaire dans toute sa splendeur !
L’écriture, c’est la vie. On ne le dit jamais assez. Ce cadre le permet. Profitons-en. Cette occasion offerte par l’épouse de mon grand-père paternel est une véritable bénédiction pour cela. Premier voyage ici sans le Patriarche, ce n’est pas chose facile. Le passage d’Irma a laissé ses traces. On s’en souviendra de ce mois de septembre 2017.
Le nouveau projet personnel d’écriture est mis en place. Les choses peuvent avancer. 2018 peut se mettre en place et permettre une nouvelle étape de vie. En avant !
@romainbgb – 1/03/18