En cette période de Carême, les quarante jours, qui nous séparent du premier tour d’une élection présidentielle, n’auront jamais aussi bien porté leurs noms. Ceci faisant écho à ma lecture de l’ouvrage de Gilles Boyer et son retour en arrière sur les huit cents jours passés auprès d’Alain Juppé comme directeur de campagne pour la primaire ouverte de la droite et du centre [Rase Campagne].
Ma première rencontre avec l’auteur remonte lors d’une soirée bourbonesque en février 2013. Venu avec son compère Edouard Philippe, j’ai pu ainsi avoir la chance de discuter un peu avec eux. A travers l’ouvrage Dans l’Ombre, qu’ils ont rédigé à quatre mains, j’ai su très vite, que quelque chose dans ma vie politique n’allait plus me quitter : l’ombre ! Je n’ai jamais été un fan de la lumière, tant dans ma vie personnelle, que professionnelle !
Une personnalité n’est jamais simple à cerner. En découvrant celle de Gilles Boyer, je vous le confirme. Dans Rase Campagne, je découvre plusieurs personnes à travers lesquelles on comprend très vite qu’elles ne sont qu’une seule : GilleS ! Soyons sérieux.
Je ne vous parle pas de dédoublement de personnalité ou autre déviance psychologique. Sans détour, pendant près de trois cents pages, le conseiller de l’ombre se livre. Le style littéraire qui lui appartient si bien, nous fait comprendre un peu plus les mécanismes internes d’une campagne et les rapports de force pouvant exister au sein d’une même équipe, d’un même parti politique. A travers l’information, la transmission et l’humour, Gilles Boyer se livre sans détour dans son ouvrage intime : Chapeau !
Je vous recommande en tout les cas grandement les deux ouvrages cités ci-dessus ! C’est ce côté obscure que je tente depuis de découvrir un peu plus chaque jour. Mais revenons à nos moutons.
La grandeur de la France du général De Gaulle. Je tenais à me servir de cette notion biblique, afin de pouvoir faire un point sur cette abracadabrantesque situation que la France vit actuellement. Ce pays remplit de liberté, d’égalité et de fraternité. Aussi bas que peut être un candidat à une élection dans un sondage : telle serait la place de la France aujourd’hui ? Je ne peux point me résoudre à le croire !
Le quatrième pouvoir.
Le premier parti politique de France. Au dire des médias, et de ce que l’on peut lire/entendre ici et là, l’idée commune voudrait que le Front National soit celui là. À mon sens, l’on commet une grossière erreur en voulant affirmer cela. Au vue de ce que j’observe depuis ma Caverne, cette place reviendrait plutôt à un autre parti politique : celui de l’abstention ! De là à vouloir en accuser les médias, j’y vais un peu fort, je vous l’accorde.
Mais il est temps de se lever et de montrer que les choses peuvent changer dans ce pays. Doit-on vraiment se laisser bercer par la douce musique en allant directement vers un second tour (dicté d’avance ?!) de la présidentielle entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ?! Je ne le pense pas ; je ne le souhaite pas ! A nous de savoir faire la part des choses et de pouvoir analyser et comprendre librement, pour pouvoir choisir notre futur président de la République.
L’immobilisme ne doit pas faire gagner les extrêmes. Le problème est là. A mon sens, tant qu’une réelle reconnaissance du vote blanc n’est pas actée, l’abstention sera toujours là. Et qui gagne du terrain dans ce cas-là ? Je vous le donne dans le mille ! Les partis issus des extrêmes de l’échiquier politique ! Souvenez-vous du 21 avril 2002 !
Quarante jours.
De mémoire de gros nounours je ne crois pas (sous la Vème République en tout cas) que l’on a vécu une pareille inconnue ! Un bémol quand même pour la campagne présidentielle de 2002, peut-être ! On s’attendait tous (hormis Bernadette Chirac) à un second tour opposant Jacques Chirac et Lionel Jospin. La suite de l’histoire vous la connaissez aussi bien que moi.
Les parrainages sont en cours d’arrivage et de validation au Conseil Constitutionnel. Les 42’000 élus de France et de Navarre ont donc jusqu’à Vendredi (17 mars) dix-huit heures, pour faire parvenir leurs précieux formulaires. En 2012, ils avaient été 14’790 à le faire.
Au 10 mars 2017, Nathalie Artaud, François Asselineau, Nicolas Dupont-Aignant, François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, et Emmanuel Macron sont les seuls à avoir obtenu plus de cinq cents parrainages et à pouvoir se présenter à l’élection présidentielle 2017.
Présenter une pièce d’identité. Prendre au minimum deux bulletins de vote et l’enveloppe sur la table. Passer dans un isoloir. Se présenter devant le président du bureau de vote en déclinant son identité. Mettre le bulletin dans l’urne. Emarger le registre. Click clack, c’est dans la boite !
Maintenant, vous savez quoi faire le 23 avril et le 7 mai prochain J
@romainbgb – 14/03/17