LXV° esecutivo della Repubblica italiana
Que de péripéties ! … Il faut dire que depuis les élections du 4 mars dernier, la péninsule transalpine a été victime de quasiment trois mois de léthargie totale, la plongeant dans une incertitude gouvernementale totale. Le Chef du gouvernement Paolo Gentiloni a géré les affaires courantes pendant cette période, le temps que le Chef de l’Etat, Sergio Mattarella, puisse nommer son successeur au Palazzo Chigi.
Après des consultations exploratrices de la part du Chef de l’Etat, le nom de Giuseppe Conte est cité pour former un nouveau gouvernement en Italie. Mais à la stupeur générale, sans avoir pu trouver de consensus, ce dernier jette l’éponge. Un couac entre le président de la République et ce dernier a lieu sur la nomination de Paolo Savona au ministère de l’économie. Les prises de positions europhobes de ce dernier ont amenées à ce que Sergio Mattarella, en gardien de la Constitution, refuse. Giuseppe Conte jette l’éponge.
L’ancien cadre du FMI, Carlo Cottarelli est alors mandaté par le Quirinale pour entreprendre les démarches en vues d’une nomination d’un gouvernement technique suite à l’échec du mandat de Conte. Mais une fois de plus, l’éponge sera jetée.
Une fois de plus, Sergio Mattarella revient sur le devant de la scène et annonce un accord entre le Mouvement 5 Stelle, la Lega et lui. Le blocage sur Paolo Savona est levé, les conditions de formation d’un gouvernement aussi.
Giuseppe Conte annonce qu’il accepte la nouvelle charge et les noms de son gouvernement. Jeudi 1er juin 2018, à la veille de la fête nationale, l’Italie a un gouvernement qui prête serment !
Fait inédit. Le Président du Conseil, Giuseppe Conte, est assisté de deux Vice-présidents du Conseil, qui ont eux –même une charge ministérielle propre. L’accord de gouvernement tient là-dessus : Luigi Di Maio (Movimento 5 Stelle) au Développement économique, au Travail et aux Politiques sociales et Matteo Salvini à l’Intérieur (Lega).
Ironie de l’histoire : le sulfureux Paolo Savona est quant à lui chargé de la questions des Affaires européennes.
La confiance du gouvernement est adoptée au Sénat le mardi 5 juin 2018. Avec 313 votants, et une majorité absolue fixée à 145 voix, le Sénat a donc approuvé la motion de confiance par 171 pour et 117 contre (avec 25 sénateurs qui se sont abstenus).
La Chambre des Députés s’est exprimée à son tour le mercredi 6 juin 2018. La majorité absolue est fixée à 294 voix. Avec 621 députés présents, la motion de confiance a été adoptée par 350 voix contre 236 (prenant compte de l’abstention de 35 députés).
Le soixante-cinquième gouvernement de la République italienne a donc prit place en vue de conduire la politique du pays après les élections du 4 mars 2018. Après une incertitude totale de trois mois, la péninsule transalpine est enfin dotée d’une équipe gouvernementale.
@romainbgb – 7/06/2018