L’heure de vérité

En cette semaine de commémoration et de tempête médiatique sur tous les fronts, je trouve juste cher lecteur, de revenir un peu sur quelque aspect important de ces trente dernières années politiques en France. Même si une date, parmi tant d’autres, a retenu l’actualité de la semaine, ce n’est pas pour autant que les autres sont à négliger.

Evidement comment ne pas évoquer la semaine écoulée, sans évoquer la journée du 10 mai. Certains se voient ramener trente ans en arrière, lors de la transition politique droite – gauche française. Mais pour ma part elle me ramène aussi dix années en arrière lors du septennat de Jacques Chirac. Ce que nous verrons par la suite dans cette note.

Commençons donc par le commencement, avec dimanche dernier, le 08 mai, la commémoration de la Victoire de 1945, mettant fin à la Seconde guerre mondiale. Il me paraît évident de rentrer dans la problématique du devoir de mémoire. C’est donc à travers lui que l’on ne doit pas oublier ces hommes et ces femmes qui ont fait de ce pays, celui de la liberté. Ceci permettant de rappeler à nos mémoires, ceux qui ont fait la France ! Sans son appel du 18 juin 1940, depuis les studios de la BBC, le Général De Gaulle, n’aurait pas le « plus illustre de tout les français », une décennie plus tard quand il fut rappelé par René Coty a diriger la France.

Autre moment clé, et du coup journée charnière, dans notre histoire nationale et européenne : le 09 mai. En effet c’est ce jour qui fut institué pour rappeler à nos mémoires collectives, l’Europe et de la fêter. Mais pourquoi avoir choisi ce jour allez vous me dire ? La réponse est tout aussi simple. Revenons quelques décennies en arrière, puisque ce fut le 09 mai 1950 que fut annoncée la Déclaration Schuman. Prononcée par Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, dans le salon de l’Horloge du Quai d’Orsay. Cette déclaration, inspirée par Jean Monnet, propose la création d’une organisation européenne chargée de mettre en commun les productions françaises et allemandes de charbon et d’acier. Ce qui amènera à la signature, le 18 avril 1951 du traité de Paris, mettant en place la Communauté européenne du charbon et de l’acier entre six États européens.

Ce qui nous amène tout naturellement à cette journée dont tout le monde parle, celle du 10 mai. Véritable tournant dans échiquier politique français il le fut également pour le devoir du mémoire du pays.

Ce fut un tournant d’abord pour la vie politique française et de la Ve République, puisque pour la première fois depuis 1958, un président issue de l’opposition socialiste allait être élu président de la République. Tout le monde a en tête pour l’avoir, vue et revue, cette image sur un écran de minitel où la tête de François Mitterrand se dessine peu à peu. Il est 20 heures, nous sommes le 10 mai 1981. La suite, nous la connaissons, une cérémonie au Panthéon, une dépose de rose sur la tombe de Jaurès et Moulin, et quatorze années de présidence commencent !

Mais pour ma part, l’autre événement que l’on doit retenir est celui du 10 mai 2001, lorsque sous la présidence de Jacques Chirac, l’on reconnaît comme crime contre l’humanité, la traite négrière transatlantique et l’esclavage. Moment fort pour l’histoire de France et l’humanité toute entière que cette loi voté par le Parlement français, sur proposition de la députée de Guyane, Christine Taubira. L’occasion pour la France métropolitaine d’honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l’abolition de l’esclavage. Au-delà de l’abolition, la journée devrait engager une réflexion générale sur l’ensemble de la mémoire de l’esclavage, longtemps refoulée, pour la faire entrer dans notre histoire.

Ce qui me permet, si vous le permettez, de revenir un instant sur ma conviction politique et mes choix que j’ai pu prendre depuis mon engagement militant en septembre 2006. Je me suis toujours dit qu’un petit bilan ne fait jamais de mal à personne, il est peut être temps de se l’appliquer !

Cela fait quasiment six années que je suis, comme militant, au service du parti de la majorité présidentielle. Mais plus je regarde en arrière, dans mon passé militant, plus je vois certaines choses qui me rappelle que mon engagement a évolué depuis. Car il faut se dire une chose, la personne qui m’a faite adhérer en grande partie en 2006 à l’UMP, est le Premier ministre de l’époque, Monsieur Dominique de Villepin, mais surtout le Président Chirac. La crise du Contrat Première Embauche (CPE) en avril 2006, alors que j’étais étudiant à l’Université Paris X – Nanterre, fut un électrochoc pour moi. De savoir que mon avenir risquait d’être compromis par des étudiants qui préféraient croire que le CPE n’engageait que licenciement et chômage me laissait rageur au fond de moi. Ce qui entraina ma motivation pour adhérer à l’UMP en septembre.

Aujourd’hui, de multiples événements politiques ont eu lieu, notamment une période d’élection puisque en quatre ans nous avons connu quatre années d’élections. Tout d’abord la présidentielle et législative, puis les municipales, les européennes et pour finir les régionales. J’y ai donc pris part activement à chaque fois. Ce qui a aujourd’hui me ramène a une réalité : se faire mettre sur un banc de touche. Quatre années de labeur, de présence, de tractage, de discussions, pour quoi au final ? La reconnaissance s’estompe pour l’enjeu du pouvoir ?

Mais croyez moi Madame le maire, je n’ai pas dit mon dernier mot, et soyez assurer que ce blogue continuera a être alimenté !

Votre serviteur,

@romainbgb – 12 mai 2011.

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