M. Mickaël Nogal

La jeunesse de l’Assemblée.

Chers lecteurs,

Après le discours présidentiel d’hier soir, quoi de mieux que de reprendre le chemin de l’échange en ces journées de #confinement. L’écriture et les rapports humains nous permettent de pouvoir garder le contact tous ensemble, en ces temps d’inquiétude.

Je vous propose ainsi de partir à la découverte d’une nouvelle personnalité que nous offre le monde politique. Il a débuté sa carrière professionnelle une fois le baccalauréat en poche pour en faire l’incarnation de la méritocratie républicaine. Fort de communication et de relations publiques, il a dix ans déjà de carrière professionnelle dans les jambes. Du haut de ses 30 ans, ça nous promet une belle carrière politique.

Ce jeune député a d’ailleurs croisé les pas du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, qui le nommera, à l’âge de vingt-cinq ans, responsable départemental du néo-mouvement en Haute-Garonne. Co-fondateur du mouvement Les Jeunes Avec Macron en 2015, il sera investi en juin 2017 pour être candidat à la députation de la IVème circonscription de la Haute-Garonne. Il sera élu avec 51,91% des suffrages.

Je vous laisse découvrir ce nouveau portrait avec l’un des plus jeunes députés du Parlement français : Mickaël Nogal !

MNOGAL
Monsieur Mickaël Nogal, député de la 4ème circonscription de Haute-Garonne – ©droits réservés

Compte-tenu du #confinementtotal que nous connaissons, l’entretien a été réalisé par courrier électronique avec le député Mickaël Nogal.

Bonne lecture!

@romainbgb – 14/04/20

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Bio Express de Mickaël NOGAL :

1990 : Naissance à Toulouse (Haute-Garonne).

2008 : Baccalauréat série Littéraire, mention bien et mention européenne espagnole.

2008-2010 : équipier polyvalent chez McDonald ‘s.

2010-2012 : journaliste pigiste à La Dépêche du Midi, au magazine culturel Let’smotiv et pour le magazine municipal de la mairie de Toulouse.

2011-2012 : consultant en communication pour l’agence Newriver.

2012 : diplômé de l’Institut Supérieur de Communication (ISCOM Toulouse).

2012-2013 : collaborateur parlementaire du député de la IXe circonscription de Haute-Garonne, Christophe Borgel.

mars 2013 – août 2013 : stage de fin d’études de consultant en communication et affaires publiques chez Havas Paris.

sept. 2013 – déc. 2014 : responsable des relations extérieurs pour Alliance 7.

janv. 2015 – déc. 2015 : responsable adjoint du pôle relations extérieurs et protocole du Pavillon France pour l’Exposition Universelle de Milan 2015.

juin 2015 : participe à la création du collectif Les jeunes avec Macron et en devient le responsable communication et presse.

déc. 2015 – janv. 2017 : responsable des relations institutionnelles chez Orangina Suntory France.

nov. 2016 : nommé référent départemental du mouvement En marche ! en Haute-Garonne.

fév. 2017 – juin 2017 : consultant en communication indépendant.

Juin 2017 : élu député de la IVe circonscription de la Haute-Garonne, vice-président de la Commission des Affaires économique de l’Assemblée nationale.

déc. 2018 : nommé par le Premier ministre pour une mission parlementaire de six mois sur le marché de la location et les relations propriétaires/locataires, auprès des ministres de la Cohésion des Territoires et de la Ville et du Logement.

2019-2020 : auditeur de la 31eme session nationale de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ).

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Un baccalauréat littéraire avec une mention espagnole, la conviction européenne dès le plus jeune âge?

«J’ai la chance d’avoir grandi dans une double culture puisque je suis né à Toulouse de parents espagnols. La double nationalité et mon histoire familiale ont évidemment forger ma conviction européenne. J’ai étudié dans un lycée international où les allemands, les anglais, les italiens côtoyaient les français. C’est une vraie chance.»

Une vie active en parallèle de vos études. Un sens de la méritocratie ?

«Comme beaucoup de jeunes issus de familles modestes, j’ai dû rapidement travailler pour financer mes études. D’abord dans la restauration rapide à l’âge de 17 ans, puis plus en lien avec mes aspirations, dans les médias et la communication.»

La communication et les relations presses ont toujours fait partis de vos rêves d’enfant ?

«Lorsque j’étais enfant puis adolescent, à la maison nous regardions la télé pendant le repas, mais toujours avec un esprit critique et en commentant les images que l’on voyait. J’ai toujours eu le goût de l’information, de l’actualité, et du contact avec les autres. C’était naturel pour moi d’en faire mon métier.»

Comment s’est passé votre découverte du monde de la Communication et du Journalisme ?

«J’ai commencé à m’intéresser aux informations et à la politique très jeune, j’attendais le mercredi pour pouvoir parcourir Le Canard enchaîné et avoir les dernières infos sur les coulisses de la vie politique. Le goût de l’écriture m’a ensuite conduit à devenir journaliste pigiste, pour plusieurs journaux et magazines dont La Dépêche du Midi

Collaborateur parlementaire d’un député de la Haute-Garonne, après les législatives de 2012. La politique nationale entre dans votre vie ?

«En réalité, mon engagement politique remonte à 2005. A l’époque, c’est la personnalité de Dominique Strauss-Kahn qui m’intéressait et que je voulais soutenir. Je me retrouvais déjà dans sa vision sur l’égalité réelle, le fait de lutter contre les inégalités de destin et donner les clés à chacun pour s’émanciper. Son engagement faisait écho avec mon vécu personnel. J’ai donc rejoint le Mouvement des jeunes socialistes, puis le Parti socialiste.»

Que retenez-vous de votre expérience de consultant en communication ?

«Un mandat l’est toujours pour un temps donné. Je crois que c’est un atout de connaître le monde de l’entreprise, pour mieux en appréhender les enjeux en tant que législateur. Nous vivons dans une « dictature de l’urgence » comme l’écrivait Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean Jaurès, en 2011. Le constat qu’il fait d’une société qui va de plus en plus vite, s’est encore accru avec la multiplication des canaux d’information, des réseaux sociaux, le rapport à l’information et plus globalement le rapport à l’Autre a changé.

«Dans ce contexte d’évolution permanente, je crois qu’il est d’autant plus utile d’avoir des professionnels sur qui s’appuyer pour prendre du recul quand il le faut, élaborer les bons messages et surtout s’adapter sans cesse.»

Nommé référent départemental du néo-parti En Marche ! à vingt-cinq ans. Vous participez à la création du mouvement Les Jeunes Avec Macron. Comment s’est passé ce lancement ?

«J’ai rencontré Emmanuel Macron pour la première fois en 2014, un mois après sa nomination comme ministre de l’Économie. J’ai rapidement retrouvé chez lui ce qui m’avait incité à m’engager plus jeune. Après la création des Jeunes avec Macron en juin 2015, il a lui-même lancé son mouvement politique, et m’a fait confiance pour en être le référent en Haute-Garonne.

«Toute cette période a été passionnante car peu de gens y croyaient. Je me souviens de l’arrogance et parfois du mépris du microcosme politique à l’égard de ces initiatives. Mais je crois qu’Emmanuel Macron a compris mieux que les autres les nouvelles aspirations des Français, qui ne se retrouvaient plus dans le paysage politique d’alors.»

Vous avez participé à l’Exposition Universelle de Milan 2015 au Pavillon France comme responsable adjoint des relations internationales et du protocole. Quels souvenirs et expérience en retenez-vous ?

«L’Exposition universelle est une expérience incroyable, au sens propre comme figuré.  Chaque jour est un événement. Vous côtoyez 150 nationalités et parlez quatre langues différentes dans la même journée.

«Dans mes fonctions, j’avais en charge les relations avec les autres pays participants, l’organisation des visites officielles (plus de 700 délégations françaises et étrangères reçues). Au sein du Commissariat général de la France, structure rattachée au gouvernement, nous étions une équipe resserrée de 15 personnes, très soudée, comme une famille. Cet événement a aussi été pour moi ma première expérience du management puisque j’avais sous ma responsabilité une équipe franco-italienne de 23 personnes, pour la gestion du protocole et des visites officielles.»

Vous avez participé de manière active à la campagne présidentielle 2017 avec le candidat Emmanuel Macron. Aviez-vous participé à d’autres campagnes politiques auparavant ?

«J’ai participé à la quasi-totalité des campagnes depuis 2005, sauf la présidentielle de 2007. Je ne me retrouvais pas dans le choix du PS d’investir Ségolène Royal. Mais de toute façon, je n’avais pas 18 ans donc je n’ai pas eu de difficulté à ne pas voter pour elle.»

Vous devenez, à l’âge de vingt-six ans, député de la IVe circonscription de Haute-Garonne en juin 2017. Dans la foulée, vous êtes élu vice-président de la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Quel retour faites-vous sur votre entrée en tant que jeune député dans les couloirs du Palais Bourbon ?

«Grâce à mes expériences passées comme collaborateur parlementaire puis responsable des relations institutionnelles, j’étais familier des lieux et du fonctionnement du Parlement. Mais le sentiment est évidemment bien différent quand vous prenez place dans l’hémicycle pour le premier jour du mandat, qui va nécessiter tout votre engagement pendant cinq ans. C’est donc d’abord un sentiment de responsabilité qui m’a animé, et le devoir d’être à la hauteur de la confiance que les citoyens m’ont accordée.» 

En décembre 2018, le Premier ministre vous nomme pour conduire une mission parlementaire de six mois, auprès des ministres Jacqueline Gourault et Julien Denormandie, sur le marché locatif et les rapports locataires/propriétaires. Comment avez-vous appréhendé ce travail ? Quel retour en faites-vous ?

«Cette mission s’inscrit dans la continuité de mon travail sur le logement, puisque j’ai notamment été responsable et porte-parole de la majorité sur la loi ELAN (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique). J’ai ensuite lancé un Tour de France du logement dont l’objectif était d’aller à la rencontre des Français et de l’ensemble des acteurs du logement sur tout le territoire, pour promouvoir cette loi.

«En décembre 2018, j’ai été nommé parlementaire en mission auprès du gouvernement. Ce statut vous permet d’être accompagné par l’administration et d’approfondir un sujet avec l’ensemble des parties prenantes concernées. Cela m’a conduit à rendre un rapport en juin 2019 intitulé « Louer en confiance » et à déposer en janvier 2020 une proposition de loi visant à réconcilier propriétaires et locataires dans notre pays.»

Comment se passe votre formation à l’INHESJ ?

«Chaque mois, au rythme de 4 à 5 jours, je suis en parallèle de mon travail à l’Assemblée auditeur de la 31eme session nationale de cet institut de formation, rattaché au Premier ministre, sur les sujets de sécurité et de justice. C’est une formation de haut niveau dans laquelle se mêlent des officiers des armées et des forces de sécurité intérieure, des directeurs d’administrations, des magistrats, des journalistes spécialisés et quelques élus.»

Comment se passe votre confinement ?

«En réalité, mon rythme de travail n’a pas changé. Le groupe LREM à l’Assemblée m’a confié de nouvelles responsabilités puisque je suis le coordinateur de la majorité sur les sujets Économie/Entreprises du COVID. Je fais le lien entre le gouvernement, les parlementaires et les acteurs économiques. Comme tous les Français, j’ai du m’adapter, réduire mes déplacements, les contacts avec les proches. Heureusement, les applications de Visio se sont multipliées et nous permettre de travailler et de rester en lien avec ceux qui nous sont chers.»

Quel regard portez-vous sur les réseaux sociaux ?

«Je m’amuse à dire que je fais partie de la dernière génération qui n’a connu que les cartes à jouer, les billes et la marelle dans la cour de récré. Mais les réseaux sociaux sont devenus à la fois un plaisir et une nécessité pour communiquer. J’ai quelque peu délaissé Facebook pour me concentrer sur Twitter, Instagram et Linkedin. Je tiens à gérer moi-même mes réseaux sociaux et avoir une interaction directe avec les citoyens.»

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Merci à Monsieur le député Mickaël Nogal pour sa bienveillance et sa disponibilité.

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