M. Ferréol Delmas

Écologie Responsable.

Chers Lecteurs,

L’automne et son changement d’heure ne nous fera pas perdre nos bonnes habitudes. Un nouvel entretien que je souhaite partager avec vous prend sa place dans la galerie des portraits de #LaLettreR. Dans la continuité de mon portrait du Sieur Guilhem Carayon, j’ai pensé juste de donner la parole à un jeune engagé, dans le cadre de la crise sanitaire que nous connaissons.

Double cursus universitaire. Notre nouvel interrogé débute concomitamment ses études de Droit et d’Histoire sur les bancs de la Sorbonne. Fort de son double cursus, il y débutera également son parcours militant. C’est en arrivant à l’Université que l’engagement militant de notre interrogé se fera. C’est au sein du parti Les Républicains que notre interrogé débutera son militantisme.

Fillon 2017. La petite main au sein du pôle Correspondance du candidat de la droite verra ainsi la campagne présidentielle 2017 de l’intérieur. Un regard citoyen avant tout.

Écologie Responsable. Fort d’un constat simple sur l’apport de l’écologie dans le débat des idées à droite, notre interrogé fondera en 2019 son laboratoire d’idées. Le lancement permettra l’apport de contributions et la remise d’un prix de l’enracinement – Simone Weil dans les salons du Sénat.

Jeunesse engagée. Dans la continuité de la reconstruction et de la campagne présidentielle de 2022, notre interrogé porte son projet au service de la France et des Français à travers son laboratoire d’idées.

Je vous laisse découvrir le portrait de Monsieur Ferréol Delmas, président-fondateur du laboratoire d’idées, Écologie Responsable.

M. Ferréol Delmas – ©droits réservés

Dans le cadre pandémique que nous connaissons, la réalisation de ce portrait a été réalisé, dans les conditions sanitaires requises, au sein d’un café parisien, le 26 octobre 2021.

 

Bonne lecture !

@romainbgb – 01/11/21

 

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Biographie Express de M. Ferréol DELMAS :

*1998 : naissance à Paris.

*2016 : titulaire du Baccalauréat série Économique et Sociale, mention Bien, à Carpentras (Vaucluse).

*2016-2019 : Licence d’Histoire à Paris IV – Sorbonne.

*2017 : bénévole dans l’équipe de campagne de François Fillon au sein du Pôle Correspondances de la campagne présidentielle.

*sept.2017 : collaborateur stagiaire auprès du sénateur de Vaucluse, Alain Dufaut.

*2017-2020 : secrétaire général puis président Les Républicains à la Sorbonne.

*2018-2019 : président de l’Union des Jeunes pour le Progrès (UJP).

*été 2018 : collaborateur stagiaire au sein du Cabinet du président de la Région PACA.

*Depuis 2019 : Fondateur et président du think-tank « Écologie Responsable ».

*2020 : licencié en Droit à Paris II – Assas.

-Master 1 en Histoire contemporaine à Paris IV – Sorbonne (Mention Très Bien).

*2021 : Master 1 en Affaires publiques et communication à Paris-Saclay (Mention Bien- Major de Promotion).

*depuis sept.2021 : Master 2 en Affaires publiques et communication à Paris-Saclay.

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À quoi rêvait le petit Ferréol lorsqu’il était enfant ?

« Je rêvais de devenir historien. Familialement, j’ai beaucoup de lien avec l’Histoire. Mes parents sont plutôt tournés vers l’Histoire et les Lettres. J’ai été nourri dans les musées et les livres. Je rêvais plus particulièrement vers l’âge de 7 ans de devenir historien de l’époque Antique ou de quelque chose comme cela. C’est un peu plus tard, vers l’âge de 8 ans, que je me suis intéressé à la politique.

« Je dirais donc une première partie portée plus sur le métier d’historien. Une seconde partie portée ensuite sur un métier dans la politique, mais lequel exactement, je ne saurai dire. Je m’y suis intéressé en lisant la Presse. Je ne pourrai pas dire exactement à quoi je rêvais comme métier. Mes centres d’intérêts tournaient autour de cela.

« Tout cela s’est développé au primaire. Je devais être en CE1 ou CE2. J’ai créé un parti politique qui s’appelait le PPHF : Parti Politique pour l’Histoire Française. Ce qui montrait déjà un goût pour l’Histoire. On faisait des réunions dans la cour d’école. Je me souviens également que l’institutrice nous avait permis d’organiser des élections dans la salle de classe pendant la récréation. C’était amusant ! »

 

Quelle expérience gardez-vous de vos années étudiantes ?

« J’en garde de bons souvenirs parce que c’est l’arrivée à Paris. Une ville où je suis né ; où j’ai vécu une partie de ma petite enfance. Ce fut un peu une redécouverte aussi avec la visite des musées, la découverte de la Faculté.

« Tout ceci dans deux univers différents avec d’abord la Faculté de Droit, qui était plutôt à droite, sociologiquement parlant. Puis celle à la Sorbonne, plutôt à gauche. C’était énormément de travail parce que je faisais deux Licences en même temps. Ce fut de bonnes années avec de bons amis. J’ai fait une Licence en Droit, à Assas et une Licence en Histoire, à la Sorbonne.

« Ce que j’ai complété par un Master 1 en Histoire Contemporaine sous la direction du professeur Éric Mension-Rigau. Mon mémoire était sur Eugène-Melchior de Vogüé. C’est très intéressant parce que c’est parti d’une lecture du livre, Les morts qui parlent, que ce Monsieur avait écrit. Ce livre m’avait beaucoup touché parce qu’en fait cela raconte l’histoire d’un jeune député sous la IIIème République, qui est élu de manière indépendante. Il perd toutes ses illusions sur la vie démocratique au cours de son passage dans l’Hémicycle. Cette personnalité de Vogüé, qui est à la fois un député et un écrivain, n’est pas très connue mais qui a vécu autour de personnalités connues comme Émile Zola. Il raconte tout cela dans différents ouvrages.

« Il a traduit Dostoïevski en France. Un diplomate aussi parce que c’est l’un des précurseurs du ralliement des Catholiques à la République. J’ai fait une biographie de cette personne. J’ai obtenu une mention Très Bien à la Sorbonne.

« Ensuite j’ai fait un Master 1, que je poursuis actuellement en Master 2, à Paris-Saclay, en Affaires publiques et communication. Cela concerne notamment la relation avec les élus. »

« Je suis arrivé pendant l’année universitaire 2016-2017 à Paris, qui était le prélude de la campagne présidentielle de 2017. Je suis arrivé à Paris en plein pendant cette période où tout le monde ne parlait que de cela. Il y avait une effervescence autour de cela. J’en garde, là aussi, un très bon souvenir. »

 

Comment s’est créé votre parcours militant ?

« Comme je le mentionnais tout à l’heure, je m’intéressai beaucoup à la politique mais tout cela s’est créé un peu par hasard. Lycéen, je ne m’étais pas engagé. Je lisais beaucoup la Presse, tous les jours. Je n’avais pas pris de position. Je savais pour qui j’allais voter mais je n’avais distribué aucun tract. Je n’étais même pas citoyen parce que j’étais mineur.

« C’est vraiment la campagne présidentielle de 2017 qui a été un déclic. C’est la première fois que j’ai voté.

« Par l’intermédiaire d’une connaissance, on m’a proposé de travailler au QG de campagne d’un candidat, François Fillon. C’était un moment où beaucoup de gens partaient. Je me suis retrouvé au service des courriers et des correspondances. On répondait à tous les courriers des Français qui étaient envoyés à François Fillon. Il fallait forcément faire une réponse. C’était aussi la gestion des mails et des messages qui arrivaient sur Facebook.

« Ce qui m’a permis de rencontrer pas mal de personnes. De fils en aiguilles, je me suis retrouvé aux LR à la Sorbonne. Au début, j’étais secrétaire général, puis, après, président.

« En parallèle j’étais aussi président de l’UJP. »

 

Comment avez-vous vécu la campagne présidentielle ?

Quel regard portez-vous sur le changement politique que la France a connu depuis l’élection à la Présidence de la République d’Emmanuel Macron en 2017 ?

« C’est un rapport qui a été dur. C’est le premier grand bouleversement, de cette ampleur, depuis 1958. J’étais une petite main au cœur de la machine. J’ai pu observer les différentes étapes où l’on voyait le candidat Fillon qui descendait dans les sondages. Lorsque j’ai commencé à y travailler, on était encore potentiellement au 2nd tour. À la fin, il n’y avait plus du tout de 2nd tour. J’ai vu un peu la dégringolade tomber.

« D’un point de vue personnel, c’était passionnant. C’est une expérience unique. Après, c’est un peu, tout de même, une tristesse parce que l’on n’a pas réussi à inverser la tendance.

« D’un point de vue général, je trouve qu’Emmanuel Macron serait un peu le réceptacle de beaucoup d’échecs successifs et d’hommes politiques qui n’ont pas forcément tenus leurs promesses. C’est la dernière conséquence.

« Le risque c’est que lorsque l’on a une politique du « en même temps », la prochaine fois l’on aura une politique des extrêmes. Il y a une radicalisation qui est assez visible. Il n’y a plus vraiment de modération dans le débat public. Il y a des exemples récents qui le prouve.

« Pour le 2nd tour, je n’ai fait campagne pour personne. J’étais assez sceptique sur les deux candidats parce que je considérais que ni Emmanuel Macron, ni Marine Le Pen, n’avaient de capacité pour arriver à dépasser cela. Je suis resté en dehors de tout cela ; aujourd’hui encore.

« J’ai été assez sévère contre Emmanuel Macron au début de son quinquennat. Je considérais, avec les personnalités qui le soutenaient, notamment Daniel Cohn-Bendit, que ce serait un candidat un peu à la Justin Trudeau. L’histoire a fait que ce n’est pas tout à fait le cas. Il a effectué beaucoup plus une politique de centre-droit que j’aurai pu imaginer. Ce fut une erreur de ma part. Ce que j’ai dit, je ne le renie pas non plus. C’est le contexte de l’époque. »

 

De 2017 à 2020, vous êtes responsable Les Républicains, au sein de la Sorbonne. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

« J’en garde un excellent souvenir.

« C’est à la fois une expérience très enrichissante et un peu frustrante.

« Très enrichissante, parce que c’est là où j’ai connu ce que c’était que le militantisme, de tracter, d’organiser des conférences, allez à des meetings etc… Cela montre aussi que c’est un bel engagement dans une Université où très peu de gens sont engagés dans des associations ou des partis politiques. Les personnes qui sont engagés le sont tout de mêmes dans des associations qui peuvent être assez dures ; que ce soit l’extrême droite ou l’extrême gauche. D’arriver à essayer de porter un discours dans une Faculté, c’est un peu un challenge.

« Ensuite c’était assez frustrant parce que je trouve que les partis politiques ne laissent pas assez de place aux idées. Je l’ai vécu de l’intérieur. Il y a un peu comme des injonctions qui sont lancées. Il y a des mots d’ordres qui sont donnés. Ceci n’est pas lié qu’aux Républicains. Cela existe dans tous les partis politiques. C’était peut-être la partie la moins intéressante de l’engagement dans un parti politique. »

 

De 2018 à 2019, vous êtes président de l’UJP. Quel souvenir en gardez-vous ?

« J’en garde un merveilleux souvenir. C’est l’Union des Jeunes pour le Progrès. C’est un mouvement qui a été fondé à la demande du Général De Gaulle pour arriver à fidéliser les jeunes. C’est notamment l’UJP qui, historiquement, a fait gagner Georges Pompidou à la présidentielle. Il a annoncé sa candidature devant, je crois, 50’000 jeunes de l’UJP. C’était un mouvement historique. Le diriger à 19 ans, j’ai trouvé que c’était quand même beau.

« Ce qui était aussi intéressant c’est qu’il y a eu des anciens élus, sénateurs, ministres, qui ont été membres de l’UJP. Ce qui créé une vraie richesse à la fois dans les échanges que j’ai pu avoir avec eux mais aussi de ce qu’ils ont pu me raconter de leurs souvenirs. C’était aussi de faire passer le flambeau du gaullisme. »

M. Ferréol Delmas – ©droits réservés

En 2019, vous fondez le think-tank Écologie Responsable. Comment est né le projet ?

« Nous étions plusieurs jeunes à se rendre compte que l’écologie n’était vraiment pas un sujet très important à droite. Il y avait comme une chape de plomb au-dessus des différentes structures militantes à droite. Pas forcément Les Républicains mais plus largement. Ce qu’on c’était dit c’était que nous allions réfléchir à ses questions-là. On a lancé l’idée un peu comme cela, sans forcément se dire que cela allait prendre une grande ampleur. Ceci dit on s’est dit que l’on allait faire un cercle de réflexion sur ce sujet.

« C’était au départ des jeunes issues des Républicains et des jeunes non-encartés. Aujourd’hui c’est beaucoup plus ouvert. Il y a des personnes issues d’En Marche !, de l’UDI ; majoritairement des personnes non-encartées. On a plus de personnes non-encartées que de personnes encartées dans le laboratoire d’idées.

« Au début c’est beaucoup de réflexion, notamment des rapports, des petites notes. On a eu quelques rencontres institutionnelles. Avec la vague EELV qu’il y a eu avec les européennes et les municipales, la droite s’est intéressée à ce sujet. C’est là que l’on a pris beaucoup plus d’ampleur médiatiquement parce que nos propositions ont été reprises. On a eu beaucoup plus de contacts avec les élus, qui étaient très intéressés.

« Nos deux piliers du laboratoire d’idée c’est l’enracinement et l’innovation. Cela permet de toucher à la fois une France plus rurale, qui est attachée à toutes ces questions des territoires. L’innovation, c’est une écologie plus urbaine, plus tourné vers les start-up, l’économie etc… On c’était dit que cela réussissait à réconcilier ces deux familles de pensées dans une écologie qui arrive à concilier les deux.

« On a créé le prix de l’enracinement – Simone Weil. La philosophe, pas la ministre, qui est une auteure, qui a écrit un livre intitulé L’enracinement. Elle y explique que l’enracinement est le besoin premier de l’âme. Le fait que les gens sachent d’où ils viennent ; qu’ils soient enracinés. On a donc créé notre prix que l’on remet au Sénat annuellement. C’est une année un écrivain, une année un homme politique. On a remis le premier prix en 2020. Le premier lauréat c’était Denis Tillinac, qui est malheureusement décédé peu de temps après. En 2021, c’était Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine.

« C’est une belle cérémonie. C’était dans le salon Napoléon cette année. L’an passé, c’était dans le salon Pourpre, qui, pour la petite histoire, est l’ancienne chambre de la comtesse de Provence quand elle résidait là. On était reçu par 8 sénateurs dont Bruno Retailleau, Roger Karoutchi et Bernard Fournier. On était une soixantaine d’invités autour d’un cocktail. »

MM. Ferréol Delmas et Jean-Christophe Fromantin – ©droits réservés

Comment appréhendez-vous votre expérience de président d’Écologie Responsable ?

« Je peux dire que je l’appréhende au fur et à mesure parce qu’en fait on a lancé cela comme un défi, au départ. Cela ne prenait pas forcément beaucoup de temps. Là, il y a quand même un peu une accélération parce que l’on est quand même très sollicité.

« On est en train de rédiger un rapport avec un autre laboratoire d’idées pour la présidentielle avec 50 propositions innovantes. C’est avec Génération d’Avenir avec Andréas Chaïb. On fait un rapport co-porté qui doit être remis au Sénat en décembre.

« On a déjà fait quelques propositions, les autres années. On est à 50 membres, avec un Bureau de 4 personnes. Un président, un secrétaire général et deux vice-présidents. On a un membre du Bureau qui est plutôt proche d’En Marche ! C’est plutôt représentatif de ce qu’est la droite et le centre. La population visée c’est celle-ci.

« Ce que l’on essaye de faire, là où l’on se différencie des partis politiques, c’est que l’on n’est pas là pour créer des sections, des fédérations… C’est des propositions ! Par exemple, l’on va faire un projet sur le nucléaire. On va tenter de contacter les personnes qui travaillent dessus. On n’est pas là pour essayer de faire des cartes et ramener le plus de gens possible dans le laboratoire d’idées. On essaye de faire les choses intelligemment. On n’est pas forcément là pour avoir des rangs pleins et faire du chiffre. »

 

Comment appréhendez-vous l’année présidentielle qui s’annonce ?

« Avec enthousiasme, parce que je pense que cela va être intéressant. On va voir si cela va être la dernière phase de la recomposition politique.

« Je ne compte pas être élu plus tard. Ce qui m’intéresse c’est de travailler dans les Affaires publiques. Ce sont les relations avec les élus. Pour les think-tank, c’est faire passer des idées. Je n’ai pas d’intérêt à ce qu’un candidat gagne plus qu’un autre, si ce n’est celui où je me sens le plus proche sur mes convictions.

« Pour l’instant, c’est Michel Barnier. Je participe à sa campagne. Je suis dans le pôle Idées, notamment sur les questions écologiques. Bien sûr, cela ne représente absolument pas ce que pense tous les gens du laboratoire d’idées.

« D’un point de vue citoyen, c’est intéressant parce qu’il y a une recomposition. Ce qui est le plus effrayant c’est que les partis traditionnels ne sont plus au pouvoir. C’est à eux, aussi, de se remettre en question. En tous les cas ils ne sont pas donner gagnant. Il faut peut-être s’interroger sur cela. La question des polémiques qui reviennent sans cesse aussi. On est peut-être sur une culture du clash actuellement. Je regarde tout cela d’un œil amusé et distant.

« J’ai 23 ans. Je ne suis candidat à rien. On souhaite vraiment faire passer un maximum d’idées, le plus largement possible, avec notre rapport. »

 

Être jeune, de droite et écolo : mission impossible dans la France de 2021 ?

« Oui et non.

« C’est assez étonnant parce que lorsque je dis droite et écolo… cela fait sourire les gens, au départ. Mais, ce qui est très étonnant, c’est que le clivage droite-gauche revient au galop. L’UMP et le PS qui se partageaient des idées assez similaires. Il y a quand même un retour des idées fortes. C’est là où l’on retrouve un clivage. Sur l’écologie, il y a quand même de vrais clivages. C’est-à-dire qu’entre la décroissance et la croissance ; entre l’enracinement et une écologie un peu hors-sol …

« Je pense que pour le lien entre droite et écologie, il y a une sorte d’évidence qui arrive assez vite. Au fil des différents médias que l’on a pu faire, j’ai beaucoup été contacté par des jeunes qui veulent nous rejoindre, ou même qui nous posent des questions, qui se considèrent comme de droite et écolo.

« Je pense qu’aujourd’hui il y a tout de même un retour de la droite et de la gauche. Il y a une prémiance de l’idée écologique dans toutes les sphères de la population, pas que chez les jeunes. Donc combat impossible, je ne sais pas ? On verra dans 10 ans ce que cela donne.

« Je pense que finalement c’est peut-être plus porteur comme message que sous Jacques Chirac, où c’était porteur mais où il n’y avait pas forcément d’appétence pour le sujet et où les différences étaient peut-être moins marquées entre droite et gauche, à l’époque. »

 

Vous vous imaginez où dans 10 ans ? La politique, un métier ?

« Il y a d’abord l’idéal du laboratoire d’idées dans 10 ans, qui est devenu un think-tank qui a un peu pignon sur rue. Pour l’instant, on influence. Je trouve qu’à 23 ans pouvoir remettre des contributions et des prix au Sénat, c’est tout de même pas mal ! Ce serait vraiment de devenir un laboratoire d’idées, structuré etc…

« D’un point de vue plus personnel, je ne sais pas. Devenir le directeur des Affaires publiques d’une grande structure. Être incontournable sur les sujets de l’influence en politique. Je me sens plus comme influenceur d’élus que comme élu moi-même. D’un point de vue personnel, plus dans l’ombre. Pour le laboratoire d’idée, non. C’est-à-dire que je n’envisage pas d’être élu, pour l’instant. Alors après, peut-être que dans 10 ans, cela aura bougé et qu’il y aura une opportunité … »

 

Quel regard portez-vous sur la pandémie mondiale qui nous touche ?

« Je suis jeune. Je dois avouer que cela a été assez dur pour la jeunesse. C’était une période qui n’était pas facile. C’était une période qui était très dur. Après, je pense qu’il faut positiver. On a tout de même beaucoup d’opportunités maintenant. Il faut arriver à s’en sortir. Je sais que cela est plus facile pour certains que d’autres. Il faut regarder de l’avant. Je pense qu’il faut écouter les jeunes, qui se sont un peu sacrifiés pendant un temps. Ils ont sacrifié leurs vies personnelles. Là, on va plutôt vers la lumière. Déjà, pouvoir faire cette interview, cela en est déjà la preuve.

« Pour ma part, j’ai bien vécu le confinement. J’ai pu rentrer chez mes parents. Je l’ai bien vécu parce que comme j’avais deux cursus en même temps, cela m’a permis de pouvoir plus travailler. J’avais les temps de transports en moins. Mon mémoire je l’ai quand même fait, globalement, pendant le confinement. J’avais fait toutes les recherches d’archives avant. Il fallait bien que je le rédige à un moment. Comme j’avais toute la base d’informations brutes. Cela m’a permis de bien travailler. De ce point de vue-là, c’était positif. »

 

Quel est votre rapport avec les réseaux sociaux ?

« Je suis présent sur pratiquement tous. J’utilise essentiellement Facebook. Je vais très peu sur Instagram, où pour le coup, je n’y publie rien. Je ne sais pas pourquoi.

« Après, je ne me considère pas comme quelqu’un d’addicted. Je m’en sers plutôt professionnellement. Je m’en sers pour communiquer, pour faire passer nos idées. La preuve, s’il on est là aujourd’hui. Je n’ai pas une utilisation très assidue aux réseaux sociaux. J’ai beaucoup de détachement dessus. Entre lire un bon livre et passer une heure sur Facebook : je choisirai le livre ! Je ne cherche pas à passer des heures dessus. »

 

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Merci à Monsieur Ferréol Delmas pour son écoute et sa participation au portrait.

Publié par RomainBGB

Franco-sicilien né en Helvetie. Co-auteur de l'ouvrage "Dans l'ombre des Présidents" paru en mars 2016 aux éditions Fayard.

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