M. Henri Leroy

Ordre et Honneur.

Chers lecteurs,

Rien de très original vous allez me dire dans l’annonce de ce nouvel entretien-portrait. Et pourtant !

Je reprends avec vous le chemin des hémicycles nationaux en me faufilant un passage dans l’un des salons que compte la Haute Assemblée française. Je vous laisse le soin de découvrir une nouvelle personnalité avec un parcours qui ne devrait pas vous laisser de marbre.

Le service de l’État est au cœur de notre interrogé. Après avoir servi pendant près de 25 ans au sein de la Gendarmerie Nationale, notre interrogé prendra le chemin des mandats locaux en devenant le maire de Mandelieu-la-Napoule.

Le parcours électif prendra alors toute sa forme afin de faire évoluer notre personnalité au sein des divers échelons que peut connaitre la vie d’élu local. Les portes du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes en feront l’un des Vice-présidents.

C’est dans cette continuité de parcours que notre interrogé rejoindra les bancs du Sénat lors des élections sénatoriales de 2017.

Je vous laisse découvrir le portrait de Monsieur Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes.

M. Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes – ©droits réservés

La réalisation de cet entretien-portrait a été réalisé par un échange de courriers électroniques avec M. Leroy.

 

Bonne lecture !

@romainbgb – 02/05/22 

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Biographie Express de M. Henri Leroy :

 

*1945 : naissance à Beyrouth (Liban).

*1963 : Service Militaire à la 40ème Compagnie de Transmissions (Allemagne).

*1963-1965 : EOGN de Chaumont, Promotion Capitaine Ettori.

*1965-1990 : carrière dans la Gendarmerie Nationale.

*1995-2017 : maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes).

*1997-2014 : Vice-président de l’Association des Maires des Alpes-Maritimes.

*janv.1999-mars2015 : conseiller général des Alpes-Maritimes, canton Mandelieu Cannes-Ouest.

*2003 : nommé Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur.

*sept.2003-oct.2017 : Vice-président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, en charge de la Sécurité et des Routes.

*janv.2014-oct.2017 : Vice-président de la Communauté d’Agglomération Cannes Pays de Lerins.

*mars2015-oct.2017 : conseiller départemental des Alpes-Maritimes, canton Mandelieu-la-Napoule.

*depuis oct.2017 : sénateur des Alpes-Maritimes.

*depuis nov.2017 : conseiller municipal de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes).

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À quoi rêvait le petit Henri lorsqu’il était enfant ?

« Je rêvais tout simplement de gagner de l’argent afin de pouvoir aider mes parents. »

Que retenez-vous de votre Service Militaire ?

« C’était un moment fort et particulier pour moi : la découverte des autres, le sens de la solidarité et de la camaraderie. »

Quelle expérience gardez-vous de votre passage à l’EOGN de Chaumont ?

« Si je devais retenir une chose de cette étape de ma vie, je dirais : la volonté de vaincre pour réussir. »

Vous avez été effectué votre carrière au sein de la Gendarmerie Nationale. Comment avez-vous perçu cette expérience ?

« Cela a été pour moi une expérience très positive !  J’ai appris avec la Gendarmerie Nationale le réel sens de l’intérêt général public. J’ai également appris à servir la France. »

De 1995 à 2017, vous avez été maire de Mandelieu-la-Napoule. Que retenez-vous de cette expérience de mandat local ?

« Je retiens de cette expérience unique et très enrichissante qu’une ville se gère comme une famille. Selon moi, le maire doit être au centre de la vie sociale de la commune afin de pouvoir la comprendre et l’accompagner dans son développement. »

Vous avez été conseiller général/départemental de 1999 à 2017. Comment avez-vous perçu ce rôle et cette expérience d’élu local ?

« Le Conseil Départemental est, par excellence, la collectivité de la solidarité et de la proximité. Le travail qui y est réalisé est fondamental, il complète celui qui est effectué au sein d’une commune. Son action sur le terrain permet d’être au plus proche des gens. »

De 2003 à 2017, vous avez été Vice-président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes. Que retenez-vous de cette expérience ?

« Je considère que c’est le niveau remarquable pour faire aboutir des dossiers d’intérêt communal pour votre canton. Les moyens d’action à disposition sont concrets et efficaces. C’est très appréciable pour un élu. »

De 2014 à 2017, vous avez été Vice-président de la Communauté d’Agglomération Cannes Pays de Lerins. Quel impact ce mandat local a-t-il eu sur votre rôle d’élu local ?

« J’ai pu, grâce à ce mandat, travailler en collaboration avec les communes mitoyennes de Mandelieu-la-Napoule. C’était une belle expérience qui permet de prendre de la hauteur et de mesurer l’impact d’un projet sur les autres communes. De cette manière, il est plus facile de bien ajuster, à la bonne dimension, l’ensemble des dossiers que nous portons pour servir l’ensemble d’un bassin de vie. »

Comment avez-vous vécu la campagne présidentielle de 2017 ?

« Comme l’exécution injuste d’un homme politique. »

Vous êtes élu en octobre 2017 sénateur des Alpes-Maritimes. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

« Je n’ai pas ressenti d’émotion particulière. J’ai en revanche eu le sentiment de pouvoir élargir, au niveau national, la possibilité qui m’était offerte de pouvoir travailler pour l’intérêt général public. »

Comment vivez-vous votre expérience de sénateur des Alpes-Maritimes ?

« Le mandat de sénateur nous confronte à d’autres réalités. Notamment celle de devoir intégrer que l’on se retrouve face à de grandes difficultés pour faire avancer les choses. On ressent également une pesanteur administrative à tous les niveaux, ce qui est assez insupportable. »

Quel bilan tirez-vous de votre mandat eu sein de l’hémicycle national du Sénat ?

« J’en tire la grande satisfaction d’avoir pu mettre en évidence le malaise des forces de sécurité de notre pays qui se sentent trop souvent oubliées ou ignorées. J’ai toujours eu à cœur de porter leurs justes revendications dans le cadre de la loi d’organisation et de programmation du ministre de l’Intérieur. C’est la raison pour laquelle je me suis particulièrement investi au sein du Beauvau de la Sécurité pour faire entendre leur voix.

« J’ai pu également, à travers mon mandat, et le rapport rédigé avec plusieurs de mes collègues, dénoncer la gabegie française sur le sujet des mineurs non accompagnés.
Enfin, j’ai acquis la certitude, à travers ce mandat, que l’actuel président de la République ne s’adapte pas à la vie parlementaire et que bien souvent, il la méprise. »

Quel bilan pour la démocratie tirez-vous de cette élection présidentielle de 2022 ?

« Je considère que c’est un grand gâchis et que cette élection marque une rupture importante avec le peuple Français. La conséquence directe est simple : la quasi-contrainte de réélire un président sortant qui n’a pas réussi grand-chose pour notre pays et les Français au cours des 5 dernières années… »

Comment avez-vous vécu cette pandémie ?

« Comme tout le monde, cette période a été marquée par les souffrances, les privations mais aussi les nombreuses incompréhensions. Elle a surtout permis de mettre en évidence l’incapacité gouvernementale à gérer ce type de situation. Un véritable fiasco ! »

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?

« Je suis sur Facebook et Twitter. J’utilise les réseaux sociaux pour communiquer, mais aussi pour m’informer. Ces réseaux sociaux me paraissent d’ailleurs parfois plus objectifs que les médias traditionnels. »

 

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Merci à M. Mathieu Soliveres pour son aide précieuse et sa bienveillance.

Merci à M. Henri Leroy pour sa bienveillance et sa participation.

 

Publié par RomainBGB

Franco-sicilien né en Helvetie. Co-auteur de l'ouvrage "Dans l'ombre des Présidents" paru en mars 2016 aux éditions Fayard.

2 commentaires sur « M. Henri Leroy »

  1. Dans la lignée des grands hommes, monsieur le sénateur a toute sa place . La droiture est son seul fil conducteur dans tous les chemins qu’il emprunte. Merci

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