M. Julien Dive

La jeunesse du territoire.

Chers lecteurs,

Je me permets de vous proposer de continuer ensemble la série de portrait sur nos jeunes élus qui composent l’hémicycle national au Palais Bourbon. Partons en Picardie, à la rencontre du plus jeune député que l’Aisne a connu.

Le parcours républicain le portera dans l’opposition du conseil municipal d’Itancourt lors des élections de mars 2008. A force de travail sur le terrain il en deviendra le premier administré lors des municipales suivantes de 2014.

Il se fera remarquer en devenant le successeur de Monsieur Xavier Bertrand au siège de député de la 2ème circonscription de l’Aisne, suite à l’élection à la présidence de la Région des Hauts-de-France de l’ex-ministre. Il deviendra ainsi le plus jeune député masculin de la XIVe législature lors de son élection au Palais Bourbon en 2016.

Je vous laisse découvrir le portrait du nouveau vice-président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale : Monsieur Julien Dive !

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Monsieur Julien Dive, député de la 2ème circonscription de l’Aisne – ©droits réservés

Compte-tenu des règles sanitaires que nous connaissons, la réalisation de ce portrait a été réalisé par échanges de courriers électroniques avec Monsieur Julien Dive.

Bonne lecture !

@romainbgb – 27/07/20

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Biographie de Monsieur Julien DIVE :

*1985 : naissance à Saint-Quentin (Aisne).

*2003 : Obtention du Baccalauréat série Économique et sociale mention Bien.

*2003 : adhère au parti UMP au sein des Jeunes populaires de l’Aisne.

*2003-2005 : Formation au Lycée Prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe).

*mars 2008-mars 2014 : conseiller municipal d’opposition à Itancourt (Aisne).

*2008 : diplôme de Master en entreprenariat et management des PME à l’Université de Valenciennes (Nord).

*2009 : devient responsable départemental des jeunes UMP de l’Aisne.

*mars 2014-juillet 2017 : maire d’Itancourt (Aisne).

*mars 2014-mars 2020 : conseiller communautaire d’Itancourt (Aisne).

*mars 2016 : élu député de la 2ème circonscription de l’Aisne, suite à une élection législative partielle due à la démission de Xavier Bertrand, devenu président de la région des Hauts-de-France.

*juin 2017 : réélu député de la 2ème circonscription de l’Aisne.

*juillet 2017-mars 2020 : conseiller municipal d’Itancourt (Aisne).

*2019 : devient secrétaire général délégué pour les Hauts-de-France au sein du parti Les Républicains et responsable agriculture, alimentation, pêche.

*mars 2020 : Tête de liste aux élections municipales d’Itancourt (Aisne). Élu conseiller municipal et conseiller communautaire.

*juillet 2020 : désigné par le groupe Les Républicains pour devenir le vice-président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

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A quoi rêvait le petit Julien lorsqu’il était enfant ?

« De ce que je me souviens, je n’étais pas grand rêveur mais plutôt impatient de faire les choses. Très tôt, à l’adolescence je me suis engagé dans le monde associatif et je participais à la création d’activités pour les jeunes dans ma commune. Je me souviens qu’au bout de ma rue vivait un couple âgé, lui Polonais, Stanis et elle Russe, Natacha. Ils s’étaient rencontrés et liés pour la vie dans le camp d’extermination de Treblinka. Émigrés en France au sortir de la guerre ils étaient devenus ouvriers agricoles dans mon village. J’allais les voir souvent, j’avais 14 ans quand Natacha est décédée et a laissé Stanis seul et complétement perdu. Je lui portais à manger tous les jours avec ma mère, je lui faisais sa lessive, l’aidait au quotidien. Je crois que c’est à ce moment que j’ai construit mon envie de servir et m’engager pour mon pays et pour les autres. »

Vous débutez jeune votre parcours politique en devenant à dix-huit ans responsable départemental des jeunes de l’UMP. Comment s’est créé cette envie ?

« J’ai un arrière-grand-père qui a fait la bataille de Verdun à l’âge de 17 ans. Il avait menti sur son âge pour s’engager. Prisonnier, évadé il avait poursuivi le conflit et vu son jeune âge il avait de nouveau été mobilisé pour la campagne de France de 1940.

« Je ne sais pas si c’est dans mes gênes mais ma famille qui n’a jamais fait de politique, m’a toujours transmis la responsabilité et la chance qu’était la nôtre au regard de ce qu’avait sacrifiés nos anciens. Passionné par l’histoire, attaché à l’action du Général de Gaulle que je découvrais dans les livres ou les récits de ma grand-mère, c’est un mélange de tout cela qui m’a poussé à l’âge de 18 ans à pousser la porte de la permanence UMP de Saint-Quentin. Militant, j’étais devenu et piqué du virus de la politique, je suis devenu Responsable départemental des jeunes de l’UMP à 23 ans. »

Xavier Bertrand a été votre prédécesseur à la députation, dans la 2ème circonscription de l’Aisne. Comment s’est produit la rencontre ?

« Xavier est un gros bosseur, et il fait confiance et confie des responsabilités à ceux qui ont cette même philosophie. C’est parce que j’étais devenu RDJ de l’Aisne et que j’étais amené à travailler avec lui que nous nous sommes connus. D’exemple à partenaire, c ‘est devenu un ami. Je crois que nous nous sommes jamais engueulés et nous nous faisons confiance ».

Quel souvenir gardez-vous de votre passage au Lycée Prytanée national militaire de La Flèche ?

« Magnifique souvenir. Avant de faire de la politique, mon choix premier était de devenir officier dans l’armée en passant le concours de Saint-Cyr. Pour préparer ce concours le Prytanée Militaire était la meilleure rampe à mes yeux. J’y ai appris la cohésion, l’esprit du groupe, du collectif (que j’avais déjà). Je n’ai pas eu Saint-Cyr et j’ai été appelé à servir autrement. Mais pour moi, c’était un passage formateur obligé. Un peu comme le service militaire. » 

Vous êtes élu conseiller municipal d’opposition à Itancourt en 2008. Quelques mois après vous sortez diplômé en entreprenariat et management de l’Université de Valenciennes. Comment avez-vous vécu votre campagne municipale ?

« Après avoir obtenu mon master en entrepreneuriat et management des PME à l’IAE deValenciennes en 2008, je suis devenu chef de projet dans l’industrie automobile, dans les Hauts-de-France. La même année je suis devenu le seul conseiller municipal d’opposition de la ville d’Itancourt. La campagne municipale a été une expérience formidable : je ne faisais plus de la politique politicienne mais de la politique du quotidien et c’est l’un des mandats les plus formateur. »

Comment avez-vous vécu votre élection de maire d’Itancourt en 2014 ? 

« La fierté pour moi mais pour tous ceux qui m’avaient fait confiance. Personne dans mon entourage politique n’avait parié sur ma victoire face au Maire sortant. Mais ma sincérité, mon ancrage au village et le sérieux de notre projet a fait la différence. 

« C’est la plus belle de toutes mes victoires électorales. Je ne retiendrai que celle-ci. »

Vous avez dû en démissionner, suite à la loi des non-cumuls, en 2017. Quel souvenir en gardez-vous ?

« Lorsque j’ai été élu député en 2016, après le départ de Xavier Bertrand, j’ai gardé mon mandat de maire pendant un an, tout en tenant à supprimer les indemnités que je touchais pour cette fonction. En 2017, j’ai – à regret – dû quitter mon siège de maire, pour laisser la place à mon premier adjoint. Je pense que le cumul ces deux fonctions est tout à fait possible lorsque la commune est une commune à taille humaine. Il n’y a aucune incompatibilité à être député ou sénateur, et maire d’une petite commune. Avec cette loi, on touche directement à la représentativité locale, en nous demandant de quitter notre encrage local. Il aurait été plus pertinent de limiter les mandats dans le temps, par exemple. »

Quel regard portez-vous sur le changement politique que la France a connu depuis l’élection à la Présidence de la République d’Emmanuel Macron en 2017 ?

« Pour moi, la France n’a pas connu de réel changement politique, si ce n’est une encore plus grande fracture territoriale et sociale, et un Président encore plus déconnecté des réalités. La politique d’Emmanuel Macron s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur. La rhétorique de la bonne volonté « ni de gauche, ni de droite » avec des ministres venus de tout horizon ne fonctionne plus. Dans les faits, le pays donne l’impression d’être toujours plus fractionné et l’exécutif d’être éloigné du quotidien de nos concitoyens. »

Le chemin électoral continue pour vous. Vous êtes élu à trente ans député de la 2èmecirconscription de l’Aisne, faisant de vous le plus jeune député masculin de la législature. Comment avez-vous vécu ce nouveau mandat ?

« Arrivé si jeune – je rappelle qu’en 2016 nous comptions les trentenaires de l’assemblée nationale sur les doigts d’une main – et en cours de mandat à l’Assemblée Nationale a été un défi de taille, mais j’étais déterminé à faire entendre ma voix, et la voix des habitants de ma circonscription. Mon adage ? Des valeurs et des actes !

« Dès le début de mon mandat, j’ai été animé par deux sujets : le milieu associatif – véritable maille du territoire -, et les enjeux d’agriculture et d’alimentation, qui ne doivent pas être un marqueur de classe sociale. »

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8 juillet 2020 : Séance de questions au Gouvernement – M. Julien Dive, député de la 2ème circonscription de l’Aisne – ©droits réservés

Comment appréhendez-vous votre expérience de député ?

« C’est une grande responsabilité de porter au quotidien la voix des habitants de la circonscription au niveau national. Très attaché à l’ancrage local, j’ai créé dès 2016 le premier conseil de circonscription de France (qui en a inspiré d’autres), organe de démocratie directe, afin de débattre avec une trentaine d’habitants de la circonscription de sujets abordés à l’Assemblée. Cela me permet de faire directement remonter les propositions et interrogations du terrain. J’essaye d’être toujours fondamentalement connecté au territoire, en restant un élu accessible. Xavier Bertrand m’a souvent répété qu’il fallait rester un député « à portée d’engueulade ». »

Quel regard avez-vous sur votre nomination à la vice-présidence de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale ?

« J’en suis très honoré ! J’ai été nommé après la démission de Daniel Fasquelle, redevenu maire du Touquet-Paris-Plage après les élections municipales. Je tacherai –dès septembre prochain – de travailler le plus efficacement possible avec Roland Lescure, président de la commission, et les autres vice-présidents d’opposition. La période économique qui s’ouvre s’annonce très difficile, et nous allons avoir énormément de travail. La tâche est ardue, mais je suis motivé. »

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Monsieur Julien Dive, député de la 2ème circonscription de l’Aisne – ©droits réservés

Comment avez-vous organisé votre confinement ?

« Le travail parlementaire n’a pas cessé pendant la période de confinement, mais s’est organisé différemment, principalement à travers des visioconférences. La Commission des Affaires Économiques dans laquelle je siège s’est divisée en cellules de travail, permettant de suivre de plus près l’impact de la crise sanitaire sur chaque filière. J’ai d’ailleurs été un animateur de la cellule «agriculture, pêche et alimentation»,  intermédiaire entre le ministre de l’Agriculture et les acteurs de la filière. Avec mes 4 autres collègues nous venons de remettre un rapport contenant 25 propositions pour l’agriculture et l’alimentation. »

Quel regard portez-vous sur la pandémie mondiale qui nous touche ?

« La crise du Covid-19 a mis en exergue les difficultés de la France à faire face à une crise sanitaire. Le gouvernement n’a pas sur faire face, et n’a pas toujours été très honnête envers les français. À l’exécutif d’en tirer les leçons nécessaires. Il me semble aujourd’hui primordial de se préparer à une possible prochaine crise, sociale, sanitaire ou environnemental.

« Mais cette crise sanitaire a également mis en avant le travail de millions de français, qui ont œuvrés en première, deuxième et troisième ligne pour permettre au pays de faire front. Sans eux, nous n’aurions pu tenir. »

Quel est votre rapport avec les réseaux sociaux ?

« J’utilise les réseaux sociaux principalement pour communiquer sur mes actions, aussi bien à l’Assemblée qu’en circonscription. C’est un bon moyen d’échanger plus facilement avec les habitants, d’évoquer les travaux en cours à l’Assemblée, d’informer de mes rendez-vous de terrain, des dossiers que je suis en train de traiter, ou encore des permanences parlementaires organisées en circonscription. »

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Merci à Monsieur le député Julien Dive pour sa participation à ce portrait et sa bienveillance.

Merci à Madame Léna Van Nieuwenhuyse pour son aide et sa bienveillance à l’élaboration de ce portrait.

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