Le retour de Fangio

Il y a encore quatre ans, un certain soir de novembre 2012, Fangio et Iznogoud avaient scellé à jamais l’histoire de leur Parti politique commun et de la droite dans son intégralité. L’élection interne menant à la présidence de l’UMP se poursuivra jusqu’au bout de la nuit de manière officielle, mais tellement plus de manière officieuse.

La COCOE et les députés R-UMP sont encore dans toutes les mémoires. Un fiasco marqué au fer rouge dans l’histoire de la droite française. François Fillon et Jean-François Copé avaient donc marqué à jamais, la dureté d’un scrutin interne. Iznogoud en était sorti gagnant ; non sans quelques contestations.

Celui sur lequel la grande majorité ne misait plus un sous dessus, se retrouve le candidat officiel investi par le parti Les Républicains pour la présidentielle de 2017. Le coup de génie de Fangio a bien été là : la renaissance.

Savoir être là où l’on ne l’attend pas !

Son aide de camp, Patrick Stefanini, n’en n’est pas à son premier coup de maitre. Il est l’un des principaux acteurs de la victoire de Jacques Chirac à l’Elysée en mai 1995 et celle de Valérie Pécresse en Ile-de-France en décembre 2015. Un nouvel essai à confirmer s’annonce pour lui en mai 2017 ?!

Au moment où je rédige cette note, plus de quatre millions trois cents mille personnes se sont déplacés pour voter lors du second tour de la primaire ouverte. Deux millions huit cents soixante mille personnes avaient prit le chemin des isoloirs de la primaire citoyenne de 2011 organisée par le Parti socialiste. Quarante neuf mille cinq cents français résidant à l’étranger ont prit part au vote lors de ce second tour. Un franc succès de la Haute autorité de la primaire sous la houlette d’Anne Levade et Thierry Solère.

Un coup dur pour Alain Juppé qui se retrouve battu par François Fillon lors de cette primaire ouverte. Presque un million cinq cents mille voix séparent les deux anciens Premiers ministres.

Deux millions neuf cents mille personnes ont choisi le projet du député de Paris. Le maire de Bordeaux receuillant quant à lui moins d’un millions cinq cents mille voix. Comme tout les candidats s’étaient engagé pendant la campagne interne à le faire : Alain Juppé apporte tout son soutient à François Fillon en vue de la campagne présidentielle qui s’ouvre.

Celui qui est, « probablement, le meilleur d’entre nous », se retrouve contraint d’abandonner tout rêve présidentiel. Ce qui sonne comme un coup dur pour celui qui a été pendant longtemps le bras droit de Jacques Chirac.

Cinq mois de campagne avant l’élection présidentielle d’avril et mai prochain.

Une seule certitude demeure : la présence du Front nationale et de l’abstention au cours des élections à venir. C’est dans un contexte d’Etat d’urgence, rempli de doute et d’inconnu, que les électeurs seront appelés à élire leurs prochain Président de la République.

Louis a été le prénom des rois ; François sera-t-il celui des présidents ?

 

@romainbgb – 28/11/2016

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