Un être négatif.

Il y a certaines choses dans la vie que l’on ne contrôle pas, qui peuvent parfois, on ne sait guère pourquoi, nous dépasser. Mais est-ce pour autant que l’on doit se laisser aller ? Ne serait-il pas convenable de résister vis-à-vis de cette anarchie, au lieu de jouer la carte de la soumission toute sa vie ? Il y a des choses contrôlables, d’autres pas. Il serait bon de tenir un discours plus élogieux face à la vie, à la place de celui moralisateur que l’on nous sert habituellement. Mais doit-on pour autant continuer l’hypocrisie des anciens à ce sujet en se voilant la face ?

J’en ai d’ailleurs fait l’expérience récemment en ce qui concerne mon attitude et le regard des autres à mon égard. C’est à ce moment-là que j’ai compris la complexité mais aussi le sens positif que peut avoir la discussion amicale du matin. La positive attitude dans ces cas là est je pense toujours la meilleure des solutions a adopter. Surtout dans le cas que j’ai connu récemment où visiblement dès le premier matin certaines personnes ont l’envie de se prendre la tête au lieu de jouer la carte de la positive attitude. Le regard des autres sur soi à ce moment là n’est alors plus le même, d’où l’apparition de l’être négatif qui entre dans la danse de la vie.

C’est pourquoi je pense que parfois la politique de l’autruche n’est pas toujours la bonne ; ou tout du moins celle à adopter dans de telles circonstances. C’est donc dans cette danse qu’il faut entrer pour pouvoir s’accommoder, tout en trouvant le bon pas de danse. Tout serait une question de tempo vous diront les spécialistes de la chose. Cela serait donc vrai, il faut adapter son pas pour pouvoir aller sur la piste de danse. Tel le matador dans son arène face au taureau, la vie devrait donc être prise par les cornes pour mettre un rythme à tout cela et pouvoir donner le bon tempo. Le spectateur de notre propre vie ne serait autre que nous même ; face à cela qui en serait donc notre acteur ? Doit-on rester de marbre face à tout ce manège ? C’est là que l’on doit commencer par tout remettre en question, à commencer par soi-même. La liberté commencerait-elle donc ici ?

Petit à petit les langues se délient et les choses sérieuses peuvent enfin commencer pour tout remettre en place face à la vie. Il n’est certes pas donné à tout le monde de comprendre tous les mystères de sa propre existence. Il faut donc tenter de pouvoir le comprendre ceci dans le but final de pouvoir mieux entrevoir la suite à donner à la vie. C’est aussi en cela que dès le départ, l’homme et la femme ne sont pas conçus de la même manière ; voire même n’ont pas la même façon de penser. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en rester là. Ne jamais baisser les bras, bien au contraire, face aux choix que la vie peut nous donner à faire (ou à prendre). Il faut amener l’instant de réflexion à son paroxysme pour pouvoir entreprendre la suite des opérations de survie face à soi-même.

En ce sens le bonheur espéré ne serait donc pas celui trouvé ; Si l’on pousse plus loin l’analyse de la situation et qu’on la restitue dans son contexte. Il ne reste donc plus qu’à savoir quelle est la direction à prendre dans tout cela. La voie de la sagesse serait donc bonne conseillère en ce domaine, reste à savoir pour qui ?! Tout demeure dans l’ordre de l’inconnu (il nous semble). C’est le travail sur soi-même qui une fois de plus va prévaloir sur le reste, une fois de plus. La solitude peut, à ce sens, nous aider à comprendre un bon nombre de chose, là-dessus, mais pas seulement. Il faut s’attarder donc un peu sur cette notion là, me semble-t-il avant d’aller plus loin dans notre réflexion sur nous-même. Ce qui présage une phase sur soi qui n’est pas des plus facile, mais un certain passage obligé, si l’on veut avancer dans ce postulat. La vie n’est guère une chose facile pour personne, et ceci dès le départ de notre existence sur Terre. Il convient donc dès le départ de devoir la défier un minimum si l’on veut survivre ne serait-ce qu’un tantinet ici-bas ! La tâche ne s’annonce guère facile avec ce postulat.

Mais doit-on mettre en place alors un certain protocole à suivre, ou est-ce la vie elle même qui nous dirigerait dès le départ ! Ce n’est certes pas une chose facile à cerner pour tous ni pour comprendre le chemin que l’on doit emprunter par la suite. Tout ne serait donc qu’art et manière de vivre ? Le rythme de la vie serait donc la douce musique qui berce notre existence afin de suivre un tempo plus allegro qu’adagio. Il faut s’attacher, contre vents et marées, à la vie et ne pas la lâcher et sinon on peut perdre pied et ceux-ci très vite. Les embuches du chemin de la vie sont donc là pour nous rappeler à l’ordre au sens propre comme au figuré. À nous de prendre le pas afin de prendre le dessus par rapport à la suite à donner à la vie. L’amitié serait-elle donc un nouveau facteur à prendre en compte dans ce tourbillon qu’est la vie ? Pour cela faudrait-il savoir quelles notions retenir pour définir proprement ce qu’est l’amitié.

En ce sens là je serai tenté d’aller faire un tour chez notre ami Montaigne et de s’attarder sur la relation qu’il a entretenu avec son camarade La Boétie. Après avoir fait quelques recherches, cela me semble la relation adéquate pour parfaire l’étude de notre cas précis. Ce qui par ailleurs n’est sans loin me rappeler une certaine amitié que j’ai pu entretenir moi-même avec un certain camarade. C’est là que l’on se rend compte que l’eau et les années coulent sous le pont de la vie, mais les souvenirs, quant à eux, demeurent intacts. C’est là-dessus qu’il faut donc s’attarder un peu pour reprendre la suite de la réflexion sur nos pensées.

En ce sens, le côté négatif qui est en moi semble refaire surface dès que l’on commence à aborder ce sujet publiquement. Reste à savoir s’il s’agit d’un avis motivé ou serait-ce une simple supposition faite par le regard des autres sur soi. Tout le travail est donc là-dessus, en partie, et la relation avec les autres n’en n’est que plus neuve à chaque fois. Entreprendre ce travail n’est donc pas, vous l’avez compris, une mince affaire. Faudrait-il, dès lors, s’arrêter un instant sur la relation établie entre moi et le sur-moi afin de pouvoir continuer notre propre analyse ?

Une fois de plus serait-ce une question de points de vue ou doit-on considérer le fait que c’est à soi-même de tout mettre en œuvre pour arriver à une fin heureuse. Toute la relation pré-établie avec soi-même devrait donc découler en un volcan d’amour envers les autres. C’est là où je me rends compte de la complexité et de peut-être une certaine immaturité de ma part. À ce moment là, je dois me remettre en question, prendre sur moi, et avancer dans le chemin de la vie. Résiste, prouve que tu existes, chante le poète. Que doit-on penser de cet adage face aux chemins que nous offre la vie ? Une part de destruction de soi-même se mettrait donc en place pour former de nouvelles entités dans nos vies.

« Pas besoin de gril, l’enfer c’est les Autres. » – Jean-Paul Sartre in Huis Clos, Scène V.

Le retour à la réalité parfois est nécessaire pour comprendre mieux certaines choses et faire un travaille sur soi-même. Les Autres ayant pris le dessus, trop souvent, sur soi-même, il est bon de prendre de la distance face à tout. C’est ce que j’ai donc fait cet été et je dois dire qu’une grande bouffée d’oxygène a eu lieu suite à cela. Faire le tri dans sa vie et repartir sur de nouvelles bases solides pour reconstruire une nouvelle page de sa propre vie. Qui vivra, verra !

@romainbgb – 27/08/2012

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