M. Florian Trallero-Mazet

Une pépite d’or occitane.

Chers Lecteurs,

Je continue l’innovation en donnant la parole à la jeunesse et au Territoire. En effet, je souhaite partager avec vous le portrait d’un jeune directeur de Cabinet de maire. Je le disais encore dans le portrait précédent, trop souvent, la parole des jeunes en politique est mise de côté. Je poursuis ma mission auprès de vous sur #LaLettreR.

Carcassonne. C’est dans ce terroir de l’Aude que notre interrogé poussera ses premiers cris. L’ancrage locale pour lui commence là.

Après avoir attendu d’avoir 16 ans, notre nouvel interrogé pousse les portes de la permanence local afin d’adhérer à l’UMP. La rencontre avec le RDJ local permet de déclencher son parcours militant avec sa nomination de responsable de l’UMP Lycées.

Toulouse. C’est dans la capitale de la Haute-Garonne, que notre interrogé poursuivra son chemin des études au sein d’un BTS Assurances. Ce qui l’amènera dans la continuité de son alternance, à poursuivre son diplôme en Master qui lui ouvre les portes du conseil patrimonial au sein du groupe La Financière du Capitole.

2014. Année charnière pour notre personnalité qui se voit proposer d’être sur la liste UMP aux élections municipales de Carcassonne et sur celle des européennes auprès de Michèle Alliot-Marie.

Carcassonne-Centre. L’expérience élective se poursuit dans ce Canton pour notre interrogé. Il sera candidat sur la liste LR. Malheureusement, l’expérience ne sera pas concluante puisque l’élection sera perdue à 3 voix près.

Rotary / Rotaract. Vous découvrirez ainsi la facette associative de notre personnalité. C’est sûr de son engagement militant et de ses valeurs que notre interrogé s’engagera au sein du Rotaract en 2016. Il rejoindra en 2020, à l’âge de 26 ans, le Rotary.

Un nouveau chapitre s’écrit dans le parcours professionnel de notre interrogé. Bernard Carayon fait appel à lui pour devenir son directeur de Cabinet à la mairie de Lavaur, en 2019.

Après le père, le fils. C’est au tour de Guilhem Carayon d’ajouter de nouveau défis à notre interrogé. Fier de sa victoire à la présidence du mouvement Jeunes, il nomme notre interrogé au Bureau National des Jeunes Républicains et lui donne la responsabilité de l’Occitanie au sein des Jeunes Républicains.

Je vous laisse découvrir le portrait de Monsieur Florian Trallero-Mazet, directeur de Cabinet du maire de Lavaur (Tarn).

M. Florian Trallero-Mazet – ©droits réservés.

Dans le contexte pandémique que nous connaissons, ce portrait a été réalisé par Visioconférence le 16 mars 2022.

 

Bonne lecture !

@romainbgb – 29/03/22

 

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Biographie Express de M. Florian Trallero-Mazet :

*1993 : naissance à Carcassonne (Aude).

*2009 : adhésion à l’UMP.

*2010-2012 : responsable UMP Lycée de l’Aude.

*2011 : Titulaire du Baccalauréat série Littéraire spécialité Espagnol à Carcassonne.

*2012-2016 : responsable Jeunes UMP de l’Aude et de la 1ère circonscription de l’Aude.

*2013-2015 : Titulaire d’un BTS Assurances à Toulouse.

*2014 : -candidat sur la liste UMP aux élections Municipales de Carcassonne.

-candidat sur la liste UMP aux élections Européennes pour le Grand Sud-Ouest.

*sept.2014-déc.2016 : conseiller commercial en Assurances chez ALLIANZ Assurances et Placements – Toulouse.

*2015-2016 : Bachelor Banque, Finance, Assurance ; ISTEF – Toulouse.

*2015 : -candidat LR aux élections Départementales sur le Canton de Carcassonne-Centre.

-Grand électeur aux élections sénatoriales.

*depuis 2016 : -Responsable Départemental des Jeunes Républicains de l’Aude.

*juin2016 : intronisé au Rotaract Club Carcassonne.

*2016-2017 : Master I Chargé d’Affaires Banques & Assurances à l’ISTEF – Toulouse.

*2017 : Certifié AMF – Toulouse.

*janv. à sept.2017 : conseiller patrimonial ; La Financière du Midi – Toulouse.

*fév. à oct.2017 : apporteur d’Affaires en Immobilier ; FCPI Immobilier – Toulouse.

*2017-2018 : -Master II Banque & Finance–Conseiller Patrimonial ; IAE – Toulouse.

-Vice-président du Rotaract Club Carcassonne.

*sept.2017-déc.2019 : Conseiller en Gestion de Patrimoine ; La Financière du Capitole – Axyalis Patrimoine à Toulouse.

*2018-2019 : président du Rotaract Club Carcassonne.

*2019 : Médaille d’Or de l’Œuvre Humanitaire.

*2019-2020 : -membre de la Promotion Chirac de l’École des Cadres des Républicains.

*depuis déc.2019 : Directeur de Cabinet du Maire de Lavaur (Tarn).

*2020 : -candidat sur la liste LR aux élections Municipales de Carcassonne.

-Grand électeur aux élections sénatoriales.

*mai 2020 : intronisé au Rotary Club Lavaur-Graulhet.

*2021 : -candidat aux élections régionales sur la liste LR en Occitanie.

-Membre du Bureau National des Jeunes Républicains.

-Délégué Régional des Jeunes Républicains.

*2021-2022 : Fondateur et Vice-président du Rotaract Club Lavaur-Cocagne.

-conseiller Rotary en lien avec le Rotaract Club Lavaur-Cocagne.

*2022 : Chevalier de l’Œuvre Humanitaire.

*2022-2023 : Chef du Protocole du Rotary Club Lavaur-Graulhet.

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À quoi rêvait le petit Florian lorsqu’il était enfant ?

« Il n’y a pas si longtemps de cela. [Rires] Tu me laisses le temps de réfléchir un peu.

« Il est vrai que je rêvais déjà à avoir une stature publique. J’avais déjà cette envie de faire ce que je fais. Je me voyais un petit peu plus loin parce que lorsque tu es enfant, tu rêves toujours plus fort, toujours plus loin. D’ailleurs, je pense qu’il vaut mieux rêver et avoir des objectifs très élevés, pour après réussir au mieux. Je ne sais pas si prétentieux mais je rêvais à la vie que j’ai plus ou moins aujourd’hui. On n’est pas loin, vous voyez.

« Je rêvais peut-être aussi à l’engagement politique même si étant petit je ne savais pas trop ce que c’était. Je voyais cela d’une façon plus optimiste, plus saine. C’est un doux rêve. Je m’en suis rendu compte par la suite.

« Je rêvais vraiment d’aider les gens sur le plan médical, au début. Puis j’ai compris que j’étais plus doué en Langues qu’en Mathématiques ou dans les Sciences. Je me suis orienté naturellement vers des études Littéraires et la politique plutôt que le domaine médical. Je ne sais pas si vous voyez le parallèle mais ce que je voulais, c’était d’aller vers les gens. Au lieu de les aider de façon médicale, c’était plutôt avec l’engagement politique. »

Que retenez-vous de vos années d’étudiant en BTS à Toulouse ?

« J’en garde de très bons souvenirs. C’était 2 années superbes.

« J’en garde le souvenir surtout que c’était le début de mon cursus universitaire. Je me posais beaucoup de questions. J’ai été vers les Assurances car je suis, depuis toujours, passionné par les voitures et l’Automobile. Il y avait donc un lien avec cela.

« C’était un très bon souvenir mais je me posais également beaucoup de question parce que ce n’avait pas beaucoup de lien avec l’engagement politique. Je me demandais si j’allais vraiment faire carrière dans le milieu des Assurances ou de la Banque. Au final, vous avez vu que j’ai continué mes études dans ce milieu-là. Je me posais beaucoup de question sur le fait de savoir comment intégrer le milieu politique. C’était super intéressant de voir un peu ce que cela pouvait m’amener et m’apporter, sans trop savoir ce que c’était, en fait. »

Quelle expérience gardez-vous de vos études à l’ISTEF ?

« Je suis effectivement rentré dans une autre École. C’était la suite logique puisqu’après je suis entré comme chargé d’affaires en Banques – Assurances. C’est la suite logique parce que, vous le reprenez bien dans la Bio que vous avez faites, je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais mes expériences professionnelles sont en même temps que la formation, que les diplômes.

« Parce qu’en fait j’ai fait tout mon parcours en alternance. Je travaille dans l’alternance depuis que j’ai 18 ans pour pouvoir financer mes études. Ceci pour avoir de l’expérience sur le terrain : autant dans la théorie que dans la pratique. J’ai toujours fait en parallèle mon parcours dans l’alternance. C’est-à-dire un mois dans l’entreprise, un mois d’études.

« J’en garde un souvenir de professionnalisation pour cette 3ème année. Cela m’a beaucoup apporté. Cela te rend beaucoup plus mûr. Tu progresses avec l’expériences professionnelle et scolaire. Plus tu évolues, plus tu rencontres des clients différents, plus tu traites des dossiers différents. Mais aussi plus tu peux voire ce à quoi ton futur métier va t’apporter, ce à quoi il va t’amener.

« Je m’en rappelle que cela était intense parce que j’avais l’engagement politique aussi en parallèle donc. C’était très prenant. Il faut rappeler effectivement qu’en plein milieu de mon BTS, j’étais candidats aux municipales et aux européennes en moins de 2 mois. Cela a été très prenant.

« Ensuite, lors du Bachelor, j’étais candidat aux départementales sur le Canton de Carcassonne que j’ai perdu de 5 voix. Ce qui a été une grosse déception évidemment. D’ailleurs on a fait un recours, pour la petite histoire, qui nous a réduit l’écart à 2 voix au lieu de 5. On n’en menait pas large.

« C’était en plein milieu de mes études donc il faut voir que j’avais cet engagement militant politique tant sur le terrain que comme candidat. J’étais aussi conseiller patrimonial chez Allianz. J’avais les études et les diplômes à côté. Les journées étaient extrêmement bien remplies. Les weekends et les nuits aussi d’ailleurs.

« Pour en revenir ensuite à la question sur le Master 2, j’ai intégré l’IAE de Toulouse. C’est une école très sélective. On était, il me semble, 300 candidats pour 40 places. J’ai fait partie des 40. J’en garde là un souvenir de l’apogée de mes études universitaires puisque c’était la dernière année. Mais également celle où j’ai changé d’entreprise pour intégrer le groupe Financière du Capitole. L’un des plus grands groupes de gestion du patrimoine du pays parce que la Financière du Capitole a des Bureaux à Paris, Bordeaux, Toulouse, Valence, Grenoble et Dijon. Il s’ouvre maintenant à l’International, d’ailleurs. J’étais assez fier.

« Ce qui est intéressant c’est que je suis rentré dans cette entreprise en alternance lors de mon Master 2. J’ai été titularisé par la suite. Ce qui montre bien que l’alternance, lorsque l’on est un bon élément, cela a du sens. J’ai poursuivi dans cette entreprise pendant 2 ans ½. Je suis passé de l’alternance à conseiller privé en gestion de fortune, dans cette même entreprise, suite à mon diplôme. J’en garde un bon souvenir.

« C’est à partir de cette année-là que j’ai embrayé sur l’engagement associatif. J’ai commencé à rentrer vraiment, avec les relations professionnelles que je me suis faites, dans l’engagement associatif au niveau du Rotary. Je suis entré au Rotaract, aux jeunes Rotariens, à Carcassonne. »

Quelle expérience retenez-vous de rôle de conseiller en gestion de patrimoine ?

« J’en retiens que c’était ma vocation. Je pense que cela l’est toujours. J’ai toujours adoré le rôle de conseil parce qu’en fait c’est un peu ce que je continue à faire aujourd’hui.

« J’en retiens de la fierté et des encouragements parce que quand ton entreprise te prend en alternance, en Master 2. Te finances ton École qui coûte tout de même 10’000 € l’année. Ce n’est même pas toi qui dois les financer, c’est l’entreprise qui le fait parce qu’elle croit en toi. Elle investit sur toi. Puis ensuite elle me titularise et me propose un poste de conseiller en gestion de patrimoine. Le financement continue avec un salaire. J’en tire une superbe expérience et surtout de la fierté et de l’encouragement.

« Ce que j’en retiens au niveau de la relation client. C’est que c’était passionnant de conseiller. Ce n’était pas toujours facile. Il ne faut pas se louper sur les montages financiers.

« Cela engageait tout de même une responsabilité parce que j’ai été certifié Autorité des Marchés Financiers [AMF] en 2017. C’est une certification que tu passes au niveau national. C’est un Concours qui te permet d’engager ta responsabilité sur la vente de produits financiers. Cela engage ta responsabilité et te permet d’en vendre et d’en proposer, surtout.

« C’est un travail minutieux et passionnant. Tu vas vraiment au bout du problème. Tu rentres vraiment dans l’intimité des clients. Chaque client est différent. C’est un quotidien qui n’est pas du tout rébarbatif et monotone mais qui change tout le temps. Tu ne t’ennuies jamais.

« Je continuerais à faire cela aujourd’hui si je n’avais pas l’opportunité de faire ce que je fais. En toute honnêteté. J’étais vraiment très bien, passionné, dans une très bonne équipe. J’avais une bonne formation. L’entreprise est reconnue. L’Institut IAE est reconnu. Elle s’appelle d’ailleurs la TSM [Toulouse School of Management]. Les clients étaient intéressants. Cela allait de la succession jusqu’à l’optimisation fiscale, des contrats de placements sur des assurances vies, de la gestion d’actifs, de l’immobilier … On était paré à tout.

« C’est hyper valorisant pour soi parce que l’on apprend des choses qui nous servent à nous-même, en fait. Cela sert à nous, à notre entourage, à nos amis, à notre famille. Dans ce cas-là, c’est du conseil que tu peux apporter. Gratuitement, en plus. Ta valeur ajoutée, elle est là aussi. Tu le vois. C’est hyper intéressant.

« La difficulté c’est que tout ton conseil, ton optimisation fiscale et ton conseil patrimonial est basé sur des lois. Elles te permettent de faire tout cela. Le souci est que les lois, elles changent tout le temps dans ce domaine-là. La difficulté est qu’il faut que tu sois toujours au fait des dernières informations de l’actualité fiscale et financière. Il ne faut rien louper parce que si tu conseilles un client sur une loi qui n’existe plus ou qui a évolué … C’est un peu limite. Et cela ne fonctionnera pas, surtout. [Rires] »

Comment est née votre entrée en politique ?

« On ne peut malheureusement pas s’encarter avant l’âge de 16 ans. Je m’étais intéressé à la chose politique, et à l’UMP plus précisément, dès l’âge de 14 ans. J’ai attendu d’avoir 16 ans pour la prendre. J’ai donc pris ma carte à l’UMP en 2009. Même si je n’étais pas engagé, je m’informais de l’actualité politique.

« J’ai pris contact. Je me suis renseigné sur Internet pour entrer dans le parti et rencontrer le Responsable des Jeunes UMP de l’époque. Il m’a fait confiance dès le début en m’ouvrant les portes du parti. Mais aussi en me confiant la responsabilité de l’UMP Lycées pour le Département de l’Aude, dès l’année suivante. Il a vu que j’étais ultra motivé. Tu m’étonnes ! Cela faisait depuis l’âge de 14 ans que j’attendais de m’engager. J’étais dans les starting-block.

« Cela s’est engagé sur Facebook, en 2009. On était d’ailleurs dans les prémices du réseau social. Ensuite, on a échangé par mail. On s’est rencontré. On a monté une équipe. Il venait d’être nommé Responsable par Benjamin Lancar. Je faisais équipe de sa 1ère équipe départementale en tant que président local de l’UMP Lycées.

« On était sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Le parti avait donc des finances qui étaient plus conséquentes qu’en 2022. Je me rappelle qu’à 16 ans, je montais déjà à Paris. Je faisais des séminaires lycéens, des formations. Ce qui était très intéressant.

« Ensuite, j’ai pris la responsabilité de Carcassonne et de sa circonscription. On devait avoir 1’000 militants pour 80 jeunes. Ceci lorsque l’UMP était encore au pouvoir. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, hélas ! Je continue mon petit chemin jusqu’à la 1ère élection où l’on vient me chercher, en 2014. Je suis candidat aux municipales de Carcassonne avec Isabelle Chesa. Je n’avais que 20 ans à l’époque.

« On me fait même doublement confiance puisque, toujours en 2014, je reçois un coup de fil de Michèle Alliot-Marie qui me dit : « Est-ce que tu veux être mon candidat pour l’Aude aux élections européennes ? » Michèle Alliot-Marie souhaitait mettre sur sa liste un représentant par département. Elle n’était pas obligée de le faire.

« Ce qui me donne une responsabilité énorme. C’est moi qui représente mon Département. Elle a souhaité vraiment une représentativité des Territoires en prenant un candidat par Département. Je représentais l’Aude. J’étais en 14ème position sur 20 sur la liste conduite par Michèle Alliot-Marie. Cela s’est fait dans la suite de la candidature aux municipales puisque c’était 3 mois après. »

« Pour revenir sur les municipales, j’étais candidat sur la liste du 1er Tour. Au 2nd Tour, on a dû faire une fusion des listes pour pouvoir battre le maire PS sortant. De par mon jeune âge, j’ai décidé de me retirer au soir du 1er Tour pour que l’on puisse faire la fusion.

« Pour le Conseil municipal de Carcassonne, il y a 43 noms. Ce qui signifie que l’on a dû se séparer de 22 noms de chaque liste pour faire la fusion. Ce qui a été réalisé entre Gérard Larrat, le maire actuel, et Isabelle Chesa, sa première-Adjointe aujourd’hui. On était en 2014 mais c’est toujours le cas aujourd’hui. Les retraits nous ont permis de gagner la mairie.

« On a gagné l’élection municipale à Carcassonne. Les européennes, on est arrivé 2ème, derrière la liste de Louis Aliot, il me semble, mais devant Virginie Rozière, qui était pour le PS. On a pu rentrer 2 élus au Parlement européen.

« Ensuite, on continue à me faire confiance. Je pense que là, tout de même, j’avais le pied bien ancré dans la machine. Je pars aux élections départementales avec la nouvelle bannière du parti, puisque le parti avait changé de nom.

« Je suis donc candidat LR aux départementales sur le Canton de Carcassonne-Centre. Un Canton qui était à droite. Je dis malheureusement qui était, puisqu’on l’a perdu de 5 voix. Tout ceci dans une triangulaire avec un FN qui tablait à 30% et le PS qui nous a fait une remontada au 2nd Tour, avec le soutien des communistes, en nous passant devant de 5 voix. Assez dégoutant.

« Ensuite, l’on a fait ce recours. Le Tribunal Administratif de Montpellier a réduit l’écart de 5 à 2 voix. Puisque pour nous il y avait une manœuvre frauduleuse dans un Bureau où il y avait 3 bulletins PS qui n’auraient pas dû être compté. Le TA n’a pas statué qu’il y avait manœuvre frauduleuse mais a tout de même retiré les 3 voix. Double peine. Cela nous a réduit l’écart à 2 voix. Ce qui était pire. Je vous laisse imaginer tous les scénarios que l’on s’est fait dans la tête. Si vous aviez été voter avec votre frère, c’était gagné ! C’est la politique.

« C’est l’une des expériences les plus fortes que j’ai eu en politique. Cette défaite-là de 2 voix m’a fait prendre conscience que jusqu’au bout, rien n’est joué. C’est « un jeu » qui pour moi est très difficile et très dur. »

M. Florian Trallero-Mazet lors de son intronisation au Rotary – ©droits réservés

Depuis 2016 vous êtes entré dans le monde associatif auprès du Rotary. Comment vivez-vous cette expérience ?

« Je suis rentré au Rotaract en juin 2016. J’avais 22 ans. J’en avais entendu parler par un élu de la mairie de Carcassonne. Cette personne a été mon parrain au Rotaract, chez les jeunes. « Je pense que cela peut te correspondre. Tu aimes bien l’humanitaire, l’associatif. Tu aimes bien autrui, servir les autres… » Par conséquent, je suis allé voir.

« J’ai été intronisé très rapidement, en un an. J’ai encore vu cela comme un gage de confiance et d’intérêt. Ce qui est hyper valorisant. Tu rencontres un tas de personnes, d’horizons très différents. Tu vas vers des personnes et tu rencontres des personnes que tu n’aurais pas de toi-même rencontré auparavant ou vers lesquelles tu ne serais pas allé. Ce qui est super intéressant. La politique, vous me direz, c’est un peu pareil. Vous allez vers des personnes vers qui vous ne seriez pas allé mais cela reste tout de même dans ton cercle, dans tes centres d’intérêts. Tu sors de ta zone de confort dans l’associatif. Tu vas justement vers des gens vers qui tu n’as pas l’habitude d’aller. C’est cela qui est super intéressant et valorisant.

« Toutes les expériences dont je vous parle depuis tout à l’heure, je les aie vécus comme des sortes de challenges en fait. J’ai toujours le besoin d’aller plus loin dans tout ce que je fais. Je me mets une pression de dingue et je travaille sans compter, pour y arriver. C’est pour cela que là aussi j’ai voulu prendre des responsabilités associatives au niveau du Rotaract et du Rotary. Vous le voyez bien, je suis intronisé au Rotaract en 2016. Je passe Vice-président dès l’année suivante, en 2017, pour en prendre la présidence en 2018.

« Au cours de cette présidence, j’ai fait plein d’actions humanitaires. J’ai fait des récoltes de fonds pour des épiceries solidaires locales à Carcassonne. C’est pour des personnes qui ne sont pas éligibles aux Restos du Cœur, parce qu’ils ont un petit revenu, mais qui ne s’en sortent pas. Il y a ces épiceries solidaires qui se montent. Elles ont des locaux mais sont ambulantes, pour desservir au mieux. Elles permettent à ces personnes d’acheter des produits à bas prix. Je leur avais remis un chèque de 600 €, si je m’en souviens bien. J’avais ensuite remis une action à l’Afdaim, qui accompagnent les enfants et les adultes en situation d’handicap. J’avais mobilisé à nouveau et leur avait remis un chèque.

« J’avais toujours ce besoin de m’investir toujours plus et si possible de faire le bien autour de moi. Voilà comment je le vis. C’est une expérience super intéressante puisque la preuve : j’y suis encore ! Voir même, j’ai évolué puisque je suis entré au Rotary en 2020. Ceci pour donner toujours plus et là on va dire à un niveau plus soutenu. Le Rotary engrange des fonds beaucoup plus élevés et a des moyens beaucoup plus élevés. Ce qui demande un travail plus fourni. Ce qui ne m’arrête pas.

« J’ai été intronisé au Rotary à l’âge de 26 ans. Pour la petite histoire, c’est assez rare. Le Rotary, on y entre à 40 – 45 ans. Vu que j’avais 6 ans de Rotaract derrière. J’ai été parrainé par le directeur général des Services de la mairie de Lavaur, Sylvain Lucas. D’ailleurs hier soir, j’ai été élu en Assemblée Générale président du Rotary de Lavaur pour l’année prochaine, 2023. Déjà. Vous voyez donc à l’âge de 29 ans, je serais président du Rotary Lavaur – Graulhet pour une durée d’un an.

« Je suis encore Vice-président du Rotaract Lavaur – Cocagne. Rotaract que j’ai créé, avec l’équipe, sur Lavaur en 2020. Cela a été officialisé en 2021. J’ai créé ce club avec 18 jeunes qui étaient en demande de cela. J’ai réussi à déceler un besoin, de par mon expérience bénévole que j’avais avec le Rotaract – Rotary. J’ai fondé ce club avec Justin Larue qui en est le président. Je ne pouvais pas tout faire non plus.

« Pour terminer là-dessus, en 2019, je suis contacté par l’Œuvre Humanitaire qui souhaite me remettre une proposition de médaille. On met remet la médaille d’Or de l’Œuvre Humanitaire au Golf d’Auch, dans le Gers. Je n’en demandais pas temps mais j’ai été de suite promue médaillé d’or. On commence normalement par bronze, puis argent. Dans cette continuité, l’Œuvre Humanitaire m’a à nouveau contacté pour me promouvoir au rang de Chevalier. Ce qui devrait intervenir cet été. C’est quelque chose que je n’ai rien demandé mais qui est hyper sympa. Cela m’encourage encore plus à avoir cet engagement associatif auprès des autres. »

M. Florian Trallero-Mazet lors de sa remise de la médaille d’or de l’Œuvre Humanitaire – ©droits réservés.

Comment avez-vous vécu la campagne présidentielle de 2017 ?

« En 2017, j’ai été pris par plein d’engagement mais j’ai tout de même fait campagne. J’ai fait campagne jusqu’au bout avec François Fillon. En toute transparence, je l’ai voté au 2nd Tour de la primaire de la Droite et du Centre. J’ai voté Nicolas Sarkozy au 1er Tour. Bien que je n’eusse rien contre Alain Juppé.

« C’était dur parce que lorsque tu as connu 2012, avec la ferveur de Nicolas Sarkozy puis sa défaite. C’est là, quand tu as connu les défaites, que tu réalises que cela ne va pas passer. En 2017, cela ne va pas passer et que l’on va prendre 5 ans de plus dans l’opposition. C’est dur pour le militant que je suis. Cela a été dur pour tous les jeunes. Mais j’y ai cru jusqu’au bout. J’étais présent lors du rassemblement du Trocadéro. Je l’ai accompagné jusqu’au bout. J’ai été président de Bureau de vote. Je suis allé jusqu’au bout du 1er Tour.

« Ce n’est pas passé au 2nd Tour. Il a tout de même fait 20%. Le sentiment que j’ai, c’est que ce n’est pas forcément un bon souvenir. C’est compliqué. J’ai tout de même ces valeurs de fidélité. Je suis adhérent depuis 2009, sans discontinuité. J’ai toujours voté LR. Je me suis toujours présenté sous cette étiquette. Je continuerai à le faire. »

MM. Bernard Carayon et Florian Trallero-Mazet – ©droits réservés.

Comment vivez-vous votre rôle de Directeur de Cabinet de M. Carayon ? Comment s’est produit la rencontre ?

« La rencontre avec Bernard Carayon s’est produite à Paris, suite à une rencontre au siège du parti. On ne se connaissait pas personnellement. On est de la même Région. On c’était croisé dans des réunions publiques ou des évènements politiques. J’étais intervenu lors d’un évènement au siège. Il me dit : « ton profil me plais. Je cherche un Dir.Cab. J’aimerais que ce soit toi ! » En toute transparence, je lui explique que j’ai déjà un métier qui me passionne mais que là où ce qu’il me propose est intéressant c’est que je peux vivre de ma passion. C’est un peu la panacée. Je vais y réfléchir. Je ne connaissais pas du tout le métier. Ce que je rêvais étant petit c’était de vivre de ma passion. Passionné de la politique, j’y réfléchis.

« Je n’y réfléchis pas trop longtemps. Même si j’étais très bien et épanouis dans mon ancien métier. Je lui donne mon accord. Je lui dis : « feu ! » et je relève ce nouveau challenge. Il connaissait ma fidélité et mon engagement. Voilà comment la rencontre s’est faite.

« Comment je l’ai vécu ? Je suis arrivé en plein pendant la campagne des municipales et en plein pendant la crise pandémique de la Covid-19. Cela a été très formateur. Le maire a été réélu au 1er Tour à 60%. Il est vrai que dans ce contexte, en y ajoutant la Covid-19… Je suis vraiment rentré dans le dur, pour parler crument. C’est d’autant plus formateur et valorisant puisque tu vois vraiment le métier de directeur de Cabinet sous tous ses aspects.

« C’est un métier qui est totalement différent de mon ancien métier en gestion de patrimoine. Il y a tout de même des similitudes. C’est qu’il y a toujours ce contact avec non plus des clients mais des administrés, des habitants. Mais aussi les élus, les services. Vous avez toujours ce contact-là. Il y a aussi toujours ce rôle de conseil. Il y a un peu un lien. Il n’est plus financier le conseil. Il est politique. Je ne regrette en rien d’avoir fait ce choix. Vous savez parfois vous vous faites une rétrospective de votre carrière et de votre engagement en te disant que si…. Non ! Je ne regrette rien ! Au contraire ! J’ai beaucoup appris et j’apprends toujours. La politique permet de faire des rencontres formidables. N’est-ce pas ! »

En 2021, vous devenez membre du Bureau National des Jeunes Républicains et Délégué Régional. Comment percevez-vous ce rôle ?

« Ce qui se passe c’est qu’en 2021, Guilhem Carayon, le fils de mon maire, me dit son désir de vouloir se présenter à la présidence du mouvement des Jeunes Républicains. Au début on ne partait pas gagnant. On était contre la ligne du parti. On avait que l’UNI et le mouvement de Julien Aubert qui nous soutenais.

« On monte cette équipe. Guilhem fait sa campagne. Puis au fur et à mesure l’on sent la tendance s’inverser vers nous. On gagne l’élection avec 62% des suffrages. Il me propose en remerciement de mon engagement de rentrer au Bureau National des Jeunes Républicains. Je n’avais rien demandé. C’est lui qui me l’a proposé spontanément. Il me l’a demandé une fois qu’il m’avait déjà mis. En 2021, cela faisait 11 ans que j’étais militant au sein des Jeunes. Depuis mes 16 ans j’avais acquis une certaine expérience. Je suis rentré au Bureau National des Jeunes Républicains.

« Il faut rappeler que les Jeunes Républicains sont passés de 1’500 à 15’000 – 16’000 en un an, sous l’impulsion de Guilhem Carayon.

« Guilhem m’a confié ensuite la délégation pour la Région Occitanie au niveau des Jeunes. Ce qui fait à peu près 1’200 jeunes, si je ne vous dis pas de bêtise. C’est toujours intéressant d’apporter son expérience aux Jeunes, parce qu’après moi j’ai 28 ans maintenant. Même si maintenant les Jeunes Rep’ c’est jusqu’à 35 ans. Cela m’a donné encore plus de motivation ! Pouf ! 8 ans de plus ! Je suis dans la tranche moyenne maintenant. »

Dans un moins de 15 jours les Français sont appelés aux urnes pour la présidentielle. Quel regard portez-vous sur cette élection ?

« C’est une campagne bizarre. Les Républicains et la candidate Valérie Pécresse sont en position d’outsider en tant que candidat qui peut renverser le président de la République. Je le sens comme cela au fur et à mesure des jours qui passent et des sondages.

« Je ressens le fait que l’on tape que sur nous et qu’encore dans un article aujourd’hui on nous attaque. Au lieu de dire qu’Emmanuel Macron baisse, on préfère titrer que Valérie Pécresse est reléguée à la 5ème place. Le titre de l’article c’est celui-ci. Je trouve qu’il y a un acharnement tout de même contre cette candidature qui est force de proposition et signe d’alternance à Emmanuel Macron. Bien que, pour moi, tout n’est pas à jeter dans ce qu’Emmanuel Macron a fait et ce qu’il fait. Je porte la candidature LR. On a des propositions qui sont à mon sens meilleures.

« Je trouve cette campagne bizarre déjà parce que déjà avec la Covid-19, on ne savait pas s’il on n’allait faire campagne comme on l’a toujours fait dans le passé. On t’enlève les masques. Tu peux reprendre un semblant de vie normale mais la Covid-19 est toujours là… Le président – candidat n’est pas là. Les sondages nous martèlent et nous tapent dessus à longueur de journée. Ce n’est pas une bataille pour les faibles, je trouve, cette présidentielle. C’est une bataille pour ceux qui sont bien accrochés ! C’est là que l’on voit ceux qui sont fidèles et forts, qui sont derrière Valérie Pécresse et qui la pousseront jusqu’au bout. On y croit.

« C’est particulier parce que tu as l’inconnue Éric Zemmour aussi. On ne sait pas trop comment le sonder, comment le tester ? C’est pour cela que les sondages, je n’y crois pas trop. Il revendique 100’000 adhérents mais bon, en 4 mois, cela me parait énorme. Je ne sais pas trop comment cela va se passer.

« Le problème majeur c’est l’abstention. On l’a remarqué lors des dernières élections locales. On a eu combien de participation ? 30%, je crois. Aux municipales à Lavaur on a eu 65% de participation. Je crois qu’au niveau national on avoisinait les 55%. On n’a jamais vu cela. 1 Français sur 2 qui ne va pas voter à des municipales. Le problème est aussi là. On nous parle des jeunes etc… Mais non ! C’est le 1er parti de France l’abstention. Si vous mettez en forme avec des chiffres. C’est ahurissant quand vous savez que des personnes se sont battu pour voter. Après, il faut les comprendre. Ces personnes n’y croient plus. Ils ont peut-être peur avec la Covid-19, tout cela… Il y a plein de facteurs. Il n’y a rien qui donne envie de voter aujourd’hui. C’est là où je vous disais que je trouve que l’engagement politique est dur. Il est de moins en moins sain, évident et facile à porter. Les idées à promouvoir sont de plus en plus difficiles. C’est triste. Je dis cela et j’ai 28 ans ! … Vous imaginez !

« On est là. On est là pour redonner cette envie, cet engouement aux jeunes, et aux moins jeunes, pour la politique. Du moins, c’est comme cela que je le vois, en le couplant avec mon engagement associatif. J’essaye d’apporter le bien à autrui, les bonnes idées, toujours dans un climat sain. Je n’ai jamais attaqué. Je n’ai jamais manqué de respect. Tout ceci dans un climat bienveillant pour l’adversaire. C’est pour moi très important. J’étais en soutien à Michel Barnier lors du Congrès LR. Respecter les Français. Respecter la France. Cela avait du sens pour moi. Cela en a toujours ! C’est une valeur à laquelle je tiens beaucoup. »

Vous vous imaginez où dans 10 ans ?

« Il ne faut pas je dise n’importe quoi parce que l’on va en reparler dans 10 ans. [Rires]

« Je m’imagine élu local. Je m’imagine de l’autre côté du bureau. Aujourd’hui, je suis Dir. Cab. Dans 10 ans je m’imagine bien élu local. Quand je dis cela, je pense aussi bien à maire, conseiller départemental ou député.

« Porter l’expérience de terrain et de l’ombre que j’ai. Celle de directeur de Cabinet, de collaborateur de Cabinet, de conseil. Le porter soi-même par des actions. Je pense que cela ne peut qu’être bénéfique que d’avoir cette expérience-là en la portant sur le terrain auprès des concitoyens. Professionnellement, je le vois comme cela. J’aurais 38 ans.

« Aussi avec une famille, forcément, plus fournie. Ensuite, je ne parlerai pas forcément de politique à mes enfants. Ils feront ce qu’ils voudront.

« Tout simplement parce que je ne sais pas ce que sera la politique dans 10 ans. En même temps, vous me direz que c’est un peu tôt pour faire de la politique, à 10 ans. Mais comme je ne sais pas ce qu’il en sera plus tard ! … Ils feront ce qu’ils souhaiteront !

« Moi, je me vois mal mettre un terme à mon engagement politique un jour. Pour moi c’est ad vitam aeternam. Une fois que tu rentres dedans, que tu signes et que tu commences à faire quelque chose. C’est ma philosophie. Il faut aller jusqu’au bout. Il faut tout donner. Il faut le faire du mieux que l’on peut. Cela nous le rend très bien. C’est mon cas en tous les cas. Je m’y épanoui quotidiennement dans tout ce que je fais. Que ce soit pro, perso, associatif.

« Vous voyez, après notre interview, j’ai une réunion avec le Rotary où je vais finaliser de charger un camion de 15 Tonnes pour l’Ukraine à destination de la frontière polono-ukrainienne. Vous l’aurez compris que je ne compte pas mes heures pour mon engagement personnel. Je vais trier. Je vais collecter. Je vais charger un camion qui part demain matin. »

M. Florian Trallero-Mazet – ©droits réservés.

Comment vivez-vous cette pandémie ?

« On ne le vit jamais bien, c’est sûr. Néanmoins, j’ai tout donné pendant ces 2 ans pour avoir un semblant de vie normale. C’est-à-dire que j’ai joué le jeu des masques. J’ai joué le jeu de la vaccination. J’ai joué le jeu des restrictions sanitaires etc…

« Au sein du Rotary / Rotaract, j’ai mis en place des visioconférences pour ne pas laisser mourir l’association et se dire après coup qu’il était trop tard pour faire des choses. J’ai toujours continué à travailler, malgré le contexte.

« Forcément on le vit de façon très frustrante. Après, je le vis d’une façon optimiste en me disant que l’on est au bout. En même temps que je vous dis cela, je reçois une notification : « 108’000 cas de contamination en France. » Je vois le côté optimiste en me disant que bien sûr l’on viendra à bout de cette pandémie. On a des moyens humains. On a des moyens financiers. Nous ne sommes pas bêtes, tout de même ! Je le vis de façon optimiste mais cela est mon tempérament au quotidien. Je suis de nature toujours très optimiste. Je vois toujours le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Toujours !

« Même dans la Covid-19. Je l’ai eu. Je l’ai très mal vécu. J’ai été hospitalisé. On réalise beaucoup de chose. Tout ce que l’on disait sur le complot. Que c’était une gripette. Maintenant, peut-être que c’est plus simple à gérer. Mais au début … Quoi que ! Il y en a encore tout de même qui en meurt aujourd’hui. J’y suis passé. J’avais 26 ans quand je l’ai eu en octobre 2020. J’ai vu ce que c’était. Tu te rends compte des choses. Tu relativises.

« On n’en n’a pas parlé mais les inondations de 2018 m’ont fait relativiser sur le sens de la vie, des valeurs et puis ce qui est vraiment important dans la vie. Il faut voir le positif. »

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?

« Mon rapport avec les réseaux sociaux est très fort. Il est très étroit. Je ne dirais pas que je suis passionné mais j’adore les réseaux sociaux. Je suis toujours fourré dessus. Je regarde les débats dessus, les discussions. J’adore étudier la sociologie des gens, la philosophie, du moins la pensée, qui s’en exprime.

« Je ne le cache pas mais je soigne vachement mon image, mes profils. Pourquoi ? Parce que tout simplement je pense que c’est l’avenir du relationnel, du contact, de l’échange, du partage d’information, du partage d’idées et de transmission des valeurs. Ce qui est bien et pas bien en même temps. Nelly Garnier a écrit un très bon livre à ce sujet, « La démocratie du Like », qui explique tout cela. Elle a tout compris. Elle a raison.

« Je trouve que cela a aussi un côté inquiétant et assez dangereux pour les plus jeunes. Malheureusement, des gens s’en servent pour faire du mal. Je ne vous fais pas un dessin sur tout ce qui se fait. Il y a une partie de la population fragile, qui ont besoin de soins, qui les utilisent pour faire du mal : du harcèlement, de la pédophilie, de la pédopornographie, pour faire faire des choses mauvaises aux gens, véhiculer des idées haineuses… Cela a donc sa part de dangerosité.

« Je pense qu’au final, à 70-80%, cela a une part importante dans notre société qui permet tout de même de faire le bien et de véhiculer des informations que l’on ne pouvait pas avoir. Cela a sauvé des vies. Je pense que cela sauve des vies. Lorsqu’il y a un évènement qui se produit. Vous allez sur les réseaux sociaux. Vous voyez ce qu’il s’y passe. À l’époque, vous ne pouviez pas prévenir aussi facilement. Cela nous permet de nous ouvrir les yeux sur plein de choses. Mon rapport avec les réseaux sociaux est donc fort et étroit.

« Je me rappelle d’avoir suivi un peu ce que vous faisiez dessus à l’époque. Vous étiez d’ailleurs un précurseur sur Twitter. Je m’en rappelle. Je regardais tout cela. Je ne comprenais pas trop encore. Je voyais que vous étiez déjà ultra-connecté. D’ailleurs, vous les maitrisez à merveille. J’essaye, moi aussi, de les maîtriser au mieux. Cela m’intéresse à chaque fois qu’il y a des formations dessus. C’est super intéressant.

« Je pense que c’est l’avenir. Il faut le préserver et le préserver d’une façon bienveillante. »

***

Merci à M. Florian Trallero-Mazet pour son écoute, sa bienveillance et sa participation à ce portrait.

Publié par RomainBGB

Franco-sicilien né en Helvetie. Co-auteur de l'ouvrage "Dans l'ombre des Présidents" paru en mars 2016 aux éditions Fayard.

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