Un éternel recommencement . . .

LA MÈRE : Viens à la messe dimanche prochain.

LUI : Je ne peux pas. Ça fait une éternité que je n’y ai pas mis les pieds.

LA MÈRE : Dieu est patient. Ça te fera du bien …

LUI : Ah ouais ? Je te rappelle que le théâtre aussi devait me faire du bien.

LA MÈRE : Enfin, peut-être pas le théâtre français

LUI : Je pensais que les français croyaient à l’amour.

LA MÈRE : Ils y croient, mais c’est toujours un amour qui s’adresse à la mauvaise personne.

LUI : Dommage que tu ne m’aies pas prévenu.

LA MÈRE : Je pensais que tu savais.

Kinship, Carey Perloff – Extrait de la Scène 17 –

Un éternel recommencement ? Tel pourrait être le sentiment que certains peuvent ressentir à l’annonce d’un retour sur les planches de l’indomptable Isabelle Adjani. Après huit années d’absence théâtrale, son choix fut porté sur une pièce américaine contemporaine créée pour elle : Kinship, de Carey Perloff.

"Isabelle et Niels ne se cachent plus." © Sylvie Malfray
« Isabelle et Niels ne se cachent plus. »
© Sylvie Malfray

Comme à chaque fois le flot de critique et de négativisme se déclenche dès le retour de l’insaisissable et énigmatique tragédienne. Je décide de passer outre et finalement faire comme elle : laisser ma télévision et ma radio éteintes avant d’aller la voir déclamer au Théâtre de Paris. Ce bonheur de la voir jouer passe au-dessus de toutes ces balivernes de bas étages qui finalement n’intéressent que ceux qui les propagent. Ce serait intéressant de voir déclamer sur une scène de théâtre les mêmes qui la jugent.

Un sourire. Une émotion. Un personnage qui la hante. Des larmes. Jusqu’au bout, Isabelle Adjani aura réussi à nous transporter dans ce mélodrame amoureux, avec intensité et justesse, comme elle sait si bien le faire. Après deux heures passée sur scène on retrouve une actrice accomplie et épanouie, telle qu’on l’avait laissé huit années auparavant. Le temps semble soudain comme s’être arrêté sur ce visage d’ange.

Une fois le rideau baissé, l’émotion est toujours là. ELLE est toujours là. Le retour à la réalité semble en cette soirée de janvier plus compliqué à se faire que d’habitude. L’adrénaline n’est pas encore redescendue, l’excitation étant toujours à son comble. Nous faisons face à une actrice totalement habitée par son rôle et dont le retour parmi nous semble difficile au moment du tomber de rideau.

Quinze minutes plus tard, le public s’engouffre vers la sortie et mêlé parmi eux l’on retrouve Niels Schneider qui semble s’évader avec eux. Quelques minutes se passent et les agents d’accueils prient les quelques personnes encore présentes de bien vouloir quitter les lieux et commencent à mettre des chaînes aux grandes portes battantes du hall menant vers la sortie.

C’est là que l’apparition se fait : Isabelle Adjani apparaît métamorphosée sous des couches de vêtements sombres et ses traditionnelles grandes lunettes noires. ELLE ne l’a toujours pas quitté, l’émotion et les larmes non plus. Un attroupement d’une dizaine de personnes se fait autour de l’actrice sous le contrôle d’un ange-gardien aux allures de Christine Lagarde, qui ne la quitte pas d’une semelle en veillant qu’aucune photographie de sa protégée ne soit prise.

Ce sont ces moments privilégiés entre l’actrice et son public qui font qu’Isabelle Adjani est Adjani ! Certains diront qu’elle en sur-joue, d’autre qu’il y a beaucoup de cinéma là-dedans. Et si c’était elle, tout simplement ?!

LUI : (après un temps) Je me souviens de tout.

ELLE : (sincèrement surprise) Vraiment ?

LUI : Du moindre mot. Pas toi ?

ELLE : Chaque mot. Oui.

LUI : (après un temps) Et il en reste quoi ?

ELLE : Une photo en noir et blanc dans le coin d’une galerie d’art.

LUI : C’est tout ?

ELLE : Oui. (Pause.) J’imagine que c’est tout.

Ils se tiennent là, immobiles, chacun dans sa solitude.

Noir.

FIN

Kinship, Carey Perloff – Extrait de la Scène 22 –

 

Un véritable moment de bonheur à l’état pur comme une bouffée d’oxygène qui a remplie cette soirée hivernale du 3 janvier 2015. Merci Mesdemoiselles Isabelle Adjani et Vittoria Scognamiglio ainsi que Monsieur Niels Schneider pour ce moment.

@romainbgb, le 5/01/2015

« Canal Police » de Benoît Gallerey

Clochard 2

[…] « C’est pas grave. En amour, on est tous des gitans. »

Benoît Gallerey, « Canal Police » – Les éditions Noir au Blanc, Avril 2014, p. 204 ;

"Canal Police" - Benoît Gallerey

Les lecteurs réguliers de mon blog se souviendront de mon papier de janvier 2012 sur la caution 2.0 de la chaine info : Benoît Gallerey ! Une petite princesse et un livre plus tard, me revoilà parmi vous pour vous présenter son premier roman : « Canal Police », parut aux éditions Noir au Blanc en avril 2014.

Ce roman nous entraine dans un décor naturel, celui du Canal Saint-Martin et ses tentes de l’Hiver 2006. Cette situation précaire bien réelle, deviendra très vite au-delà du réel, une fois la première page tournée.

« Les histoires d’Amour finissent mal, en général ! . . . »

Je vous invite grandement à découvrir les aventures de notre compère Fabien, au détour du Canal Saint-Martin autour des joyeux lurons que sont les clochards et le monde qui pullule autour.

Elie, autour du clochard 1 et clochard 2, s’avèreront être de véritable compère de voyage et de vie pour Fabien, personnage central et moteur du roman. Une certaine leçon de vie en découlera, ce qui nous permettra une réflexion face à notre propre sort et celui des autres.

Autour d’une histoire d’amour et de la musique, un véritable monde se crée avec Fabien et ses compères, qui nous permet je dois avouer de relativiser sur la vie mondialiste que l’on connaît aujourd’hui. Un véritable premier bijou de la part de Benoît Gallerey avec ce premier roman, où très vite l’on peut reconnaître une part de chacun de nous !

A votre tour d’être conquis, et de trouver votre sous-marin ! Bonne lecture !

 

@romainbgb – le 12/05/14

Pour commander votre exemplaire de « Canal Police » => Editions Noir au Blanc

Point #Clarification

Au cours d’une vie il y a des choses qui prennent des tournures positives, du moins l’on pense, et d’autres négatives. Parfois on se rend compte du fait que ce ne sont pas forcément celles que l’on croyait négatives (ou positives) qui le sont. C’est pourquoi on se rend vite compte qu’une certaine prise de distance est toujours nécessaire. C’est l’option choisit visiblement par la majorité.

Face à cela il faut garder en ligne de mire le reliquat des choses que l’on a connu au cours de notre existence, afin de les mettre en relation avec notre vie future. C’est un peu le sens que l’on doit donner à notre vie, afin de pouvoir commencer en toute tranquillité la nouvelle année. Peut-être ce que devrait se dire certains dirigeants, en faisant leurs vœux pour la nouvelle année à leurs concitoyens. Avec 2014, ne serait-ce donc pas venu, pour moi aussi, le temps de faire ma clarification à ma façon ?!

Au fil du temps qui passe, les personnes se souhaitant la bonne année, s’attendent en contre-parti à prendre des résolutions sérieuses le 01 janvier. Combien de fois avons-nous pris ce pli là, avant de se rendre compte, une fois l’année écoulée, que l’on a fait tout son contraire ?

La vie n’est pas toujours celle que l’on a souhaité pour autant il faut oublier ce que l’on pense de nous-même et, à travers cela, de la vie. Pour autant faut-il savoir faire le tri et laisser tout tomber dès le premier obstacle ? C’est un peu facile comme raisonnement quand on y pense, mais c’est aussi face à cela, qu’il faut lutter. En attendant il faut pouvoir trouver les mots et la force pour avancer face aux autres.

Il convient donc de ne pas se faire de fausses illusions faces à ses réactions stériles et pouvoir prendre sur soi pour établir un réel constat vis-à-vis de soi et des autres. Faut-il tout abandonner pour fuir dès le premier obstacle ?

Le secret dans tout ça c’est peut-être savoir vivre pour soi et non plus pour la vie qui prend son bout de chemin. [Même si ce n’est pas le chemin que l’on espère.]

Qui vivra, verra !

"Keep smiling"
« Keep smiling »

@romainbgb – 06/03/14

 » ALLO, non mais ALLO quoi ! « 

En cette période de fête, un des thèmes qui se voudraient récurant, mais qui finalement ne l’est plus tant que ça, demeure celui de la communication. J’ai tenu à l’évoquer ici, suite à ce dernier trimestre de l’année qui vient de s’écouler et avant que la nouvelle fasse son entrée dans quelques semaines. Si je dois retenir un mot pour l’année 2013 qui touche à sa fin c’est bien celui là : communication !

Depuis le mois de septembre, j’ai connu moult épisodes dans le domaine des relations humaines, qui m’ont menés à bien vouloir reconsidérer la nature de celles-ci et plus précisément à établir un nouvel axe de vie. A l’aube de mes 30 ans qui approche, j’ai bien été comme obligé de faire un petit bilan de santé, qui passe obligatoirement par une phase de morale dans tout ça. C’est là qu’on se rend compte que dans notre vie, des gens y entrent, d’autres en sortent, d’autres restent, d’autres disparaissent, d’autres reviennent, et d’autres ne sont plus parmi nous. Cela ferait, paraît-il, parti des aléas de la vie. Mais qu’en est-il vraiment ?

Lire la suite  » » ALLO, non mais ALLO quoi ! « « 

La désunion ?

Lorsque je me suis intéressé de près et décidé à m’encarter dans la vie politique française, il y avait bien une chose qui me paraissait impensable : que la dissidence puisse avoir lieu au sein de la droite parisienne du VIIème arrondissement parisien. Et pourtant… Déjà en 2008, lors des dernières élections municipales, on avait eu droit à un beau Comité d’accueil contre la venue et l’élection au fauteuil de 1er magistrat de l’arrondissement, de Mme DATI. Le Premier tour s’était joué, de mémoire, à 49 voix, ce qui avait contraint l’ancienne Garde des Sceaux à devoir allez au 2nd Tour contre Mme Laurence GIRARD (PS).

Pour autant, je me disais qu’une entente cordiale avait pu se créer et que nous aurions eu une belle liste pour les nouvelles municipales de mars 2014. À force de vouloir jouer avec le feu, on se brûle ! J’avais eu l’occasion de pouvoir échanger avec Mme DATI, en novembre 2010, lors d’un Comité Départementale de la Fédération UMP-Paris, afin de la mettre en garde contre l’éventuelle dissidence en vue de 2014. Ce qui est le cas, puisque deux candidats ont décidé de monter au créneau pour briguer le mandat de Maire du VIIèmearrondissement parisien : M. Michel DUMONT (Maire du VIIème de 2002 à 2008) et M. Christian LE ROUX (ancien Directeur de Cabinet de Mme Martine AURILLAC, Directeur de Cabinet du Président du CESE).
Lire la suite « La désunion ? »

Le rêve

Quand on est petit, souvent, nos parents nous demandent vers quel métier l’on veut se diriger plus tard. C’est là que les pompiers, médecins, princesses, infirmières, et consorts, font leurs apparitions dans nos rêves enfantins. Mais une fois devenu grand, la réalité est tout autre, et souvent les rêves ne sont plus d’actualité. Je ne sais pas si vous aussi avait eu ce sentiment où votre rêve d’enfant s’écroule une fois la vie adulte là.

Le tout est de savoir si on arrive à trouver le bon chemin pour concilier ses rêves, ou si, contre toute attente, l’on doit tirer un trait dessus et changer de cap. La vie nous réserve pour cela bien des surprises, et il n’est guère facile de toujours tout contrôler, afin que nous arrivions au rêve enfantin initial.

Lire la suite « Le rêve »

29 ans . . .

Dès que le printemps revient !

S’il est bien une phrase que l’année 2013 m’aura fait retenir, ce sera bien celle-ci, à bien des égards. Sur le plan personnel, d’abord, mais également aussi ensuite sur le plan professionnel et politique. Tout ceci ayant été mis à contribution, et le nouveau printemps étant là, l’heure du bilan personnel s’impose donc une fois de plus. Le cap de la trentième est là, la vingtaine touchant à sa fin. Il ne faut donc pas rester sur cette fin et se remettre en selle, en évitant ma perpétuelle fuite en avant !

Chaque année passe, avec son lot de plus ou moins bonne surprise, le tout étant de la surmonter. La bonne vieille taverne du gros nounours étant toujours présente dans mon esprit et l’idée de fêter mon anniversaire ne m’ayant jamais enthousiasmé, la coutume ne change pas cette année non plus !

Pourtant je dois avouer que cette année j’ai décidé de prendre les choses avec plus de sagesse et de philosophie afin de me laisser bercer sans trop me poser de question vers mes 30 ans. Il faut dire que le cap des 25 ans fut pour moi un premier passage assez difficile dans ma vie de jeune adulte et n’ai pas l’envie de me poser autant de question dans l’optique de ma trentaine.

L’heure de tourner des pages et d’avancer semble donc tout naturelle. Mais ce n’est pas pour autant que tout se passe forcément comme une lettre à la poste, et que certains imprévus pointent le bout de leur nez. C’est au moins une leçon que j’aurai retenu au cours de cette année écoulée.

Lire la suite « 29 ans . . . »

Combien de larmes?

« L’écriture, c’est la vie ! » disait le camarade Jorge Semprun. Ce qui me permet de me reliez à vous chers lecteurs fidèles de mon blog et de partager cette petite pensée avec vous. Le thème choisi n’est pas des plus faciles, puisqu’il s’agit de celui du deuil.  Mais pas celui au sens originaire comme tout le monde peut l’entendre. Je veux parler de la phase qui permet dans certains cas de reprendre le chemin de la vie, contre toutes les vicissitudes que celle-ci peut comporter.

Bonne lecture à tous !

@romainbgb – 17/06/13

Lire la suite « Combien de larmes? »

Couleur primaire

Ces dernières semaines ont donné lieu, de nouveau, à une certaine politique spectacle, dont à mon sens, l’UMP aurait pu bien se passer depuis les derniers épisodes de septembre et novembre dernier. Force est de constater qu’au niveau de la démocratie au sein des partis ce n’est pas encore une notion tout a fait facile à mettre en place. Cela partait pourtant  d’un bon sentiment, avec une organisation, au sein de la fédération parisienne et lyonnaise, de primaire pour désigner le candidat de la droite en vue des municipales de 2014. Autant pour Lyon, tout a été fait dans la dentelle, autant pour Paris . . . c’est une autre histoire !

Lire la suite « Couleur primaire »